Playoffs Revival: Tim Duncan frôle le quadruple double

Le 06 janv. 2014 à 18:02 par David Carroz

Playoffs revival tim duncan
Source image : Youtube, montage @TheBigD05

La saison régulière, c’est sympa, les matchs se multiplient, mais on ne regarde plus que d’un oeil discret ces rencontres sans véritable enjeu. Entre les joueurs mis au repos, les coaches qui testent des rotations et les équipes qui tankent, difficile de vibrer avec intensité. Pour vous aider à patienter, petits retours sur les grands moments de l’histoire des playoffs. Parce que c’est à cette période de la saison que les légendes naissent et que les fauves sortent les crocs.

Cette semaine, retour sur les Finales 2003 entre les Nets et les Spurs. Lors du Game 6, Tim Duncan sort un match exceptionnel en frôlant le quadruple double. Et cela après avoir accompli une performance remarquable lors du Game 1 (32 points, 20 rebonds, 6 passes, 3 interceptions et 7 contres, soit à 2 interceptions du premier 5×5 de l’histoire des Finales).

Le contexte : la tournée d’adieu de David Robinson

Pour l’ouverture de la saison 2002-2003, les Spurs inaugurent leur nouvelle salle. Ils savent aussi qu’il s’agit de la fin de la carrière de David Robinson, sur le déclin à cause de blessures et dont le temps de jeu est réduit, mais aussi celle de Steve Kerr. Si Tim Duncan était au sommet de son art (MVP de la saison régulière, 23 points, 13 rebonds, 4 passes et 3 contres), Ginobili et Parker n’avaient pas encore atteint leur top niveau. Mais le coaching de Popovich et la domination de Timmy leur permettent de finir avec le meilleur bilan de la ligue, 60-22. En Playoffs, ils éliminent les Suns en six manches avant de sortir les Lakers, triples tenants du titre, là encore au Game 6. En finale de Conférence, ils rencontrent leurs voisins texans des Mavericks. Victoire en… six matchs. Belle régularité !

À l’Est, les Nets de Jason Kidd espèrent avoir leur revanche après avoir perdu l’année précédente en finale face aux Lakers. Leur bilan de 49-33 leur permet de gagner l’Atlantic Division et d’obtenir la deuxième place de leur Conférence. Comment ça c’est faible de ce côté du Mississippi ? Après avoir battu les Bucks en six rencontrent, ils sweepent les Celtics et les Pistons pour être champions de la Conférence Est pour la seconde année consécutive. Et gagner l’opportunité de rejouer les Finales NBA.

Lors des 4 premiers matchs, les deux équipes n’arrivent pas à prendre un avantage conséquent sur la série. San Antonio remporte les Game 1 et 4, New Jersey les deux autres. Lors du Game 5 si crucial dans une série au meilleur des 7, Tim Duncan montre la voie aux Spurs en dominant la rencontre. 29 points, 17 rebonds, 4 passes, 4 contres et une interception. Facile. Mais si peu par rapport à ce qu’il va proposer ensuite.

La performance : triple double, 20-20 et record de contres

Retour à San Antonio pour le Game 6. Qui sera finalement le dernier match de David Robinson. Face aux deux pivots défensifs Dikembe Mutombo et Jason Collins, les Twin Towers seront sans pitié. Surtout Tim Duncan qui marche sur le secteur intérieur des Nets. Et si tout le monde attend un dernier exploit de l’Amiral, c’est son jeune coéquipier qui attire toute la lumière. Défensivement, offensivement, il écœure ses adversaires qui ne savent pas quoi faire pour le freiner. Ce soir là, il frôle le quadruple double. 21 points, 20 rebonds, 10 passes décisives et 8 contres plus tard, il est élu MVP des Finals, en établissant également un record NBA du plus grand nombre de contres réalisés lors d’une série en finale.

Quand à la fin du match, on l’interroge sur sa ligne de stats pour savoir s’il savait qu’il était à 2 contres d’un quadruple double, Timmy répond :

« Non, je ne savais pas. C’est plutôt cool. »

En effet, plutôt cool. Pour les Spurs en tout cas, moins pour les Nets.

La suite : le palmarès de Tim Duncan va grossir

Après la retraite de Robinson, Duncan doit endosser le rôle de leader des Spurs, qu’il mènera au titre en 2005 et 2007, entouré de TiPi et Manu, puis en 2014 alors que Kawhi Leonard prend le leadership de la franchise. Son parcours fait de lui le meilleur ailier fort de l’histoire de la NBA, maîtrisant tous les aspects du jeu, en ayant toujours un comportement exemplaire.

Des matchs d’exceptions, on peut en trouver dans la carrière de Tim Duncan, lui qui a définitivement placé San Antonio sur la carte du basket US avec son coach Greg Popovich. Mais s’il y en a un qui reflète sa capacité à dominer des deux côtés d’un parquet, c’est bien cette prestation face aux Nets.