Brett Brown, la principale raison d’espérer des Sixers

Le 13 déc. 2013 à 12:49 par David Carroz

Après un début de saison prometteur mais surtout surprenant, les Sixers sont rentrés dans le rang, même dans la faible conférence Est. Cependant, en dehors de l’espoir de voir arriver un prospect de qualité l’an prochain grâce à la draft (et au tanking), de l’attente de voir Nerlens Noel enfin fouler les parquets et de l’éclosion rapide de Michael Carter-Williams, le principal motif de satisfaction de la franchise réside dans un choix judicieux fait cet été: confier les rênes de l’équipe à Brett Brown.

Après avoir passé plus de 10 ans couronnés de succès dans le staff des Spurs, il vole enfin de ses propres ailes, mais les victoires ne sont plus aussi fréquentes. Il le savait en signant. Sam Hinkie le savait, tout le monde dans la franchise le savait. Cette équipe est construite pour perdre des matchs et obtenir un bon choix à la draft. Même les fans ont fini par l’accepter. L’objectif, en plus d’un lottery pick, c’est de faire une forme d’audit des joueurs de l’effectif pour choisir ceux sur qui s’appuyer pour le futur.

Mais malgré cela, Brown veut gagner. Pour lui, mais surtout pour ses joueurs. Pour qu’ils soient récompensés des efforts et du travail fournis. Même s’il sait qu’il est condamné à perdre souvent cette saison, il ne peut pas le tolérer. À voir son enthousiasme à l’entrainement ou lorsqu’il parle de la franchise, il n’est clairement pas là pour faire du tourisme et se contenter des miettes. Il a la gagne en lui. C’est comme ça qu’il a grandi, avec les exigences paternels puis auprès de coachs réputés comme Rick Pitino ou Greg Popovich. La défaite ne fait pas partie de son ADN.

C’est pour cela qu’il fait tout pour que son équipe se batte jusqu’au bout pour remporter des matchs. Jamais il ne se présentera sur le banc avec une autre idée que la victoire. Cela lui permet de faire progresser son effectif et se rapprocher de ses joueurs. Échanger avec eux pour grandir ensemble. Il est direct avec eux, parfois dur, mais toujours honnête. L’école Pop’ sûrement. Il respecte ses joueurs qui en retour le respectent aussi. Son discours est résumé par Bob Cooney du Philadelphia Daily News.

“Il insiste tous les jours sur le fait qu’ils sont ensemble là dedans. Il ne cache pas les attentes au sujet des victoires, mais parle sérieusement à son équipe que lui et son staff sont là pour faire d’eux de meilleurs joueurs, des joueurs dignes de la NBA – que ces talents soient exploités ici ou ailleurs. Il est sincère quand il veut que Tony Wroten, Hollis Thompsons, James Anderson, Lorenzo Brown et Daniel Orton réussissent dans cette ligue pour les années à venir.”

C’est un coach proche de ses joueurs. Il veut le meilleur pour eux et attend en retour qu’ils lui donnent tout ce qu’ils ont lors des matchs. Il est à leur écoute, n’hésitant pas par exemple à demander son avis à MCW durant les matchs lors de sa blessure. Pour l’impliquer. Mais aussi pour progresser. C’est ça la méthode Brett Brown, en dehors du style de jeu de son équipe. C’est cette relation avec ses joueurs.

“Vous me verrez de temps en temps [pendant un match] parler à Nerlens [Noel] et jauger J-Rich. Tous ces gars ont quelque chose à offrir et on besoin d’être stimulés pendant le match, même quand ils ne peuvent pas jouer” déclare le coach des Sixers. “Nous avons un groupe blessé, un groupe jeune et il faut de temps en temps tendre le bras entre les deux pour qu’ils restent tous les deux concernés. Quand vous avez une équipe jeune et que vous perdez des fois salement, ou alors que l’émotion prend le reçu sur nous, je pense que Richardson a une voix qui calme. C’est quelqu’un à qui je demanderai librement “qu’en penses tu?””

Il est bien sûr trop tôt pour mettre Brett Brown dans la catégorie des grands coachs, il apprend toujours. Mais il parait évident que les Sixers ont misé sur le bon numéro. Il suffit de voir à quel point ses joueurs sont engagés et excités de jouer pour lui. Quoi de mieux pour tirer le meilleur d’un groupe?

Source: Philly.com

Source photo couverture:  USA TODAY IMAGES