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Photo de profil page joueur NBA Antoine Rigaudeau

Si vous avez maté les Mavericks la nuit dernière dans leur match de présaison à la maison face aux Clippers, ce détail n&#8217;a pas pu vous échapper. La franchise texane a décidé d&#8217;honorer les 337 joueurs qui ont porté le maillot des Mavs en inscrivant leur nom sur le parquet. Stylé !
337, <a href="https://www.basketball-reference.com/teams/DAL/players.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Basketball-Reference</a> le confirme. Dans l&#8217;histoire des Mavericks, qui dure depuis près de 42 ans, 337 joueurs NBA ont défendu les couleurs de la franchise de Dallas au moins une fois. Cela va de Dirk Nowitzki, <a href="https://trashtalk.co/2021/09/24/maillots-retires-dirk-nowitzki-a-dallas-cette-saison-et-kobe-bryant-cote-sixers-examinons-les-dossiers/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">véritable légende qui possédera bientôt une statue devant l&#8217;American Airlines Center</a> et dont la silhouette est déjà sur le terrain, au non moins légendaire Mark Wade, qui a disputé&#8230; un match avec les Mavs en 1990 pour des stats exceptionnelles de 0 point, 0 rebond, 2 passes décisives en trois minutes de jeu. Tous ces gars-là ont désormais leur nom sur le parquet des Mavericks, au niveau de la ligne de fond et sur les côtés. Certains avec une police bien plus grande que d&#8217;autres évidemment, car les contributions varient énormément, mais c&#8217;est quand même un bel hommage pour tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l&#8217;histoire des Mavericks. Parce qu&#8217;il est comme ça le proprio Mark Cuban, il veut honorer les joueurs passés par sa franchise, peu importe leur contribution. Et du coup, y&#8217;a quelques Frenchies dans le lot. <a href="https://trashtalk.co/2021/10/09/frank-ntilikina-a-fait-ses-debuts-avec-les-mavericks-16-minutes-pour-prechauffer-et-luka-doncic-qui-flippe-pour-sa-place-de-titulaire/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">À travers ses grands débuts hier sous son nouveau maillot, Frank Ntilikina</a> s&#8217;est non seulement permis un euro-step bien clean mais il est aussi devenu le sixième joueur français à jouer pour les Mavs. Avant lui, Tariq Abdul-Wahad, Alexis Ajinca, Rodrigue Beaubois, Ian Mahinmi et Antoine Rigaudeau sont effectivement passés par Dallas. On peut citer aussi Howard Carter, américano-français ayant joué aux Mavericks au milieu des années 1980 (il a reçu la nationalité française lors de son passage en Pro A du côté de Pau-Orthez). Des noms désormais gravés sur le parquet de l&#8217;AAC.
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👀👀👀 <a href="https://t.co/YDey0XphEN">https://t.co/YDey0XphEN</a>
&mdash; Dallas Mavericks (@dallasmavs) <a href="https://twitter.com/dallasmavs/status/1446493708233420802?ref_src=twsrc%5Etfw">October 8, 2021</a></blockquote>
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Parmi les noms écrits en lettres majuscules, outre Dirk, on a logiquement aussi des membres de l&#8217;équipe championne en 2011, comme Jason Terry par exemple et le nouveau coach de Dallas Jason Kidd. Des anciens comme Derek Harper et Rolando Blackman sont également mis en avant tout particulièrement, les deux ayant aujourd&#8217;hui leur maillot retiré en compagnie de celui de Brad Davis. Enfin, on pense aussi à des joueurs comme Michael Finley, Mark Aguirre, Sam Perkins, Steve Nash et quelques autres. Quant à Luka Doncic, il a évidemment aussi son nom sur le parquet mais lui vise bien plus haut. Il vise le maillot retiré, et peut-être même la statue un jour. Bon, pour ça, faudra apprendre à gagner des séries de Playoffs mais Luka est quand même bien parti pour finir tout en haut aux côtés de Nowitzki, voire même encore plus haut.
Belle initiative de la part des Mavericks, et ça doit faire tout bizarre pour certains de se voir honorer par une franchise. À eux d&#8217;en profiter au max, car c&#8217;est sûrement une opportunité unique.
Source texte : ESPN / NBA / Basketball-Reference
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&mdash; Dallas Mavericks (@dallasmavs) <a href="https://twitter.com/dallasmavs/status/1446617295787278337?ref_src=twsrc%5Etfw">October 8, 2021</a></blockquote>
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Le parquet des Mavericks fait peau neuve : le nom des 337 joueurs de l’histoire des Mavs incrusté au sol, ça veut dire qu’il y aura… Antoine Rigaudeau ?

Je vous parle d&#8217;un temps que les moins de vingt ans ne peuveuh pas connaître, la France en ce temps-là, jouait avec Sciarra jusque sous nos fenêtreuh. Et si l&#8217;humble Tonio, qui nous servait de pro avait la tête tordue, c&#8217;est là qu&#8217;on a hurlé, moi qui criait allez, et toi qui disait go.
Petits par la taille mais grand par le talent. L&#8217;adage va tellement bien au grand Charles Aznavour mais il alla ce jour-là encore mieux à notre Équipe de France de basket. Nous sommes en 2000, une autre vie, et les héros du basket français&#8230; n&#8217;en sont pas encore. Aux ordres de Jean-Pierre de Vincenzi ? Douze hommes en mission, qui se disent &#8211; ou pas &#8211; qu&#8217;il y a peut-être bien un coup à fer lors de ces Jeux Olympiques de Sydney. Laurent Sciarra, Yann Bonato, Cyril Julian, Napoléon, Crawford Palmer, Jim Bilba, Makan Dioumassi, Rahan, Antoine Rigaudeau, Laurent Foirest, Stéphane Risacher, Jeanne Calment, Moustapha Sonko, Frederic Weis et Thierry Gadou, douze soldats partageant le même secret : et si on mettait la France sur la carte du basket ? Manque de bol ça démarre plutôt mal, car si la phase de poules permettra une première fois aux Bleus de se frotter à l&#8217;ogre américain (on se souvient tous, n&#8217;en faisons pas des <del>Weis</del> caisses), ces premiers matchs offriront également deux défaites de plus face à la Lituanie et l&#8217;Italie. Bof. Fort heureusement le King Rigaudeau sauvera la patrie face à la Chine et la Nouvelle-Zélande sera facilement effacée, de quoi ouvrir le tableau final à l&#8217;EDF. Hasard de la vie ou forces en présence à l&#8217;époque, JPDV et ses guys croiseront ensuite la route du Canada en quarts et de l&#8217;Australie en demi, deux matchs abordables et bien abordés par les Bleus puisque c&#8217;est donc EN FINALE DES JEUX que la bande à Tonio se retrouvera le 1er octobre, face à Team USA bien sûr. Et l&#8217;histoire était en marche. Merci le karma, merci un Sciarra en mode MVP, merci un Dioumassi en mode DPOY, Steve Nash s&#8217;en rappelle encore.
Gary Payton et Allan Houston sur le backcourt, Vince Carter dans l&#8217;aile et le duo Garnett/Mourning dans la raquette, les jeunes Ray Allen et Jason Kidd sur le banc, sortez les kevlars et les mouchoirs. Team USA n&#8217;a alors rien d&#8217;une Dream Team mais emmène quand même avec elle une bonne partie des meilleurs joueurs de la Ligue, une autre époque on vous dit. Le cinq de départ des Bleus ? Rigaudeau à la mène, patte folle Foirest poste, Stéphane Risacher dans l&#8217;aile, et les poutres Bilba et Weis dans la peinture. les forces sont équilibrées, non on déconne. Le début de match sera d&#8217;ailleurs très américain, avec notamment un Vince Carter intenable et auteur de sept des ses treize points dans les deux premières minutes du match. Tout au long de la rencontre les Américains garderont ce petit matelas confortable pour eux mais qui laissait également croire à la France en un impossible exploit, et si Laurent Sciarra, Crawford palmer, Cyril Julian ou Stéphane Risacher jouaient les cainris les yeux dans les yeux, c&#8217;est finalement le Roi Antoine Rigaudeau qui allait donner espoir à toute la fanbase française, composée à ce moment-là de 123 personnes. 76-69 USA avec quatre minutes à jouer, Tonio un mètre derrière la ligne et bingo, seul panier du parking pour lui ce soir-là mais quel panier. La France est à quatre petits points et l&#8217;ogre tremble. L&#8217;ogre tremble, il ne tremblera plus longtemps car l&#8217;accélération finale sera fatale aux Français, mais l&#8217;ogre a tremblé quand même de la main d&#8217;irréductibles petits frenchies, et ça vaut carrément le coup d&#8217;être signalé.
Ce soir-là les Français mettaient donc un pied dans le grand monde, et donnaient ainsi des idées à une génération qui prendra les clés du camion quelques années plus tard. Depuis ? Les médailles se sont accumulées, le meilleur joueur de l&#8217;histoire de notre pays est né, a grandi et est parti il y a peu, et l’Équipe de France a écrit les plus belles pages qu&#8217;on lui connaisse. Mais ne vous méprenez pas, la première de ces pages fut bien écrite un soir d&#8217;octobre 2000.
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France – Team USA, retour en 2000 : quand la France de Lolo Sciarra et Tonio Rigaudeau jouait les yeux dans les yeux avec l’ogre américain

Nous sommes le 17 décembre, et à l&#8217;heure où la plupart d&#8217;entre vous se ruent dans les magasins pour garnir le sapin, TrashTalk a déjà un cadeau pour vous. Un hommage qui plaira aux plus vieux de nos lecteurs et qui fera découvrir quelqu&#8217;un aux plus jeunes. Et pas n&#8217;importe quel joueur en plus. On est loin de Jo le rigolo là. Allez, enfilez tous vos lunettes, on envoie le steak. Bon anniversaire Antoine Rigaudeau, aka le Roi. Oui oui, il y en a un en Europe aussi. 
Certains d&#8217;entre vous ne connaissent pas cet immense joueur et comment peut-on vous blâmer ? Votre présence ici est due à l&#8217;amour du basket, mais aussi à votre coup de cœur pour la NBA. Et il faut bien le dire, à la simple évocation des States, notre Tonio national doit choper de l&#8217;urticaire automatiquement. Encore un joueur qui n&#8217;aura pas réussi son adaptation dans la Grande Ligue, ou peut-être est-ce l&#8217;inverse cela dit, non ? Combien de fois les ricains se sont privés de talents incroyables par méconnaissance du basket européen ? A l&#8217;heure où Luka Doncic cartonne comme jamais et où Milos Teodosic est relégué sur le banc, on peut s&#8217;interroger sur ce qu&#8217;il faut pour réussir outre-Atlantique. Mais avant de vous parler du grand échec d&#8217;Antoine Rigaudeau, il faut s&#8217;attarder sur ses exploits. Et pour le coup, nous aurons besoin de bien plus que 91 minutes pour cerner le bonhomme.
Qu&#8217;on vous prévienne tout de suite, la liste des accomplissements d&#8217;un des plus grands joueurs français de tout les temps est si longue que vous pourriez en nourrir un complexe d&#8217;infériorité assez facilement. Vous faisiez quoi à 16 ans vous ? Simple question anodine, ne vous en faites pas. Parce que pendant que la plupart d&#8217;entre nous étions bien tranquillement posé au lycée, Antoine Rigaudeau lui, jouait déjà en Pro A. Et oui, un physique de crevette, pas plus de 60 kilos sur la balance à coup sûr, mais tellement de basket dans les mains que la conclusion est simple. L&#8217;ado pré-pubère est un futur très grand. Alors certes, il ne joue pas encore beaucoup mais voir un gamin scorer sur la tête d&#8217;adultes non consentants est quand même un petit plaisir, que l&#8217;on peut retrouver en ce moment en regardant des matchs des Mavericks d&#8217;ailleurs. Ses premières rencontres dans la ligue française ont donc eu lieu en 1987 sous le maillot du Cholet Basket Club. Mais c&#8217;est réellement lors de la saison 1989-90 que le joueur commence à être bien flippant. Pendant deux ans, il n&#8217;a disputé que 10 matchs, et oui il faudrait pas louper les cours de SVT quand même, pour des statistiques faméliques. Mais maintenant, le prodige de 18 ans joue presque l&#8217;intégralité des rencontres avec des moyennes de 11 points et 5 passes à 52% au tir. Du très très sale. Maintenant, les espoirs qui alignent de tels chiffres à un si jeune âge, sont immédiatement envoyés aux States par le premier avion. Mais à l&#8217;époque, on savait garder nos petits trésors pour nous.
Dès la saison suivante, alors qu&#8217;il n&#8217;a que 19 ans, il est élu MVP du championnat avec 17 points, 7,5 passes et 3,5 rebonds par match à 57% au tir dont 45% à trois points. Ces statistiques sont à l&#8217;image de sa carrière, Tonio est un shooteur absolument incroyable. Capable de marquer de n&#8217;importe quel endroit sur le parquet, il ne force jamais ses tirs et sait user de sa vision de jeu impressionnante pour distiller des passes à foison. Le fait d&#8217;être un meneur de 2m01 peut aider effectivement. En plus d&#8217;être un attaquant remarquable, c&#8217;est un défenseur très sérieux qui tourne à près d&#8217;une interception et demie en carrière. Être aussi précoce, c&#8217;est réservé uniquement aux plus grands. Antoine Rigaudeau est le plus jeune joueur de l&#8217;histoire à avoir obtenu cette récompense individuelle ultime et celui à l&#8217;avoir remporté le plus de fois, cinq pour être précis. Il passera seulement huit véritables saisons dans le championnat français, six à Cholet, et deux à Pau Orthez, où il sera champion en 1996. Ce laps de temps a suffit, pour qu&#8217;il soit considéré comme l&#8217;un des plus grands à avoir foulé les parquets de l&#8217;Hexagone. Mais évidemment, très vite, son talent l&#8217;a emmené ailleurs, à un endroit où il pouvait disputer les plus grandes rencontres européennes. En Italie, à Bologne, au club de Virtus. Déjà en 1994, il avait des envies d&#8217;ailleurs. Durant l&#8217;été, Antoine Rigaudeau dispute la Summer League sous le maillot des Rockets à l&#8217;âge de 24 ans. Malgré le fait qu&#8217;il soit associé à des peintres, il ne foulera pas beaucoup les parquets lors de ses vacances aux States. Première rencontre avec la NBA, peut-être symbolique de la suite, on vous en reparle après.
C&#8217;est donc en Italie qu&#8217;Antoine Rigaudeau écrit peut-être les plus belles pages de sa carrière. Au-delà de remporter le championnat italien à deux reprises en 98 et en 2001 et trois fois la coupe nationale, il a enfin l&#8217;occasion de disputer l&#8217;Euroleague (appelée la Coupe d&#8217;Europe ou C1 à l&#8217;époque), la plus grande compétition européenne, celle où seuls les plus grands ont laissé leur marque. Ça tombe bien, le Roi, comme on l&#8217;appelle en Italie, est immense. Il remportera le titre le plus prisé dès sa première année dans le club, en 1998. Il sera le meilleur marqueur de la finale, alors qu&#8217;une blessure l&#8217;empêchait pourtant de pratiquer son meilleur basket. En 1999, il dispute à nouveau la Summer League, il est approché par le Jazz, les Knicks et les Spurs, mais n&#8217;obtiendra pas de contrat. En 2001, il jouera avec Manu Ginobili, et remportera à nouveau le titre européen avec le Virtus Bologne. Ces années en Italie ont transformé Antoine Rigaudeau en star et en chef de meute. Adulé par son pays d&#8217;adoption, craint sur la scène européenne, son efficacité au tir est absolument légendaire et un calvaire pour n&#8217;importe quel défense. Durant ses six années au club, il tournera à 13 points de moyenne à presque 60% de réussite et 45% à trois points. Monsieur propre en short et avec des cheveux quoi.
Et avec l&#8217;équipe de France, le tarif est le même. En plus d&#8217;être un joueur d&#8217;exception, Antoine Rigaudeau est un leader naturel. C&#8217;est avec lui que le basketball français se fait un nom à l&#8217;international. C&#8217;est lui et d&#8217;autres qui ouvrent la voie à Tony Parker et Boris Diaw. C&#8217;est sous son leadership que ces deux légendes ont commencé à affoler la planète. Sélectionné dés 1990, il disputera 127 sélections sous le maillot bleu. En 2000, aux JO de Sydney, la France remporte sa première médaille au basket depuis 1959. Elle atteint héroïquement la finale mais perd contre des Américains bondissants. Ces derniers étaient de toute façon presque imbattable au saute-monton à cette époque. Ce n&#8217;est pas Fred Weis qui dira le contraire. Néanmoins, lors du dernier match, <a href="https://trashtalk.co/2017/12/17/ce-moment-inoubliable-ou-antoine-rigaudeau-a-fait-rever-la-france-en-faisant-douter-les-americains/" target="_blank" rel="noopener">le roi fera douter les Américains</a> sur un tir du parking tellement clutch, pour revenir à quatre points à quelques minutes du terme de la rencontre. Sur ce tournoi, il finira meilleur marqueur de l&#8217;équipe et lui sauvera les fesses à plusieurs reprises. Notamment contre la Chine, dans une rencontre pour la qualification en quart de finale, où il plantera 29 points dont six triples de suite en seconde mi-temps pour inverser la tendance d&#8217;un match qui était très mal parti, la spéciale Rigaudeau quoi. Alors que les JO devaient être sa dernière compétition sous le maillot bleu, le sélectionneur Claude Bergeaud le convainc de retrouver le groupe en 2005 pour épauler Tony Parker à la tête de l&#8217;équipe. C&#8217;est donc avec un rôle de daron et une médaille de bronze obtenue face à l&#8217;Espagne (oh que c&#8217;est bon) qu&#8217;il terminera définitivement sa carrière professionnelle.
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On va maintenant arriver à ce que vous attendez tous, la carrière en NBA du Roi. Autant vous le dire tout de suite, elle n&#8217;est pas belle et ne représente pas du tout la carrière et le talent du joueur. Son échec outre-Atlantique nous fait penser à celui de Nando De Colo, qui lui non plus n&#8217;a jamais réussi à se faire une place parmi les talentueux aux crânes vides de la Grande Ligue. Après deux Summer League peu concluantes, tout indiquait à Antoine Rigaudeau que son avenir ne se situait pas aux Etats-Unis. Vous voulez savoir au profit de qui le temps de jeu du Frenchie a été diminué chez les Rockets en 1994 ? Accrochez vous, on vous balance des noms de légende là. Alvaro Teheran, Larry Robinson, Tim Breaux et Ashraf Amaya. Inutile de ressortir l&#8217;album Panini, ils ne sont pas dedans. Du coup forcement les stats s&#8217;en ressentent, 16 petites minutes de moyenne pour 6 points, 1 rebond, et 2 passes, pas de quoi choper un contrat max. Le principal intéressé s&#8217;exprimera sur le sujet dans Maxi Basket dès la fin de l&#8217;aventure. 
<blockquote>
&#8220;A chaque fois que tu es en attaque, deux voire trois joueurs se placent complètement à l’écart pour favoriser le un-contre-un des coéquipiers. Le problème, c’est que ce sont souvent les mêmes qui bénéficient des balles d’attaque, et évidemment toujours les mêmes qui les regardent jouer. Les joueurs pensaient que je venais pour leur piquer leur place. En fait, je n’ai pas trop eu de relations avec eux. Ils sont très protectionnistes. Aucun n’est venu vers moi. […] Les relations avec l’encadrement sont identiques. Les entraîneurs sont très distants du groupe. On doit être présents aux rendez-vous, on dort tous dans le même hôtel, mais on fait ce que l’on veut de notre temps-libre. Tu reçois tous les jours 60$ et tu te débrouilles. J’en ai profité pour assister à un concert de Phil Collins.&#8221;
</blockquote>
Heureusement qu&#8217;il a pu profiter du concert quand même. Parce que sur le terrain, les mecs ne l&#8217;on juste pas mis dans les meilleures conditions pour pratiquer un bon basket. Son nom fut écorché en Rigadeau par le speaker et sur la feuille de match, sa taille fut diminué à 1m95, on part sur un respect zéro donc. Pour combler le tout, le staff des Rockets l&#8217;aligna au poste d&#8217;ailier ou d&#8217;arrière. Quand on regarde ces déclarations avec le recul, on se dit que, depuis le début, Antoine Rigaudeau n&#8217;aurait jamais dû foutre un pied aux Etats-Unis à une époque où tous les joueurs européens étaient mépriséq. Le pire, c&#8217;est que dès 1994, le Français avait compris cela.
<blockquote>
&#8220;Être meneur, il ne fallait pas y compter. Mes agents avaient pourtant envoyé des cassettes à Houston pour qu’ils sachent comment m’utiliser. Enfin bon. J’aurais eu de toute façon du mal comme meneur. […] Mon jeu ne correspond pas vraiment au basket qu’ils pratiquent. La plupart des Américains sont butés. Un peu &#8216;bœufs&#8217;. Ils ne savent pas trop shooter, et se compliquent souvent la vie en systématisant les pénétrations. Ils se prennent des casse-croûtes en dessous et pourtant ils y retournent. Ils pensent trop au dunk ou au lay-up, au contact physique pour chercher la faute, là où parfois il serait bien plus facile de prendre un tir à 4 mètres. Je comprends maintenant pourquoi Drazen Petrovic a mis du temps pour réussir en NBA et pourquoi Toni Kukoc souffre à Chicago. Les Américains sont suffisants avec les Européens mais je les comprends. Ils ont de la fierté car dans leur pays tout est immense, super grand, impressionnant.&#8221;
</blockquote>
Et c&#8217;est donc après une nouvelle tentative avortée en 1999 qu&#8217;Antoine Rigaudeau voit le destin lui sourire au début de la saison 2002. Alors que son club italien commence à souffrir de problèmes financiers, le fils de Don Nelson, alors coach des Mavericks, lui propose de tenter sa chance en NBA. Le contrat est finalisé en janvier 2003 et le Français s&#8217;envole enfin outre-Atlantique pour rejoindre l&#8217;équipe dans laquelle Tariq Abdul-Wahad est déjà en train de se casser les dents. Dirk Nowitzki déclarera, quant à l&#8217;arrivée du roi dans la Grande Ligue : &#8220;Je ne vois pas ce qu’il vient faire en NBA à 31 ans…&#8221;. Comme souvent, le Wunderkind aura raison. Rigaudeau ne disputera que 91 minutes en NBA. Sur son poste, la team de Mark Cuban dispose déjà de Steve Nash et Nick Van Exel. Sa taille ne lui permettant pas d&#8217;être considéré comme un meneur, le joueur est utilisé uniquement comme un shooteur en sortie de banc au poste 3. Super ! On peut encore une fois souligner la remarquable capacité des scouts NBA à considérer les joueurs européens comme uniquement des snipers. On se demande même pourquoi le front office de Dallas est venu le chercher finalement. Après 11 matchs et des statistiques bien nuls qu&#8217;on ne citera pas, il sera échangé aux Warriors de Golden State. Mais le mec n&#8217;est quand même pas fou, il négocie la rupture de son contrat de trois ans pour retourner en Europe au club de Valence pour y finir sa carrière en 2005.
Voici donc l&#8217;histoire d&#8217;un énième joueur européen qui n&#8217;aura pas réussi à faire le grand saut. Est-ce la faute des dirigeants NBA ou des joueurs eux mêmes ? En réalité, il faut juste réaliser que l&#8217;on ne parle pas du même sport. Le basket européen est un basket qui est collectif, qui défend très dur et où le jeu à l&#8217;intérieur est roi. Le jeu de la Grande Ligue américaine est en partie basé sur les capacités athlétiques et individuelles des joueurs. Les coachs sont considérés plus comme des meneurs d&#8217;hommes que comme de véritables tacticiens de la balle orange. En gros, pour schématiser grossièrement, il y a un continent où ça réfléchit et un autre où il y a du talent. Cette déclaration est un peu limitée, on en convient, mais est peut-être celle qui explique le mieux pourquoi des joueurs comme Milos Teodosic, Sergio Rodriguez, ou Nando de Colo n&#8217;ont jamais eu la chance de briller sous les projecteurs des USA.
Aujourd&#8217;hui, Antoine Rigaudeau a 47 ans et on se devait de lui rendre hommage. Véritable pionnier du basket français, son expérience ratée aux Etats-Unis ne peut pas être le symbole de son immense carrière. Dans la catégorie des mecs qui ont une très grande cheminée dans leur salon, le gars se pose parmi les patrons. Son CV est long comme les bras de Mo Bamba, ses tirs sont soyeux comme ceux de Drazen et son héritage est immense comme&#8230; ben personne en fait. Pour ceux qui n&#8217;ont pas eu l&#8217;âge d&#8217;admirer le roi en action. On vous laisse avec une sublime vidéo faite par la fédération française de basketball sur le bonhomme. 
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Sources texte : Maxi Basket 
 Sources Vidéo : Youtube, Dailymotion FFBB

L’idylle ratée entre Antoine Rigaudeau et la NBA : Hall of Famer en Europe, 91 minutes jouées aux US, cherchez l’erreur

Le 1er octobre 2000, plus exactement dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2000 un peu après 4 heures du matin en France, nous n&#8217;étions pas si nombreux à être debout pour notre équipe de France de basket. Et pourtant&#8230; Elle jouait un des matchs les plus importants de son histoire : une finale olympique contre l&#8217;ogre américain. Une sorte de rêve, que tout fan balle orange dans l&#8217;hexagone a envie de vivre au moins une fois. Ce rêve, Antoine Rigaudeau l&#8217;a vécu sur le parquet de Sydney où il a su sortir de sa boîte au meilleur moment pour rappeler à tout le monde que les fans Italiens ne l&#8217;avaient pas surnommé &#8220;Le Roi&#8221; sans raison.
Alors que les Bleus étaient péniblement sortis du groupe A en finissant quatrièmes derrière la Lituanie, l&#8217;Italie et les Etats-Unis, ils sont parvenus à se frayer un chemin vers la finale en battant le Canada en quart et l&#8217;Australie en demi-finale pendant qu&#8217;Américains, Lituaniens, Russes et Yougoslaves s&#8217;écharpaient dans l&#8217;autre partie du tableau. En attendant, le grand rendez-vous était bien là. Une finale olympique &#8211; le plus haut niveau de basket international &#8211; face à l&#8217;incontournable Team USA composée de douze stars NBA et invaincue depuis le début du tournoi. Mis à part ses 29 points tout en facilité contre les Chinois en poule et son très bon match en quart contre les Canadiens (15 points, 3 rebonds, 4 passes décisives et 1 interception), on oublie souvent que l&#8217;ami Antoine n&#8217;était pas dans la forme de sa vie lors de cette compétition olympique (ce qui ne l&#8217;a pas empêché de terminer meilleur marqueur de la sélection bleue). Maladroit contre la Nouvelle-Zélande, contre la Lituanie et carrément inexistant contre les Italiens (0/4 au tir en 25 minutes sur le terrain), Rigaudeau laissait régulièrement son acolyte du backcourt, Laurent Sciarra, prendre la direction des opérations. Cela avait bien réussi aux Blues jusque là et la Finale ne dérogeait pas à la règle. Pendant que Lolo Sciarra se donnait à fond et mettait la misère à des garçons comme Gary Payton, Jason Kidd ou tout autre arrière que Rudy Tomjanovich lui mettait en face, ce bon Antoine était en grande difficulté avec son tir, notamment à cause du traitement de faveur que la défense américaine lui avait réservé. Quand vous avez du Ray Allen, du Steve Smith voire du Gary Payton ou du Allan Houston sur vous pendant tout un match et qu&#8217;ils sont tous déterminés à vous museler car vous êtes identifié comme la plus grosse menace adverse, il est possible que vous rencontriez quelques difficultés.
Car oui, gros niveau ou non tout au long de la compétition, Antoine Rigaudeau était considéré comme le joueur le plus dangereux par les Américains. Déjà vainqueur de l&#8217;Euroleague avec le Kinder Bologne en 1998 et meilleur marqueur de la Finale de la reine des compétitions européennes en 1998 et en 1999, le Français n&#8217;était pas un inconnu pour le staff de Team USA. Bref, &#8220;Tonio&#8221; n&#8217;a pas mis un tir lointain de toute la première mi-temps au terme de laquelle Payton et sa bande menaient de 14 unités (46-32). Nous avons même dû attendre d&#8217;être à moins de cinq minutes du coup de sifflet final pour voir le Choletais planter un shoot du parking. Et pas n&#8217;importe quel shoot&#8230; Il reste environ 4&#8217;40&#8221;sur l&#8217;horloge, les Bleus sont revenus à seulement 7 points (76-69) grâce à un magnifique Stéphane Risacher et un non moins excellent Laurant Sciarra donc. Sciarra monte la balle. Il la donne à Antoine que la lui rend de suite et se positionne en tête de raquette où son meneur le sert de nouveau. Rigaudeau profite d&#8217;un écran de Jim Bilba pour obliger Ray Allen à le lâcher et forcer la défense américaine à switcher. Il se retrouve face à Kevin Garnett, il tente une progression vers le cercle mais KG est trop mobile alors Antoine revient se positionner un bon mètre derrière l&#8217;arc, à 45 degrés. Le guerrier Cyril Julian vient proposer un écran. Kevin Garnett et Vin Baker hésitent à switcher, ils ne savent pas ce que Rigaudeau va faire. Mais le Français profite instantanément de ce flottement, il arme à la vitesse de l&#8217;éclair et envoie une bombe qui finit sa course dans les filets sans même effleurer le cercle. 76-72 ! La France n&#8217;est plus qu&#8217;à 4 petits points des USA avec ce shoot de roi, qui vient de faire très mal. Rudy T n&#8217;a d&#8217;autre choix que de demander temps-mort car ses hommes ne sont pas sereins alors que Rigaudeau file vers son banc &#8211; où tout le monde sert le poing &#8211; en exhibant sa rage de vaincre et sous les acclamations d&#8217;un public australien tout acquis à la cause française. Un moment magique. Et on vous le dit, en pleine nuit dans les foyers de fans de basket tricolores, ça a bondi du canapé, ça a cru en la victoire, contre les Américains ! Ce n&#8217;est plus arrivé depuis. Cela s&#8217;est même très vite calmé lors de la suite du match puisque les Bleus ne sont jamais parvenus à s&#8217;approcher plus au score et ont fini par céder de 10 points (85-75). Mais dans l&#8217;ère moderne du basket, jamais une équipe de France n&#8217;est passée aussi près de faire déjouer Team USA, qui plus est en Finale.
Sur sept tentatives, le sniper des Bleus et du Kinder Bologne n&#8217;en aura rentré qu&#8217;une ce jour-là, la bonne. Et pendant un court instant, il a fait rêver le basket français et il nous a rendu fier en faisant baisser les yeux des stars américaines. Ce shoot n&#8217;est peut-être pas la ligne la plus importante du très riche palmarès d&#8217;Antoine Rigaudeau mais il est absolument inoubliable pour tous ceux qui l&#8217;ont vécu en direct depuis le banc, dans la salle ou devant leur écran. Gra-vé ! 
Le shoot 
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Le match entier
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AntoineRigaudeau

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