Giannis Antetokounmpo, vous prendrez bien un Grec au daim?

Le 23 oct. 2013 à 10:54 par David Carroz

Difficile de comprendre la direction prise par les Bucks… Trop faibles pour les playoffs, trop forts pour espérer un choix intéressant à la prochaine draft, la franchise de Milwaukee ne semble pas avoir encore choisi sa voie. Au milieu de toutes les questions entourant l’effectif et l’avenir de l’équipe, les dirigeants ont décidé d’ajouter une inconnue supplémentaire en draftant le Grec Giannis Antetokounmpo, 18 ans, avec leur 15ème choix en juin dernier. Débute alors pour lui un long apprentissage pour réussir en NBA.

Avant tout, Antetokounmpo est un pari pour les Bucks. En le choisissant au milieu du premier tour, ils cherchaient surtout à réaliser un bon coup. Il est bien évidemment trop tôt pour savoir si celui-ci sera payant, mais Giannis (gardons que son prénom, ca sera plus facile) présente un sacré potentiel. Il est certes actuellement très brut et a besoin de murir, en tant que basketteur (il débarque de 2eme division grecque) et aussi en tant qu’homme. Normal pour un teenager qui arrive juste dans le pays de l’oncle Sam sans sa famille (ses deux parents et deux frères cadets).

“J’espère (qu’ils viendront) bientôt parce qu’ils me manquent” admet-il.

Un moyen pour lui de les sortir de la vie en Grèce qui n’a pas toujours été facile ces dernières années. Et cela ne pourrait que l’aider à s’intégrer. Pour l’instant, il connait toujours quelques problèmes avec la langue et les expressions utilisées par son coach et ses coéquipiers.

“Il doit apprendre le rythme et la vitesse de ce niveau. Nous essayons encore de travailler avec lui sur le langage aussi, pour être sûr qu’il comprenne notre terminologie. Je peux voir certaines fois qu’il est encore un peu perdu ici, mais c’est un passage obligatoire pour un jeune de 18 ans venant d’un autre pays.” Larry Drew

Mais revenons au joueur. Il manque cruellement d’explosivité, son jeu extérieur est loin d’être bon et sa défense laisse à désirer. Pas très flatteur. Mais il a du temps pour progresser, les Bucks n’attendent pas de lui une contribution immédiate. Il est là pour apprendre aux côtés de joueurs comme Caron Butler et Carlos Delfino. D’ailleurs ses coéquipiers en ont conscience et communiquent beaucoup avec lui pour l’aider.

“Ils font attention à moi, ils me parlent pendant le match” déclare Giannis à propos d’eux. “Luke (Ridnour) me parle pendant le match, Caron Butler me parle, Larry Sanders…”

Malgré les difficultés, il profite de sa chance et apprécie les moments passés sur le parquet. Conscient de son rôle, il n’en demeure pas moins ambitieux pour le futur.

“Notre équipe n’est pas composée de stars. Je pense que mon rôle en tant que rookie est de défendre, tout d’abord, et ne pas perdre la balle. Essayer d’être ce joueur. Peut être qu’après deux ans, je serai celui que tout le monde veut.”

Avec sa capacité à jouer 4 postes, son physique  (2m06 pour 93kg, mais surtout son envergure de plus de 2m15!), ses talents naturels de basketteurs (surtout en tant que playmaker) à sa facilité à scorer dans la peinture, il possède des bases solides. À lui de travailler dur pour progresser et donner raison aux Bucks. C’est probablement le seul espoir de Milwaukee à moyen terme. Mais la route est encore longue pour le Grec avant d’être “celui que tout le monde veut”.

Source: jsonline

Source image de couverture: USA TODAY IMAGES