Miami – Chicago : une victoire référence pour le Heat ?

Le 22 févr. 2013 à 04:26 par Bastien Fontanieu

On les attendait au tournant. Mieux, on avait sortit les couteaux et les torches flambées, prêts à clasher le Heat au moindre faux pas. Après tant de défaites face à des poids lourds de sa propre conférence, le champion en titre devait montrer hier soir ses dents, ses vraies. Et pour le coup, si cette performance est un aperçu des confrontations du printemps, on peut déjà ranger les maillots…

Il y a quelques semaines, nous avions encerclé ce match en rouge en tant que possible date de retour de Derrick Rose, pensant que la rééducation du phénomène de Chicago se passerait encore mieux que prévue. La donne, par la suite, a changé. Non seulement ce match ne représentait plus un espoir de sourire pour les fans des Bulls, mais c’était également le retour de LeBron James dans l’United Center, avec la ferme intention de fermer la bouche à de nombreux détracteurs. Le genre de preview qui vous donne envie de rester chez vous et fermer les volets.

Le MVP en titre, concentré d’entrée, savait que Miami était attendu. Après avoir perdu la première confrontation à domicile il y a quelques mois, LBJ devait montrer l’exemple et guider les siens vers la victoire face aux Bulls. Plus encore, cette défaite ajoutée à celles accumulées face aux Knicks et Pacers, autres cadors de la Conférence Est, rendait ce match encore plus important sur le papier. Et quand vous ajoutez à cela l’envie d’Erik Spoelstra d’augmenter l’intensité de son équipe à l’approche des PlayOffs, la diffusion en antenne nationale, et le besoin de se trouver une victoire référence à l’extérieure, vous obtenez un groupe branché sur la prise FOCUS.

Match typique de l’Est, cette bataille défensive a malheureusement tourné au désavantage de Tom Thibodeau, pourtant spécialiste dans le genre. Plutôt accroché au début, le match est rapidement devenu une petite leçon défensive de la part du Heat, un vrai cran au-dessus physiquement, et nettement plus engagé que des Bulls qui semblaient affronter les Hornets et présaison. Même Steve Kerr, analyste chez TNT, faisait remarquer la ressemblance, crime ultime, entre l’intensité défensive développée par Miami hier soir, et celle des Bulls des années 1990, menée par Jordan Pippen Rodman et Phil Jackson. Capables de switcher sur tous les pick and rolls, de s’interchanger poste par poste, les coéquipiers de Dwyane Wade ont rapidement fait suffoquer Joakim Noah et compagnie, en forçant balle perdue sur balle perdue, erreurs sur erreurs. Une défense qui sera attendue en PlayOffs, et qui a certainement dû faire flipper un bon paquet de coach devant leurs téléviseurs hier soir.

Pourtant pas inspiré en attaque, le champion en titre a montré que même dans des soirées où les feux sont au rouge (17 balles perdues, battus aux rebonds, 3/13 à distance) ils sont capables de l’emporter avec aisance. Pas une seule fois menacés à partir du second quart-temps, les coéquipiers de Chris Bosh n’ont fait que respecter les commandes de leur coach en haussant d’un ton offensivement, en faisant tourner la balle avec patience, et en lançant quelques contre-attaques pour éviter à la belle défense sur demi-terrain des Bulls s’installer.

Résultat côté Chicago : 26 pertes de balles, 37% au tir, 2/10 de loin, 67 points au total. Le score final a une nouvelle fois le droit de proposer un match relativement accroché et équitable, mais cette défaite ressemble davantage à un gros coup de massue chez les taureaux, et une victoire référence pour le Heat dans sa quête du doublé. Indiana peut se faire du soucis, le Heat chauffe et commence à retrouver son rythme de champion.


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