LeBron or not LeBron, là n’est pas la question : John Calipari heureux de rester à Kentucky malgré le come-back du King

Le 19 août 2014 à 14:56 par Benoît Carlier

Alors que les rumeurs allaient bon train cet été quant à l’identité du nouvel entraîneur des Cavs pour la saison à venir, le nom de John Calipari revenait avec insistance dans la bouche des insiders de la Grande Ligue. Aujourd’hui, le coach des Wildcats en NCAA assure qu’il n’a jamais réellement considéré son retour en NBA, pas même lorsque la possibilité de come-back de LeBron James dans l’Ohio a été évoquée.

Coach emblématique de la ligue universitaire américaine, John Calipari détient un record impressionnant de 555 victoires pour seulement 174 défaites en 22 ans d’exercice sur les bancs des plus grandes facs US telles que Memphis ou Kentucky. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il avait déjà tenté l’expérience NBA en supervisant les New Jersey Nets entre 1996 et 1999 pour un bilan moins glorieux de 72-112. On sait la transition difficile, et c’est pourquoi cet ancien meneur de Clarion University avait décidé de retourner former les jeunes espoirs de la balle orange à partir de 2000 en NCAA. Finalement, c’est dans ce rôle là que Calipari prend le plus de plaisir à évoluer. Lors d’un entretien avec le Courrier-Journal, il a avoué que le retour du King dans ses contrées natales de l’Ohio n’y aurait rien changé, c’est bel et bien à UK qu’il voulait poursuivre sa carrière :

« Je ne pense pas que le retour de LeBron James aurait changé quelque chose. Lui et moi entretenons une belle relation, mais mon coaching n’a rien à voir là-dedans. Je le connais depuis des années, nous avons toujours été amis. Mais cela n’a jamais été basé là-dessus. Je l’ai déjà dit. J’ai eu la chance de coacher Derrick Rose, John Wall et DeMarcus Cousins, Anthony Davis et Michael Kidd-Gilchrist… et j’en oublie. J’ai entraîné quelques uns des meilleurs joueurs et c’est un honneur. Il n’existe rien de mieux que cela. »

Ainsi, John Calipari vient de prolonger pour 52,5 millions de dollars et sept saisons supplémentaires dans l’État du Kentucky. Une somme qui ferait rougir bon nombre d’entraîneurs évoluant parmi l’Association, même si l’intéressé explique que ce n’est pas l’argent qui a guidé son choix, lui qui aurait pu se voir offrir 60 millions sur 7 ans à Cleveland d’après certains bruits de couloir :

« Entraîner à Kentucky est quelque chose de spécial, c’est unique. Je n’ai pas d’autre envie, pas plus que je ne cherche un autre boulot. J’ai déjà LE boulot. Ce qui me fait rester, ce sont ces jeunes qui ont besoin de moi ici. C’est ça qui m’a réellement fait rester, ce n’est pas l’argent. »

Unanimement reconnu comme l’un des meilleurs entraîneurs universitaires du pays à l’instar de Mike Krzyzewski à Duke et Tom Izzo à Michigan State, John Calipari a donc décidé de ne pas tenter le diable et de rester à faire ce qu’il sait faire de mieux : former des jeunes joueurs à devenir de futures stars en NBA.

Si, si, le ALS Ice Bucket Challenge fait aussi partie de la méthode Calipari. Un moyen de ressouder un peu plus les liens dans son collectif avant la saison prochaine on imagine…

Finalement, c’est donc un rookie de la tablette, du moins outre-Atlantique, qui viendra surveiller les égos de Cleveland. Attention, David Blatt n’aura que très peu de marge d’erreur avec un effectif aussi talentueux que celui des Cavaliers…

Source : Courrier-Journal | Image de couverture : LA Times