[Débrief] Game 3 – Les Pacers et Roy Hibbert croquent la pomme

Après leur lourde défaite lors du Game 2, les Pacers ont bien réagi la nuit dernière dominant facilement les Knicks sur leur parquet. Au Bankers Life Fieldhouse, Indiana a su conserver l’avantage du terrain acquis lors du Game 1 en venant à bout des new yorkais sur le score de 82 à 71. Une victoire qui ne souffre d’aucune contestation tant les Knicks ont été mis en difficultés face à la formidable défense des Pacers.

Dès le début du match, nous pouvons nous rendre compte que le secteur intérieur sera déterminant pour la rencontre. Les Knicks exercent des prises à deux à chaque fois qu’un big man est trouvé. Grâce à la grande habileté dans le jeu de passe des deux hommes forts des Pacers, cela permet de libérer des espaces pour les artilleurs. Et dans ce premier quart temps, cela semble être la seule solution trouvée par les joueurs d’Indiana pour contrecarrer la rotation défensive des Knicks. Rien de bien exceptionnel mais 4 trois points seront inscrits de cette façon dans cette première période. De l’autre côté du parquet, des signes annonciateurs ne trompent pas. Carmelo Anthony joue toutes les isolations qui se présentent à lui, et le jeu des Knicks en devient extrêmement stéréotypé. Ce type d’attaque ne fonctionne pas en PlayOffs, qui plus est avec une paire de formidables défenseurs, constituée par Roy Hibbert et Paul George. Le néo ailier aura une nouvelle fois réalisé un  extraordinaire travail de sape sur chaque attaque emmenée par Melo. Le premier quart-temps se termine à 18-15. Indiana porte le match sur le terrain qu’il voulait. De la défense, encore de la défense, toujours de la défense… Le deuxième quart-temps n’est pas tellement diffèrent si ce n’est que les Knicks arrêtent les prises à deux, et Roy Hibbert en profite alors pour laisser transparaître toute sa palette de mooves au poste bas. Il est le roi de la peinture et domine de la tête et des épaules tous ses adversaires, Chandler en tête. Le meilleur défenseur de la saison dernière, sans doute diminué par une douleur au cou persistante, ne trouve pas de solutions pour arrêter le big man d’Indiana. Le bonhomme réussira le meilleur match de sa carrière en PlayOffs, finissant notamment avec 24 points et 12 rebonds dont huit offensifs.

Le second quart-temps n’est pas beaucoup plus prolifique que le premier et les deux équipes finissent à 36-33, soit un tout petit score. Aucune des deux équipes n’est parvenue à inscrire 40 points. On est en PlayOffs, on est à l’Est, rien de bien anormal. Il aura cependant permis à Amar’e Stoudemire de faire son grand retour sur les terrains. Absent des parquets depuis le 7 Mars, Stat aura plutôt réussi sa rentrée avec 7 points à 3-8 et 2 rebonds en 9 minutes. Il n’aura pas fait de grandes différences aux rebonds, secteur totalement dominé par les Pacers. Emmener le match sur un terrain défensif avec des faibles pourcentages est forcément bénéfique aux Pacers car ils se savent dominants dans la peinture. Le troisième quart-temps et la deuxième mi-temps ne seront qu’une confirmation de ce que nous avions pu voir jusqu’à présent. Les Pacers dominent et viennent récolter le fruit de ce qu’ils ont semé jusque là. La victoire est totalement méritée et ne souffre d’aucune contestation. Les Knicks réduits à 71 points, ça n’arrive pas souvent, les Knicks qui n’inscrivent que trois tirs primés, ce n’était jamais arrivé cette saison. Un travail remarquable pour empêcher la circulation de balle, limitant les opportunités de shoots ouverts auront permis aux Pacers de rendre le match impossible pour les attaques new yorkaises. À Mike Woodson de trouver des solutions, car il est fort probable qu’Indiana emmène la rencontre sur le même terrain lors du Game 4. En est-il capable ?

Toujours la même constante dans cette série : la défense. Celle qui parviendra à dominer permettra à son équipe de remporter la victoire. Lorsque les deux sont efficaces comme ce fut le cas hier, les Pacers ont un avantage certain avec leur raquette. Les rebonds font la différence. Menant 2 à 1 la série, avec l’avantage du terrain, Indiana peut envisager la suite sereinement. Ce n’est pas le cas des new yorkais qui devront l’emporter lors du Game 4 s’ils ne veulent pas voir leur chance se réduire quasiment au néant.

Les Tops

Roy Hibbert : 24 points à 9-18, 12 rebonds, en 40 minutes. Déterminant, le pivot des Pacers aura fait passer la raquette des Knicks pour des amateurs tout le match. Pas mal quand c’est Tyson Chandler en face. La peinture est son jardin, il y fait la pluie et (surtout) le beau temps.

Paul George : 14 points, 8 rebonds, 8 assists, 5 interceptions, malgré un pourcentage décevant, il aura été comme souvent très important dans la victoire de son équipe. Noircissant la feuille de stats, il aura limité Carmelo Anthony pendant toute la durée de la rencontre. Pion essentiel du dispositif d’Indiana, il est un des grands artisans de la victoire d’hier.

Les Flops

Carmelo Anthony : 21 points à 6/16, 1 assist et 4 turnovers. Mauvais match de la part de Melo qui est retombé dans ses travers. Jouant quasiment uniquement des isolations face à George, il aura manqué 10 shoots consécutifs. Lorsqu’il ne domine pas son vis à vis, les isolations deviennent inutiles. Il ne force pas de prises à deux et donc n’offre pas de shoots ouverts à ses coéquipiers.

Raymond Felton : 6 points à 1/8 au shoot. Comme nous en parlions avant le match, son duel avec George Hill devait être déterminant, et il l’a été. Peu adroit et peu en verve, nous aurons eu la preuve que sans lui en grande forme, les Knicks ont peu de chance de l’emporter. Difficile de lui en tenir rigueur, étant donné ses performances depuis le début des PlayOffs.

Le chiffre

53 à 40 soit +13, c’est le différentiel des rebonds la nuit dernière. Les Pacers ont une nouvelle fois dominé la peinture hier soir. Cela devrait être une constante pendant l’intégralité de la série. Et si  les new yorkais n’arrivent pas à avoir un meilleur pourcentage ou se rattraper sur les turnovers, ils auront du mal à gagner un match. Le combat dans la raquette est perdu d’avance…

Highlights

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La conf’

“Offensivement, nous n’avions rien – – les deux équipes. C’était un match affreux, offensivement parlant.” Mike Woodson était déçu de la prestation de ses joueurs la nuit dernière. Aucune solution offensive proposée par les Knicks hier soir… Un match où les défenses ont pris le pas sur les attaques, terrain sur lequel les Knicks auront du mal à faire la différence.

“Je ne pense pas avoir de blocks cette nuit. Donc je suis assez mécontent de ma prestation. C’est pourquoi il me file du fric, je pense.” Roy Hibbert n’aura pas fait de contre la nuit dernière mais il aura été déterminant sur les deux bords du terrain. Éblouissant offensivement, il aura joué à merveille son rôle de dissuasion aux pénétrations en défense.

Calendrier de la série

Game 1 : Dimanche 5 mai, Indiana @ New York à 21h30.
Game 2 : Mardi 7 mai, Indiana @ New York, à 1h.
Game 3 : Samedi 11 mai, New York @ Indiana, à 2h.
Game 4 : New York @ Indiana, à déterminer.
Game 5 : Indiana @ New York, à déterminer.
Game 6* New York @ Indiana, à déterminer.
Game 7* Indiana @ New York, à déterminer.
* : si nécessaire