Heat – Pacers, Analyse du Game 4 : alors Lance, c’est qui le patron ?

Le 27 mai 2014 à 05:55 par David Carroz

Surclassés par le Heat lors des fins de matchs malgré d’excellents premiers quart temps, les Pacers se devaient de réussir à plier cette rencontre pour revenir à 2-2 et éviter d’être au bord du gouffre. Échec cuisant car c’est Miami qui a débuté le match en fanfare et qui n’a jamais lâché son avantage par la suite. Les réveils de Paul George et Lance Stephenson une fois menés de 22 points n’ont pas pesé lourd face à la prestation très aboutie de LeBron James et à un Chris Bosh retrouvé. Analyse de ce Game 4 logiquement remporté par le Heat.

Ce qu’on attendait :

Chez TrashTalk, on aime prendre des risques. Même si le Heat semblait avoir le momentum et plus de maturité qu’Indiana pour finir les matchs, on avait misé sur une victoire des Pacers, pour la beauté du sport et pour prolonger cette série. Il faut dire que l’idée de voir la finale de conférence en 7 matchs comme l’an dernier nous alléchait. Dans le sillage d’un Paul George à son meilleur niveau, d’un Roy Hibbert dominant dans la raquette et d’un David West en mode patron, le retour dans l’Indiana devait se faire sur un score d’égalité dans la série. Est-ce que nous y croyions vraiment ? Non, mais peu importe, ça paraissait beau.

Ce qui s’est passé :

Première surprise, la titularisation de Rashard Lewis. Couillu de la part de Spoelstra qui modifie son 5 majeur qui reste pourtant sur 2 victoires consécutives. L’absence du “Birdman” pour blessure est aussi à prendre en compte. Sous l’impulsion de Chris Bosh, le Heat débute le match bien mieux que lors du Game 3. L’intérieur score 10 points sur les 16 premiers de son équipe, lui qui ne tournait qu’à 9 de moyenne depuis le début de la série. Indiana n’explose pas encore car David West maintient les troupes dans le bain, mais les Pacers semblent au bord de la rupture, leur attaque semble rouillée. À côté de lui, Roy Hibberne parait de retour. Les pertes de balle s’enchaînent. Et comme LeBron James lui a décidé de commencer le match en étant plus présent que lors de la précédente rencontre, Miami mène tranquillement. Le quart temps se termine sur 2 lancers francs (sur 3) de Battier sur une faute de Scola. 27-19 pour le Heat qui est en tête à la fin du premier quart pour la première fois de la série.

La seconde période commence bien pour les Pacers avec Lance Stephenson qui prend 2 fautes en moins d’une minute. Ajoutées à celle prise sur le quart précédent, il retourne s’assoir, sans avoir mis le moindre panier. Il faut croire que LeBron James est rentré dans sa tête. Chris Bosh lui continue de mettre le feu à la défense d’Indiana avec 17 points alors qu’il reste 7 minutes avant la mi temps. Les Pacers se rapprochent, le Heat reprend le large, voilà comment résumer ce 2ème quart temps. Grâce à un panier longue distance de Paul George à 3 secondes de la fin, Indiana revient à 5 points, 44-49.

D’entrée de troisième quart temps, le Heat passe un 7-0. Roy Hibbert a lui la bonne idée de se mettre en foul trouble, en prenant sa 4ème au bout de 3 minutes 30. Ca sent mauvais pour les hommes de Vogel. Pour ne pas laisser son pivot titulaire trop seul, Ian Mahinmi prend aussi ses 4 fautes en 4 minutes. Good job. Lance Stephenson marque enfin son premier point sur lancer franc. Alleluia. LeBron James quant à lui rentre un panier à 3 points impossible avec David West sur le dos au buzzer d’une possession.

Déjà 25 points pour lui, 13 d’avance pour Miami. La frustration se lit sur le visage de “monsieur Ouest”. Chez Frank Vogel aussi, qui prend une technique sur une faute qu’il juge non sifflée sur son ailier fort. À la fin du troisième quart temps, le Heat mène 80-64, et on voit mal comment les Pacers pourraient revenir dans le match. Peut être une épidémie subite de gastro chez les hommes de Spoelstra, obligeant Bosh, James, Allen, et Wade à finir la soirée sur le trône. Bref, on n’y croit pas un instant.

Roy Hibbert attaque parfaitement le dernier quart en tentant une timide imitation de feu son coéquipier Andrew Bynum, en séchant Ray Allen qui allait au panier malgré le coup de sifflet de l’arbitre. Il reste très loin du niveau d’un découpage de J.J. Barea, mais l’effort mérite d’être souligné. Sur un panier à 3 points de Norris Cole à 9 minutes 38 de la fin, Miami prend 20 points d’avance. Luis Scola (12 points à 6/8), déjà intéressant en première mi temps, remplace Hibbert et apporte immédiatement au scoring, mais pas de quoi faire vibrer le Heat non plus. Frank Vogel fait alors rentrer Chris Copeland, en pensant peut être que cette fois-ci, il fera peur à Miami. Sans surprise, ce coup de poker ne fonctionne pas et la blague ne dure pas.

C’est finalement Lance Stephenson qui réussit à mettre son premier panier dans le jeu puis 2 lancers francs, pour atteindre la barre exceptionnelle des 5 points au cours de ce match. Impressionnant. Il continue son effort pour une action “and-1“. Ce con va pouvoir atteindre les 10 points et éviter d’apparaitre dans la rubrique abus de l’article pour laisser la place à Roy Hibbert. Grâce à un 15-3, les Pacers se redonnent un peu d’espoir à 3 minutes de la fin. Vont-ils réaliser l’impossible ? Ca serait un sacré hold up tant ils ont paru inférieurs à Miami jusqu’à présent.Ils reviennent même à -9 à 1 minute 30. Mais James redonne de l’air à son équipe sur une action à 3 points. David West, pourtant le meilleur joueur d’Indiana ce soir, enchaine avec une faute offensive. Certes il reste du temps, mais The game is over. 102-90 pour Miami.

analyse Game 4 Pacers@Heat

Source : NBA.com

analyse Game 4 Pacers@Heat

Source : NBA.com

 

Il a abusé : Roy Hibbert

Si le match s’était arrêté à la fin du troisième quart temps, Roy Hibbert aurait partagé cette récompense avec son coéquipier Lance Stephenson. Mais alors que “Born Ready” se réveillait dans la dernière période (pour finir à 9 points, 3/7, 4 passes et 5 rebonds), le pivot lui était mis sur le banc par son coach. Il faut dire qu’avec 0 point (0/4), 5 rebonds et 4 fautes, il passaient complètement à côté de son match. Incapable de profiter de l’absence de Chris Andersen, il a également complètement été débordé défensivement. Le retour du Roy. Mais celui du début des PlayOffs. Nul. Pour rappel, il est le joueur le mieux payé de l’effectif avec plus de $14 millions cette saison. Bien rentabilisés

Il a assuré : Chris Bosh

Bien sûr, LeBron James nous sort une fois de plus une prestation XXL, avec 32 points à 13/21 dont 2/3 à 3 points, 10 rebonds, 5 passes et 2 interceptions en 36 minutes. Mais pour palier à la baisse de régime (par rapport au début de la série) de Dwyane Wade (15 points à 4/12, 2 rebonds, 2 passes), LBJ a eu besoin d’obtenir de l’aide de la part d’un autre jouer, jusque là en perdition. Avec 25 points (presque autant que lors des trois premiers matchs réunis), Chris Bosh a répondu présent. Il a également fait preuve d’une belle activité en prenant 3 rebonds offensifs (6 au total). Pas mal pour un mec qui ne voulait plus s’approcher de la raquette.

La citation du match : LeBron James

Je sentais que c’était pour ce soir. Je lui ai dit qu’il allait faire un gros match, et nous avons décollé rapidement grâce à lui.

LeBron James était bien conscient que l’apport – enfin ! – conséquent de Chris Bosh et son super début de match avaient changé la donne dans cette rencontre.

Et maintenant ?

Et bien ça pue pour Indiana. Frank Vogel ne semble pas avoir la solution pour insuffler ce supplément d’âme à son équipe pour aller chercher le Heat qui semble un cran au dessus. Pour avoir une chance de s’imposer, tous les joueurs des Pacers doivent évoluer à leur meilleur niveau, et ils n’y arrivent malheureusement pas. Espérons pour eux que le retour à la Bankers Life Fieldhouse leur redonne un coup de fouet, même s’ils n’ont pas brillé à la maison depuis le début des PlayOffs. Mais là ils n’auront pas le choix. Ca sera la victoire ou les vacances.

Game 5 : Heat @ Pacers, mercredi 28 mai 8:30 pm (jeudi 29 à 2h30 en France)

*Game 6 : Pacers @ Heat, vendredi 30 mai (horaire non défini)

*Game 7 : Heat @ Pacers, dimanche 1er juin(horaire non défini)

*si nécessaire

 

Source image couverture : @BleacherReport