Mavericks – Spurs, Analyse du Game 6 : les Mavericks ne meurent jamais !
Le 03 mai 2014 à 12:48 par Giovanni Marriette
Après 5 premières manches pleines d’intensités, de game winners et de clutchitude à la française, la série retournait quoiqu’il en soit pour une dernière fois à Dallas. Terminer le boulot côté Spurs, rêver encore pour les Mavs, tel était tout l’enjeu de ce Game 6…
Ce qu’on attendait :
On disait ici-même dans la preview de ce match que les Mavs n’avaient rien à perdre dans cette série, tant on ne les attendait pas au niveau auquel ils jouent actuellement. Car tout méritant qu’ils sont, personne n’imaginait les voir donner tant de fil à retordre au voisin texan dans cette série. Dans le possible dernier match de la saison à l’American Airlines, l’ambiance promettait d’être folle et la pression s’annonçait terrible pour des Spurs loin d’afficher la sérénité espérée…
Ce qui s’est passé :
Exactement ce que les Mavs espéraient, à savoir rester dans le match jusqu’au dernier quart-temps pour faire suer des Spurs apeurés par la perspective d’un Game 7. Et dès l’entame les Mavericks se donnent un matelas d’avance confortable grâce au très bon début de match de Samuel Dalembert, peu habitué aux lauriers d’attaque mais omniprésent à ce niveau là dans le premier quart-temps. Les Mavs terminent la période avec une avance de 8 points (34-26). Côté San Antonio, c’est Danny Green qui rentre enfin ses shoots pour garder son équipe en vie. Le deuxième acte est globalement équilibré, Tiago Splitter continue de se faire plaisir dessous mais Dirk fait du Dirk et fait la misère à tous les assaillants envoyés défendre sur lui. Contact avec la jambe, petit shoot en reculant à très haute altitude, ficelle, une fois, deux fois, trois fois… Et comme Dajuan Blair confirme son statut de facteur X de cette série pour les Mavs en bétonnant le rebond grâce à ses épaules de 9m de large, Dallas garde le lead et atteint la mi-temps avec 6 points d’avance, 58-52.
Au retour des vestiaires, les Spurs mettent enfin la machine en route. Tim Duncan concilie comme d’habitude à merveille la mocheté et l’efficacité et rentre à peu près tout ce qu’il veut. Parker et Splitter déroulent sur pick’n’roll un jeu estampillé Spurs et on se dit qu’enfin on assiste à une réaction des finalistes 2013, un état d’esprit propre à un premier tour de PlayOffs, loin des bégaiements du début de série. La défense est concernée derrière notamment un Kawhi Leonard impérial qui intercepte tout ce qui passe à moins de 3 mètres de lui (ses bras font déjà 2 mètres) et les Spurs passent devant à l’entame du dernier quart.
Sauf qu’en face, Dallas est en train de se construire durant ces PlayOffs une sacrée petite réputation d’équipe de fin de match, à la manière des Blazers, une équipe capable de hausser son niveau de jeu au bon moment derrière l’expérience de ses cadres et la fougue de Monta Ellis. Un dernier quart d’anthologie entre Tony Parker et Monta Ellis justement les 2 équipes, et on se dirige une fois de plus vers une fin de match à suspense… Et pour la 2ème fois, ce sont bien les Mavs qui auront le dernier mot. Ellis donc répondant à Parker dans un mano à mano exceptionnel qui les verra inscrire tous les points de leur équipe pendant plusieurs minutes, Carter, Marion et Blair se chargeant de verrouiller le rebond pour assurer la victoire 113-11 des Mavericks. Les derniers shoots de loin de Patty Mills et Danny Green n’y changeront rien, on retournera bien à San Antonio pour un Game 7 qui s’annonce d’ores et déjà mythique…
Il a abusé : Manu Ginobili
Leader d’attaque des Spurs depuis le début de la série, El Manu a complètement déchiré hier. 6 points à 1/8 dont un joli 0/5 à 3 points, le tout agrémenté de 3 balles perdues, dont 2 dans le money-time. Qu’on se le dise, les Spurs ne s’en sortiront pas avec un Ginobili aussi mauvais. Allez papy, une tisane et repos jusqu’à demain, le peuple des Spurs a besoin de toi.
Il a assuré : Monta Ellis
Quel phénomène! Et quelle transformation sous les ordres de Rick Carlisle ! Déjà tranchant tout au long du match, l’arrière des Mavs est tout simplement passé en mode assassin au dernier quart-temps en livrant une bagarre de toute beauté à Tony Parker. Jouant absolument tous les ballons durant les 6 dernières minutes de la rencontre, il a détruit à lui seul toute la défense des Spurs en enchaînant 6 réussites de suite au meilleur des moments. Pénétrations sauvages, shoots extérieurs, tout y est passé et les Spurs se demandent encore ce qui leur est tombé sur la tête. Si fin de match tendue il y a demain soir, on sait déjà qui prendra les choses en main…
Et maintenant ?
Un Game 7 ne ressemble à aucun autre match. Sur un match, le plus intense de la saison, tout peut arriver. Les Bucks pourraient battre le Heat, Anthony Bennett pourrait marquer 50 points. C’est une histoire de momentum. Et dans ce cas-là, bien malin qui peut prévoir l’issue de la série. Tout ce que l’on sait c’est qu’un Game 7 est une histoire de bonhomme, un soir réservé aux légendes. Et ça tombe bien, il y en aura aux quatre coins du parquet demain soir…
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Source texte : nba.com | Source photo : foxnews.com