Portland était invincible puis les Suns ont débarqué…

Le 29 nov. 2013 à 19:32 par Kevin

Le début de saison de Portland est presque idyllique. En effet, les Trail Blazers culminent en haut de la conférence Ouest avec 13 victoires en 16 rencontres. Seul San Antonio et Indiana font mieux jusqu’ici, c’est dire la performance des joueurs de Terry Stotts. Pourtant, après 11 succès d’affilée (dont un match-clé contre San Antonio), la franchise de l’Oregon s’est incliné face à Phoenix. Pour la deuxième fois de la saison. Les Suns posséderaient-ils la recette miracle pour venir à bout des rouges et noirs ? 

“Je ne veux plus les voir” martelait Batman mercredi soir après la défaite.

Suite à cette rencontre, Nicolas Batum ne faisait pas la tête des bons jours et ne cachait pas sa joie de ne plus avoir à faire à la franchise de Jeff Hornacek au moins avant avril. Il faut dire que Phoenix a posé bien des problèmes à Portland. En effet, les deux franchises se sont déjà croisées trois fois. Les Suns ont gagné deux rencontres, alors que Portland ne s’était imposé que d’un point entre ses deux échecs. Comment se fait-il qu’une franchise qui domine tout le monde depuis le début de la saison bute autant face à Phoenix, une très belle équipe, qui n’a tout de même pas les mêmes atouts que Rip City (8 victoires-7 défaites jusqu’ici) ?

“Phoenix  a beaucoup de joueurs qui peuvent changer de position. Regardez, ils ont Gerald Green, PJ Tucker et les frères Morris qui peuvent jouer à plusieurs endroits sur le terrain. Seul Goran Drajic a un poste bien défini”, analysait Wesley Matthews à un journaliste de The Oregonian.

Pourtant les Blazers semblaient maître de leur sujet cette fois-ci après 15ères minutes bien menées. Mais au retour des vestiaires, les Suns ont changé leur manière de jouer et ont augmenter le rythme de la rencontre. Robin Lopez et LaMarcus Aldrige en tête n’ont alors pas réussi à contenir la fougue des jeunes Suns.

“Quand nous jouons sur demi-terrain, nous ne sommes pas bons”, avoue le meneur Slovène de Phoenix.

Alors pour contrer la très bonne défense des joueurs de Terry Stotts, Dragic & co se sont mis à courir, et à prendre tous les shoots qui se présentaient à eux.

“Quand nous courons, nous obtenons des 3 points et des lay-up faciles. Tout le monde aime jouer comme ça ici” poursuit-il.

“Ce n’est pas une équipe traditionnelle. Ils courent tous vers la ligne à 3 points, et ce soir ils ont de la réussite”, avouait LaMarcus Aldrige, dépité.

Les Suns ont en effet terminé la rencontre avec un bon pourcentage à 3 points (41,4%) en inscrivant 10 tirs primés dont 8 durant les 3ème et 4ème quart-temps. L’ailier-fort des Blazers avouait sans contester la faiblesse du repli défensif de son équipe, et son incapacité à gérer les pick’n rolls initiés par Goran Dragic. Quant à Wesley Matthews, il veut tirer une leçon principale de cette défaite :”ne pas laisser l’initiative aux adversaires”. En effet, après la mi-temps, les joueurs de Terry Stotts ont peu à peu laisser Phoenix dicter le rythme de la rencontre, et de fil en aiguille les coéquipiers d’Eric Bledsoe, toujours blessé, ont repris leur confiance et leur marche en avant.

Néanmoins, cette défaite n’inquiète pas le coach de Porland, Terry Stotts, qui voit dans cet échec la fierté d’avoir enchaîné 11 succès de rang, mais surtout l’accumulation de la fatigue. Les Blazers ont en effet joué 12 matches en à peine 20 jours. Et le coach de la franchise de l’Oregon voit d’un bon œil la pause imposée par Thanksgiving avant d’autres défis à venir.

“Nous ne jouons pas avant dimanche, face aux Lakers. Puis la semaine sera complexe car nous enchaînons face à Indiana, Oklahoma, Utah et Dallas. Cette pause va nous faire du bien. Nous allons pouvoir travailler sur nos lacunes vendredi et samedi avant d’attaquer cette semaine compliquée”, confiait Terry Stotts.

Le groupe des Blazers vit bien. Désormais, il va falloir redescendre du petit nuage sur lequel était monté les joueurs pour pouvoir continuer de faire la course en tête au sein de la Conférence Ouest. Avec ou sans iPad, mais surtout grâce à la richesse de ce groupe, qui pourrait enfin retrouver les playoffs avec de réelles ambitions.