Séquence émotion : le speech émouvant du nouveau MVP Kevin Durant, traduit par TrashTalk !

Le 07 mai 2014 à 18:42 par Nicolas Meichel

Tout juste élu Most Valuable Player de la NBA, Kevin Durant a rendu hommage ce mardi à tous ceux qui ont contribué à sa réussite actuelle. Dans un speech blindé d’émotion et de sincérité, KD a réussi à nous faire verser quelques larmes. Loin de réciter des phrases toutes faites, le nouveau MVP a laissé parler son coeur. Voici les meilleurs passages de son discours.

Wow, wow… Merci beaucoup à tous… D’habitude je suis assez bon pour parler, mais aujourd’hui je suis un peu stressé. Tout d’abord, j’aimerais remercier Dieu pour avoir changé ma vie, j’ai vraiment compris en quoi consistait la vie : le basket ce n’est qu’une plateforme pour me permettre d’inspirer les gens. Et j’ai compris tout ça.

Je viens de… Je viens d’un petit chef-lieu à l’extérieur de Washington DC, appelé Prince George’s County. Moi, ma mère et mon frère avons tant bougé en grandissant et… c’était comme vivre dans une boîte, comme s’il n’y avait aucune issue. Mon rêve était de devenir un coach de basket pour loisirs, c’est vraiment ce que je voulais faire. Je voulais rester dans le coin et aider les jeunes à s’en sortir en étant coach. J’aime tant le basket, j’aime y jouer, je n’avais simplement jamais pensé pouvoir aller… à l’Université, en NBA, ou me tenir ici devant vous aujourd’hui et être nommé MVP. C’est… C’est un sentiment surréaliste.

Et… j’ai eu tant de soutien, tant de personnes ont cru en moi quand je n’y croyais même pas, tant de gens qui n’ont pas cru en moi et qui m’ont motivé au quotidien pour que je devienne qui je suis aujourd’hui… J’ai tant chuté et dû me relever, je suis passé par les moments les plus durs avec ma famille, mais… je suis toujours debout.

Le basket j’y ai d’abord joué parce que j’adorais ça, j’adorais m’éclater et courir sur le terrain. D’ailleurs je viens de voir Grant Hill juste avant, on ne peut plus jouer l’un contre l’autre mais en CE1 je jouais avec un maillot de lui chez les Pistons, la première fois que je suis entré sur un terrain. Et c’est pour ça que je suis tombé amoureux de ce sport. Je pense que ma mère voulait que mon frère et moi la laissions tranquille pour quelques heures, mais quand je suis entré sur le terrain j’ai tout de suite adoré le basket. Et je ne suis pas tombé amoureux parce que j’y jouais seul, c’est parce que je jouais avec des coéquipiers comme ceux-ci aujourd’hui, qui me poussent au quotidien pour que je devienne le meilleur joueur possible. Je veux les nommer.

Caron (Butler), tu viens d’arriver il y a quelques mois, mais nous sommes devenus très proches ces dernières semaines… Et je me souviens à ton arrivée, tu as écris quelque chose sur un bout de papier avant de le déposer dans mon vestiaire – je comprends pas pourquoi je pleure autant sérieux !- et sur le papier c’était écrit “KD MVP”. Et c’était après qu’on ait perdu deux ou trois matchs de suite… Je sais que dans ces moments-là je ne dis pas grand chose habituellement, mais je m’en souviens bien de ça. Quand je rentre je pense à ce genre de choses, et quand vous avez des gens derrière vous, vous pouvez tout faire. Et je te remercie pour ça, j’apprécie vraiment.

Je sais ce que vous pensez, que j’ai oublié Russell (Westbrook)… Mais je pourrais parler toute la nuit de Russell. Un gars émotionnel qui pourrait foncer tête baissée dans un mur pour moi, et je ne tiens rien pour acquis. Il y a certains jours où je veux te plaquer au sol, où je veux te dire de te secouer parfois, mais je sais qu’il y a aussi des jours où tu veux faire pareil avec moi. Je t’aime mec, je t’aime. Beaucoup de monde balance des critiques injustes sur toi en tant que joueur, mais je suis le premier à avoir tes arrières quoi qu’il arrive. Reste qui tu es mec, tout le monde t’aime ici, et moi je t’aime.

Et en dernier, ma mère… Je ne pense pas que tu sais ce que tu as fait, tu as eu mon frère quand tu avais 18 ans, puis mois trois ans plus tard… On était coincés, les chances étaient contre nous. Mère toute seule à 21 ans avec deux enfants, tout le monde nous a dit qu’on n’avait rien à faire ici, on a bougé d’appartement en appartement par nous-mêmes… Un des meilleurs souvenirs que j’ai, c’est quand on est arrivé dans notre premier appartement, y’avait pas de lit, pas de meubles, et on s’est juste rassemblé dans le salon et on s’est serré dans les bras. Parce que c’est… c’est à ce moment-là qu’on s’est dit on y était arrivé.

Et quand quelque chose de positif vous arrive, je ne sais pas pour vous mais personnellement je regarde en arrière afin de voir ce qui m’a permis d’arriver jusqu’ici. Et… tu me réveillais au milieu de la nuit en plein été pour me faire courir sur la colline, me faire faire des pompes, me crier dessus au bord du terrain à 8 ou 9 ans… On n’était pas censés en arriver là, tu nous as fait croire en nous, tu nous as gardé hors des dangers de la rue, mis des fringues sur nous et de quoi manger sur la table… Quand tu ne mangeais pas, tu faisais attention à ce qu’on mange, quitte à ce que tu te couches avec la faim au ventre.
Tu t’es sacrifiée pour nous… c’est toi le vrai MVP.”

Rarement on avait vu Kevin Durant dans un tel état. En début de saison, il avait avoué “être fatigué d’être toujours second”. Aujourd’hui, il est premier. Et ce n’est peut-être qu’un début.


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