Entouré de deux séniors expérimentés en la personne de Keith Appling, et Adreian Payne, Gary Harris devait montrer des progrès pour son année sophomore, après une année junior discrète. Et le gamin originaire d’Indianapolis a revêtu le bleu de chauffe pour porter son équipe toute la saison avec brio, malgré une défaite inévitable en finales régionales de la March Madness (à 8 équipes restantes), face au futur champion, Connecticut.
Profil
Age : 19 ans, si jeune avec deux ans d’expérience en NCAA
Position : Arrière
Equipe 2013/2014 : Michigan State Spartans
Taille : 1m95
Poids : 93kg, un peu tassé au premier égard, mais son 4,6% de masse graisseuse est l’un des plus faibles de toute la Draft, une boule de muscles
Envergure : 2m03, certainement ce qui le sauve vu sa taille
Stats 2014 : 16,7 points à 43%, et 35% à 3 points; 4 rebonds; 2,7 passes décisives; 1,8 interceptions, des pourcentages en baisse par rapport à la saison dernière, à cause d’un rôle et de minutes étendus
Comparaison : Le jeu offensif d’un OJ Mayo, la défense d’un Avery Bradley, un profil complètement contrasté comme on en voit très peu, avec un jeu offensif basé sur la prise de risque, et une défense pleine de fondamentaux
Prévision : entre la 8ème et la 13 ème place
Qualités principales
Gary Harris est tout d’abord un joueur capable de mettre le ballon dans le panier, et cela de toutes les manières possibles. Son jeu en isolation est assez solide, et sa mécanique de shoot est rodée. Harris fait partie de ces joueurs doués naturellement pour marquer, ça tombe donc plutôt bien pour un arrière.
Mais il ne faut pas non plus oublier les coéquipiers, et Gary Harris ne le fait certainement pas. Ses 2,7 passes décisives par match sont assez modestes, mais son ratio de 2,7 passes décisives pour seulement 1,7 pertes de balle l’est beaucoup moins. Harris est un joueur loué pour son excellent QI basket, il sait aussi s’inscrire parfaitement dans un schéma collectif et faire les actions simples avant tout.
De l’autre côté du terrain, l’arrière ne se cache pas, tout le contraire. Gary Harris est un excellent défenseur de 1 contre 1, sa vitesse de pieds et sa force lui permettent de rester en face de son vis à vis la plupart du temps, il se bat comme un lion pour rattraper sa proie lorsqu’il se prend un écran, la mentalité défensive de Michigan State est bien ancrée dans son cerveau de joueur, ce n’est absolument pas un planqué.
Défauts majeurs
Gary Harris possède le gros défaut majeur de tous les scoreurs, parfois, il ne sait pas s’arrêter. Il n’a pas encore l’urgence de simplifier son jeu lorsque ses tirs préférentiels ne rentrent pas ou lorsqu’il est bien défendu, ce qui pourrait devenir un problème pour lui à l’échelon au dessus. Il doit apprendre à aller encore plus au charbon, et à ne pas stopper ses pénétrations pour prendre des tirs mi-distance, alors qu’il a une ligne droite vers le panier, quelque chose qu’il a beaucoup fait cette saison.
Comme on dit parfois, quand le tir ne rentre pas, il faut aller sur la ligne des lancers francs pour se remettre en ordre, il a encore beaucoup de mal à appliquer ce principe. Ce défaut traduit surtout un arsenal assez pauvre en terme de dribbles, et de manières de finir proche du panier, il doit encore développer des tirs intermédiaires tels qu’un floater ou un leaner.
Il doit aussi apprendre à encore plus créer pour ses partenaires, spécifiquement en demi-terrain et en fin de possessions. Il se montre beaucoup moins à l’aise dans ces circonstances qu’en contre attaque ou en attaque rapide, où il trouve souvent ses coéquipiers démarqués.
Son autre défaut est d’ordre plus naturel, c’est la taille. Sa petite taille (toutefois compensée par une envergure honnête) lui posera problème pour défendre contre les arrières NBA qui shootent par dessus leur vis à vis, ou qui aiment l’enfoncer sous le panier. Sa hargne et son coeur compensent largement ce défaut, mais il a une limite physique qu’il ne faut pas ignorer, et qui le destine plus a être choisi en fin de lottery plutôt que dans le top 8.
Conclusion
Gary Harris reste un joueur extrêmement solide dans cette Draft, des deux cotés du terrain. Son jeune âge et son éthique de travail (dont sa forme physique parfaite peut témoigner) plaisent à beaucoup d’observateurs, et devraient lui permettre de surmonter ses quelques défauts énumérés ci-dessus. Suivant l’équipe qui le sélectionnera, il pourra être propulsé titulaire dès sa première saison, même si sa petite taille pour un arrière, et son tir extérieur en mode alternatif le destinent plutôt à un rôle de sixième homme, parfois chargé de dynamiter une défense, ou de mettre un verrou sur un scoreur adverse. Harris est un joueur polyvalent, fort dans sa tête, et sur de sa force, une vraie valeur sure de cette Draft.
Le rapport par DraftExpress.com de la saison de Gary Harris :
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