Brésil – Serbie : la Seleção s’impose au finish après une belle grosse frayeur !

Le 03 sept. 2014 à 20:55 par Bastien Fontanieu

Avant même de commencer l’analyse de ce match, on tient à demander à la sélection serbe si leur défense n’était pas restée peinard aux vestiaires pendant que les joueurs étaient sur le terrain en première mi-temps. Ce n’est pas qu’on déteste le basket champagne en plein Mondial, c’est simplement qu’on a du mal à imaginer une équipe vouloir l’emporter dans une telle compétition quand elle laisse son opposant tirer à plus de 60% dans les 20 premières minutes, que ce soit à mi-distance comme de loin. Le Brésil se croit encore en Juin et se fait plaisir dans tous les registres, Leandro Barbosa faisant un carnage dans la ‘défense’ adverse avec 11 points à la pause. Ajoutez les trois bombes de Marquinhios, l’énervement de Nene dans la peinture et le sommeil prolongé de Sasha Djordjevic en tant que leader des pauvres Serbes, et vous obtenez un score qui se rapproche des 20 points d’écart à la pause : Brésil 48 – Serbie 32. Il n’était même pas question de rentrer de gros tirs contestés pour la Seleção, c’est simplement que les tirs et lignes de pénétration étaient totalement ouverts.

Dans l’escadron déprimé à la pause, un seul homme se porte encore en forme, Milos Teodosic. Son agressivité en attaque et sa vista inquiètent les Brésiliens par moments, mais il est trop seul dans sa galère avec 6 points et 2 passes sans la moindre erreur. Bogdanovic ? Sponsorisé par J.R. Smith avec 1 point et 2 fautes à 0/4 au tir. Raduljica ? 4 points et 2 balles perdues à 2/5. Krstic ? Un effroyable 2/7 qui nous rappelle que Byron Mullens est bel est bien encore vivant. La Serbie ne peut pas jouer de plus mauvais basket, et pourtant l’addition n’est pas plus salée que ça. C’est donc à ce moment-là qu’on donne le Brésil gagnant, aisé, au calme.

Et bien non. Il faudrait nous filer le speech de Djordjevic à la pause, en mode Tony Parker à la mi-temps du France-Espagne 2013, car la Serbie réalisera un troisième quart-temps de rêve, du premier au dernier homme. La défense, nettement plus intense qu’en première mi-temps puisqu’elle était tout simplement absente, crée des paniers faciles et un jeu rapide. Teodosic continue son manège, Markovic et Raduljica se sortent les doigts du, résultat c’est tout une équipe qui se sent poussée des ailes et croit au miracle. En moins de 8 minutes (!), le score est à nouveau à égalité. Impensable, surtout quand on voit le Brésil paniquer en face à coup d’hésitations sous les paniers et bêtes ballons perdus. Dans le quatrième quart, les deux nations se regardent droit dans les yeux et chaque panier compte : à ce petit jeu-là, c’est Marquinhios et Teodosic qui surplombent les autres joueurs en plantant banderilles sur banderilles. L’ailier termine la rencontre à 21 points pendant que le phénomène serbe propose 14 points et 5 passes. Dans une fin de match bordélique et mal gérée par les potes de Krstic au rebond, le Brésil finit par l’emporter et se rassure après sa lourde défaite face à l’Espagne.

Score final : 83-79 ! Barbosa et sa troupe se rapprochent de plus en plus de leur deuxième place dans le Groupe A, pendant que la Serbie perd péniblement après avoir réussi un comeback phénoménal.


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