Qui a la plus grosse ? Pour Horace Grant, les Bulls de Jordan auraient muselé le Heat de LeBron

Le 04 juin 2014 à 12:28 par Alexandre Martin

Est-ce que le Heat d’aujourd’hui pourrait battre les Bulls du début des années 90 ? Mario Chalmers pourrait-il tenir face à la pression imposée par BJ Armstrong ? Michael Jordan en a -t-il vraiment une plus grosse que Dwyane Wade ? LeBron James peut-il jouer au basket avec un Scottie Pippen dans le caleçon ?

Autant de questions passionnantes pour lesquelles nous ne connaîtrons jamais la réponse mais auxquelles Horace Grant, lui, a répondu sans ambiguïté par un :

“Le Heat n’aurait eu aucune chance. Nous les aurions muselé. Et particulièrement avec les règles d’aujourd’hui, Michael aurait pu avoir un grand soir.”

Donc là, Horace Grant ne se lance même pas dans le jeu des comparaisons. Il balaie tout simplement, d’un revers de la main, toute éventualité que le Heat actuel puisse seulement résister aux Bulls de Jordan. Ces comparaisons, ces parallèles ennuient certains mais sont inévitables pour tout grand joueur ou toute grande équipe. Ce Heat est en capacité de faire un Three-Peat et cela a été suffisamment rabâché ces derniers jours : seuls les Celtics de Bill Russell, les Lakers de Shaq et les Bulls de Jordan ont résussi cet exploit auparavant…
L’envie de comparer, les questions des journalistes viennent donc tout naturellement mais tous les anciens joueurs ne sont pas aussi catégoriques que Grant dans leurs réponses. Déjà, il faudrait savoir de quels Bulls nous parlons ici. Au vu du “nous” employé par l’ex ailier fort de Chicago, on va présumer qu’il est question, dans sa bouche, des Bulls du premier Three-Peat (91-93) puisque Grant ne faisait pas partie de l’équipe triple championne de 1996 à 1998. A partir de là, on peut se éventuellement se lancer dans une rapide interprétation des propos de l’ami Horace en comparant, d’un point de vue théorique, ces deux équipes que nous ne verrons malheureusement jamais s’affronter sur un parquet…

Tout d’abord, il parle de “museler” le Heat. Il est vrai que ces Bulls avaient une sacrée défense même si Dennis Rodman n’était pas encore là mais de là à parler de “museler” ce Heat, c’est oublier totalement le style offensif de Miami. C’est oublier que nous n’avons aucun point de comparaison car, à l’époque, il n’y avait pas de point forward comme LeBron James. Bref, le Heat attaque aujourd’hui d’une manière qui lui est bien spécifique et nul ne peut prétendre savoir comment ces Bulls de 91-93 auraient pu défendre.
Ensuite, Grant parle de “grand soir” pour Michael Jordan. Oui pourquoi pas ! Il est clair qu’avec les coups de sifflets d’aujourd’hui qui sont de plus en plus en faveur des attaquants, Son Altesse Jojo aurait certainement eu au moins 20 lancers francs et aurait pu scorer en grande quantité. Cependant, il ne faut pas oublier les qualités défensives superbes de ce Heat notamment sur le périmètre extérieur. Est-ce qu’un seul joueur, tout Michael Jordan qu’il soit, peut battre le Heat ? Peut-être, avec Jordan tout est possible hein…

Mais de là à dire que ce Heat “n’aurait aucune chance”, là c’est ce qui s’appelle s’enflammer de la part d’Horace Grant. Car, si l’occasion nous était donnée de parier sur un tel match, il est possible que la plupart d’entre nous misent sur Jordan et ses Bulls mais il est possible également que nous y réfléchissions à deux fois avant de miser sur un gros écart en faveur de Chicago ! Et oui Horace, il y une différence entre avoir confiance et faire des concours de “qui a la plus grosse ?”.

Source : bleacherreport.com

Source image : espn.go.com