Preview des Finales : Dwyane Wade contre Danny Green, plutôt sniper ou plutôt slasher ?

Le 05 juin 2014 à 13:24 par Bastien Fontanieu

Sur le papier, c’est pas tout à fait le genre de match-up qui a l’air vraiment équitable. Mais quand on voit le massacre réalisé par le texan lors des Finales 2013 et la récente forme du floridien notamment face aux Pacers, on peut se poser quelques questions !

Les forces de chaque côté

Miami : Bonheur et nostalgie chez le Heat. C’est peu dire si ces derniers temps, les sourires allaient d’une oreille à l’autre du coté de South Beach en voyant Dwyane Wade désosser la pauvre carrosserie des Pacers. Comme un doux retour du Flash, comme un bon gros fermage de gueule à certains agitateurs qui souhaiteraient contester l’excellence de l’arrière vétéran. Le All Star n’a pas eu besoin de forcer sur les deux premières séries des Heatles, mais sa concentration et son peps dans le premier pas ont de quoi faire tomber quelques gouttes de transpiration à San Antonio. Car si Wade a particulièrement foiré ses Finales 2013, on l’avait rarement vu autant en jambes que ces deux dernières semaines, comme s’il était en mission et que cet opus 2014 lui appartenait. Attention dans le camp Spurs, LeBron sera probablement bien épaulé cette année.

San Antonio : Toujours aussi à l’aise à domicile et en difficulté à l’extérieur, Danny Green apportera ce qu’il sait faire de mieux et qui a filé de sacrés migraines aux hommes d’Erik Spoelstra l’an passé : son adresse à distance. Avec un record NBA en poche (25 bombes propulsées en 2013) et la ferme intention de vouloir faire bis repetita, Danny devra s’adapter à la défense qui lui sera réservée car elle connait désormais sa redoutable efficacité quand les deux pieds et les épaules sont axés vers l’arceau. Pas de gros trou noir sur ces PlayOffs, pas de vraie surprise sur ce qui devrait se passer dans les prochaines semaines : s’il sera difficile d’envisager un nouveau record pour l’homme vert, on peut tout de même s’attendre à une belle défense sur le périmètre et des bombes occasionnelles.

Que peut-on retenir des Finales 2013 ?

Tellement différents, tellement opposés, pourtant sur le même poste mais si peu concernés ! L’an passé, Wade était passé pas loin du Trophée Ginobili, qui récompense le vieux dont les genoux craquent et pour qui le jeu va trop vite en Finales. Grâce à un excellent Game 4 et plusieurs actions exceptionnelles lors du retour à la maison pour conclure les affaires, le meilleur marqueur de l’histoire du Heat a pu passer un été tranquille mais il devra se sortir les doigts d’entrée pour rattraper ses Finales ‘Diesel’ de 2013. Les Spurs sont en mission, pas le temps de déconner avec la machine : dès le Game 1, Wade sera attendu et si on doit se fier à sa forme récente on peut souhaiter un agréable weekend aux fans de Miami. Cependant, concernant Danny Green… Difficile d’imaginer un cru plus historique que celui de l’an passé. En feu tout au long du mois de Juin, l’ex-coéquipier de LeBron à Cleveland s’est fait un nom sur la planète basket en rentrant absolument tous ses tirs à distance. Un festival qui lui a certes servi de tremplin pour l’avenir, mais aussi de cible. Car sa nouvelle réputation en fera un homme constamment recherché : la défense de Miami ne fera pas deux fois la même erreur, afin de terminer cette Finale au plus vite il faudra faire en sorte que Danny Green reste Danny Green, au lieu de se transformer en Stephen Curry juste avant l’été…

Les rencontres de la saison : qui a dominé ?

On ne peut pas construire de conclusion suffisamment solide pour vous permettre de pencher d’un côté comme de l’autre, quand on revoit les affrontements entre ces deux hommes cette saison. Le 26 Janvier, Dennis Vert est blessé et ne peut jouer la rencontre, pendant que Dwyane Wade commence… sur le banc. Le match suivant, en Mars, les deux intéressés sont bien présents mais leur impact est assez faible : 36 minutes pour le floridien certes, mais pas l’agressivité d’un homme en mission pour une troisième bague. En face ? 20 minutes de jeu pour le sniper, 2/6 dans son jardin. Pas vraiment de quoi s’extasier comme on vous le disait. Cependant, on retiendra l’absence de Mike Miller cette année qui forcera probablement Wade à devoir se coltiner Green ou Leonard, une matchup défensive qu’il faudra suivre avec intérêt puisque la condition physique du All Star sera testée sur la durée.

Un véritable vainqueur sur ce duel ?

Sur le papier, il est évident que Dwyane Wade peut commencer sa série avec le menton pointé vers le soleil. Seulement, ne disions-nous pas la même chose l’an passé avant que l’autre martien lâche la quinzaine de sa vie à distance ? On n’imagine pas vraiment Green ressortir des Finales aussi impressionnantes que celles de l’an passé, mais attention à ce duel, car la marge d’erreur sera très fine : si Wade joue comme il a pu le faire face à Indiana, les Spurs seront dans le doute. Et si l’inverse se produit, Miami commencera à transpirer. Pareil pour Danny : si son tir extérieur est en lien direct avec la NASA, les hommes de Gregg Popovich se rapprocheront de leur 5ème titre. Et si l’inverse se produit… Vous connaissez la fin de la phrase.

Avantage Wade sur le papier, mais attention à ne pas baisser sa garde : si le Heat semble déterminé à vouloir entrer dans l’histoire en réalisant un triplé, attention à ne pas sous-estimer ces lieutenants étoilés qui peuvent prendre feu dans le Texas.

Source image : LeFigaro