Evan Turner : “Je me fais engueuler pour tout et n’importe quoi !”
Le 11 févr. 2014 à 17:24 par Nathan
Considéré comme le futur des Sixers depuis son arrivée dans la Ligue en 2010, Evan Turner (25 ans, 17 points, 6 rebonds et 3,7 passes cette saison) n’est pas dans une situation facile avec sa franchise. Son futur est incertain à Philadelphie, et surtout, on considère qu’il n’a jamais réussi à confirmer les attentes placées depuis longtemps en lui.
Une critique que l’intéressé assume : mais, de l’autre côté, on n’a très peu vu qu’il faisait des progrès. Ce qui énerve particulièrement l’arrière-ailier des Sixers.
Les gens écrivent ou disent des choses mais ne prennent même pas la peine de regarder les matches. J’ai apprécié mes premières années, dont la première où on est allé en playoffs et où j’étais capable de beaucoup jouer. La deuxième, la même chose est revenue : on disait que je n’étais pas un scoreur. Ces deux années la, le meilleur scoreur avait 14 points et moi, je tournais à 10. C’est comme si les gens voulaient voir ce qu’il voulait voir…
Il faut rendre raison à Evan Turner, au moins sur un point : les défauts sautent généralement plus aux yeux que les qualités. Mais il oublie que les critiques ne portent pas en priorité sur sa capacité à scorer (qui est réelle) mais sur sa faculté à défendre – qui est visiblement restée au placard – et sur son sens du collectif qui, là il faut le dire, n’accroche vraiment pas la rétine. Ce qui n’empêche pas notre incompris préféré de critiquer, précisément, ceux qui le critiquent aveuglément.
Je fais ma meilleure saison et les gens se plaignent encore ! Mais je n’y fais plus attention. Je sais que je peux bien jouer au basket. Certaines personnes n’ont jamais joué à ce sport de leur vie et croient pouvoir me dire comment faire mon métier. En fin de compte, je me fais engueuler pour tout et n’importe quoi.
Stop, stop, stop : attends Evan, on comprend que c’est chiant de s’en prendre plein la gueule, mais faut avouer qu’en tant que “leader” des Sixers, tu ne remplis pas les conditions pour te mettre à l’abri ! 15 victoires pour 38 défaites, des déculottés monumentales contre les Clippers et contre les Warriors hier soir, un rookie qui joue mieux que toi et une mentalité qui laisse à désirer – avoue-le : c’est pas facile de te caresser dans le sens du poil.
Source : Boston Globe
Source image : Usa Today Sports