Mavericks – Spurs, Analyse du Game 5 : portés par un grand Splitter, les Spurs passent la troisième
Le 01 mai 2014 à 05:35 par Giovanni Marriette
Si les Spurs devaient se bouger ne serait-ce qu’un soir, c’était bien hier. Dos au mur face à une équipe de Dallas appliquée et loin d’accepter son rôle présumé par bon nombre d’entre nous de sparring partner du premier tour, c’était le soir ou jamais pour Tony Parker, par ailleurs devenu papa pour la première fois dans la journée. Une victoire pour enfin se rassurer ou alors une défaite catastrophique pour la suite de la série, telle était l’équation de la soirée… Analyse.
Ce qu’on attendait :
Pour ce game 5, on attendait évidemment une réaction côté Spurs, histoire de ne pas faire de ces PlayOffs 2014 l’une des plus grosses déceptions de ces dernières années, le tout après une saison parfaitement menée, alternant record de victoires consécutives, collectif parfait et utilisation intelligente des cadres. Mais tout ça sera évidemment vite oublié en cas d’élimination prématurée. Car en face les Mavs, sous le radar tout au long de la saison, sont bien plus que la victime désignée des Spurs avant même le premier match de la série. On attendait de voir si Vinsanity continuerait son show et si Dirk Nowitzki prendrait enfin les rênes de l’attaque. Voyons-voir ce que la soirée nous a réservé…
Ce qui s’est passé :
Une chose qui frappe d’entrée de jeu, les Spurs débutent la rencontre avec la ferme envie de marcher sur les leur adversaire et déroulent enfin leur basket offensif. Tony Parker commence le match à fond la caisse comme à son habitude, Danny Green trouve enfin la mire de loin et les hommes de Gregg Popovich mettent vite un premier éclat aux Mavericks pour prendre 10 points d’avance. Après avoir zappé les olives pendant l’apéro, Monta Ellis and co. vont cependant grignoter leur retard pour revenir à 1 point à l’issue du premier quart-temps et on se dit alors qu’on va encore avoir le droit à un chassé croisé en mode Alfred Hitchcock, avec pour acteurs principaux un grand allemand, un petit français, un génial argentin ou un vieux dunkeur à bandeau reconverti en sniper tout terrain.
Mais encore une fois, les Spurs vont appuyer sur l’accélérateur suite à l’entrée des 2 agitateurs principaux du banc, Manu Ginobili et Boris Diaw. Sitôt sur le parquet, El Manu envoie longue distance, Babac joue du popotin dans sa match-up avec Dirk Nowitzki et les Spurs vont atteindre la pause avec 9 points d’avance, 58-49. Côté Dallas, si Monta Ellis peine à peser sur le jeu, c’est “Rosé” Calderon et Vince Carter aka Ray Allen qui tiennent les leurs à distance raisonnable grâce à leur adresse longue distance.
La deuxième mi-temps va ressembler à une course contre la montre pour Dallas. Avec un Monta Ellis enfin tranchant, les Mavs viennent chatouiller les Spurs à plusieurs reprises mais Ginobili toujours lui, Danny Green et Tim Duncan de près renvoient systématiquement leurs hôtes dans les cordes pour garder 8 longueurs d’avance à l’entame du dernier quart. Un dernier quart placé sous le sceau d’une battle imprévue, entre d’un côté un Dirk Nowitzki montant dans les tours à mesure que le match avance et un Vince Carter complètement possédé (28 points à 7/9 à 3pts), et de l’autre l’invité surprise de ce Game 5, Tiago Splitter… Pour répondre à un grand blond rajeuni de 10 ans, le pivot brésilien va se démultiplier tout au long des 12 dernières minutes. Innarrêtable sur pick’n’roll, intraitable au rebond et solide sur la ligne, la tige va calmer à lui seul les ardeurs des Mavericks, aidé sur la toute fin de match par Tony Parker qui viendra stopper tout espoir de retour dans le money-time. Les Spurs s’imposent 109-103, sans avoir montré une domination ultime, mais en ayant donné l’impression d’avoir géré leur avance tout au long du match. Juste ce qu’il fallait. Next.
Il a abusé : Devin Harris
Dans l’importante bagarre entre les bancs, l’arrière des Mavs tenait depuis le début de la série la dragée haute à Manu Ginobili et ses soldats. Hier soir, sa belle série s’est arrêté puisqu’en dehors d’un gros shoot en fin de possession au second quart-temps, il n’a jamais pu trouver le rythme tout au long du match, multipliant les mauvais choix et les grosses briques. Il termine le match à 8 points à 3/11, son plus mauvais match de la série pour le moment.
Il a assuré : Tiago Splitter
On aurait pu mettre Nowitzki ou Carter si les Mavs l’avait emporté. Mais comme ce sont les Spurs qui ont décroché le pompon hier, on a a choisi Tiago Splitter. Au relais d’un Manu Ginobili encore auteur de 19 points et d’un Tony Parker à 23 points (mais 9/23 aux tirs), l’ancien de Vitoria a rendu une copie très propre, la meilleure depuis longtemps (depuis toujours?) pour battre son career high en PlayOffs avec 17 points, mais aussi 12 rebonds et 5 assists. Propre.
Et maintenant ?
Rendez-vous vendredi pour le Game 6 à Dallas. Avec notamment le retour de DaJuan Blair dans la rotation des Mavs et un public chaud bouillant, les Spurs devront être encore meilleurs pour s’éviter un match 7 dès le premier tour. Et si l’on rajoute à cela un Dirk Nowitzki qui monte enfin dans les tours, c’est un très gros match en perspective qui s’annonce pour San Antonio. Décidément, cette année, la route sera bien longue…
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Source texte : nba.com | Source photo : fansided.com