Sérénité : Les Sixers vont bien pour Brett Brown

Le 26 mars 2014 à 19:43 par David Carroz

25 défaites consécutives. Plus qu’une et les Sixers égaleront le triste record des Cleveland Cavaliers de 2010-11. Une situation pas très agréable pour la franchise. Ajoutons à cela les moqueries ou déclarations de pitié à leur encontre, et nous avons un cocktail parfait pour démoraliser joueurs et coaching staff. Mais Brett Brown n’est pas abattu et refuse que les observateurs s’inquiètent pour son équipe.

“Nous allons bien. Nous avons cela sous contrôle. Il n’y a aucune raison de paniquer. Mes gars sont super.” – Brett Brown.

Le coach des Sixers a bien été obligé de réagir. Il faut dire que même le commissioner est allé de sa petite déclaration concernant la situation de Philly.

“Vous n’aimez pas voir n’importe quelle équipe traverser une série de défaites comme celle qu’ils ont, ou flirter avec la plus longue série de défaites de l’histoire de la ligue. C’est mauvais pour tout le monde. Cela peut nuire aux joueurs impliqués et à la culture qu’ils essaient de créer.” – Adam Silver.

Si Brett Brown respecte l’avis du commish’, il ne le partage pas et il ne veut pas que les gens se posent des questions sur ses joueurs et leur état d’esprit. Il passe outre les moqueries et fait en sorte que son équipe en fasse de même. Lorsqu’on lui demande s’il est affecté, il répond par la négative.

“Pas du tout. Et je le pense vraiment. Je me dissocie de la réalité de ce qui se passe. Nous venons, nous les coachons pour qu’ils progressent, nous les faisons avancer, les grondons et les aimons. La série pour moi est quelque chose qui nous hante. Mais ce n’est pas quelque chose dont nous parlons. Ce n’est pas quelque chose sur laquelle nous travaillons.” – Brett Brown.

Il faut dire aussi que coach comme joueurs savaient que cette saison serait longue, l’objectif étant de tester un maximum de prétendants à l’effectif (22 joueurs ont porté le maillot des Sixers pour l’instant) et de récupérer un bon choix de draft pour construire l’avenir. Les Sixers sont même allé jusqu’à trader Spencer Hawes et Evan Turner, deux des rares éléments confirmés de l’équipe, contre des prospects peu utilisés (Henry Sims) et des seconds tours de draft afin de faire table rase du passé.

“Donc je pense que lorsque les gens regardent vraiment ce que nous faisons, nous avions la plus jeune équipe de l’histoire du sport quand nous avons commencé. Après vous transférez ces trois [Hawes, Turner mais aussi Lavoy Allen] à la deadline, et vous entrez dans un tout autre monde.” – Brett Brown.

Le monde du tanking selon Philly, un univers parallèle peuplé de joueurs de D-League et de jeunes qui découvrent la NBA. Difficile cependant de ne pas se poser de questions sur le moral des troupes. Car même si tous étaient prévenus de la saison galère, aucun n’espérait pour autant entrer dans l’histoire de cette manière. Jusqu’ici, tout va bien, jusqu’ici, tout va bien… Espérons pour eux que la draft pourra leur remonter le moral et leur éviter de vivre la même saison l’an prochain.

Source: Philadelphia Inquirer

Source image couverture: Getty Images