NBA on Tour – étape à Washington D.C. : de la Maison Blanche à la grosse balle orange, suivez le guide
Le 19 nov. 2024 à 14:44 par Nicolas Meichel
Si vous êtes ici, c’est que le virus de la NBA vous a déjà piqué. Les symptômes sont facilement identifiables. On commence par regarder des matchs à 3h du matin, et on finit dans un avion en direction de Washington pour réaliser son rêve. Cela tombe bien, aujourd’hui on s’évade à D.C. avec Hellotickets. Pas de programme de visite de 3 jours mais plutôt des ambiances et des lieux, pour vous faire sentir un peu l’odeur de la maison des Wizards en NBA sans subir le jetlag… pour l’instant. Rendez-vous à la porte d’embarquement A20 !
Le joueur NBA qui symbolise Washington : Kevin Durant
Saviez-vous que le quadruple champion olympique, meilleur marqueur de l’histoire de Team USA, double champion NBA, et ancien MVP de la Ligue Kevin Durant est né à Washington D.C. ? S’il n’a jamais porté les couleurs de la franchise locale (les Washington Wizards), KD est sans doute le joueur qui symbolise le plus la scène basket de la capitale américaine.
Celui qu’on surnomme Easy Money Sniper a grandi du côté de Seat Pleasant, petite ville dans le Comté du Prince George, au nord-est de Washington. KD représente avec plusieurs autres joueurs NBA ce petit coin des States (Jeff Green, Michael Beasley, Victor Oladipo…), considéré comme l’un des gros viviers de jeunes talents. Au cours de ses années lycée, Kevin Durant a notamment porté les couleurs de la National Christian Academy (Fort Washington), de la Montrose Christian School (North Bethesda, Maryland), et des PG Jaguars (Prince George) sur le circuit AAU. C’est à ce moment-là que KD a vraiment commencé à se faire un nom. La suite, elle appartient à l’histoire.
Tout au long de sa carrière NBA, de Seattle à Phoenix en passant évidemment par Oklahoma City et Golden State, Kevin Durant a souvent montré son attachement à Washington. Il a le logo des Washington Nationals (équipe de baseball de la ville) tatoué juste au-dessus de son nombril, il porte régulièrement une casquette des Redskins (équipe NFL de D.C., aujourd’hui nommée Commanders), et a même inauguré en 2019 “The Durant Center”, établissement qui a pour objectif d’aider des étudiants provenant de familles défavorisées dans leur parcours éducatif.
Si la relation entre Kevin Durant et sa ville natale n’a pas toujours été au beau fixe, certains fans locaux n’hésitant pas à le siffler en 2016 quand il a choisi de signer aux Warriors sans même envisager les Wizards, il reste le meilleur joueur NBA que Washington D.C. a pu produire (no disrespect à Elgin Baylor).
Outre KD, d’autres grands noms du basket seront pour toujours associés à la capitale US au vu de leur contribution sous le maillot des Washington Wizards.
Wes Unseld et Elvin Hayes sont souvent considérés comme les plus grands joueurs de l’histoire des Wizards. Plus récemment, John Wall et Bradley Beal ont redonné vie à une franchise moribonde, tandis que Gilbert Arenas a enchaîné les cartons offensifs avec D.C. au milieu des années 2000.
Enfin, l’histoire retiendra (ou pas) que le plus grand joueur de l’histoire du basket, Michael Jordan, a fini sa carrière sous le maillot des Washington Wizards.
La salle NBA de Washington : Capital One Arena
Ouvrant ses portes officiellement en 1997 et située dans le quartier de Chinatown, la Capital One Arena est la maison des Washington Wizards depuis plus de 25 ans. Elle est la troisième plus grande salle de NBA en capacité d’accueil (20 356 places) derrière le United Center de Chicago et le Wells Fargo Center de Philadelphie. Si le nom de la salle des Wizards a changé à plusieurs reprises depuis son ouverture (MCI Center, Verizon Center), elle reste le point de rendez-vous incontournable des fans de basket de la ville.
En plus des Wizards, la Capital One Arena accueille aussi les matchs de la célèbre université de Georgetown. Les Washington Mystics – franchise WNBA de D.C. – a également joué dans cette salle pendant une vingtaine d’années (1998 – 2018). Au vu du faible succès des Wizards depuis 1997 (seulement neuf participations en Playoffs au total, quatre séries gagnées à peine), la Capital One Arena n’a pas eu trop l’occasion de vibrer pour son équipe NBA. Heureusement, les légendaires Harlem Globe Trotters sont souvent de passage pour y ajouter une ambiance festive. La salle de Washington accueille aussi régulièrement les matchs toujours très intenses de la March Madness (tournoi final NCAA).
Pour terminer, sachez que le plus grand All-Star Game de l’histoire s’est déroulé dans la salle de Washington. C’était le 11 février 2001. La Conférence Est s’est imposée à l’arraché face à l’Ouest 111-110 (ouais, ça défendait à l’époque), réalisant un énorme comeback dans le quatrième quart-temps sous l’impulsion du MVP (et produit de Georgetown) Allen Iverson ainsi que Stephon Marbury. Inoubliable !
Aujourd’hui, la franchise des Wizards est en pleine phase de reconstruction mais la présence des Français Bilal Coulibaly et Alexandre Sarr est une raison suffisante pour suivre de près la franchise de Washington. Alors si vous voulez soutenir nos Frenchies à la Capital One Arena, la plateforme Hellotickets vous permet d’acheter des billets pour aller voir les Wizards sur un site 100% sécurisé et entièrement en français. La vue du siège est même proposée pour bien choisir son emplacement et les billets sont digitalisés pour éviter les galères au moment de l’envoi.
Le playground iconique de Washington : Barry Farm’s
Washington D.C. est une terre de basket, et il suffit de faire un tour du côté du Barry Farm’s Playground pour s’en rendre compte.
Situé dans le quartier (sensible) de Barry Farm au sud-est de Washington, le long de Suitland Parkway, ce terrain de streetball de couleur vert et brun accueille chaque été la célèbre Goodman League dans une ambiance décomplexée. Plusieurs grands noms de la NBA – notamment les superstars locales – y sont passés : Kevin Durant, Michael Beasley, Bradley Beal et Gilbert Arenas pour ne citer qu’eux. Ils ont tous aidé à faire de la Goodman League l’une des ligues d’été les plus prestigieuses et respectées des States. Même le légendaire Shaquille O’Neal s’y est arrêté un jour pour apprécier le spectacle.
En 2011, durant le lock-out de la NBA, la Goodman League a connu son âge d’or sous l’impulsion de Kevin Durant, qui a enflammé de nombreux playgrounds US cet été-là, mettant ainsi la lumière sur la ligue de sa ville natale. Des affrontements légendaires entre les stars de la Goodman League (KD, John Wall…) et celles de la Drew League de Los Angeles (DeMar DeRozan, James Harden…) ont aidé à rendre le lock-out un peu plus supportable à l’époque.
Ces dernières années, les stars NBA se font de plus en plus rares au Barry Farm’s Playground, mais on a vu Paige Bueckers – jeune star du basket féminin – y faire un tour. C’est bien la preuve que la Goodman League reste un vrai point de rendez-vous, où l’esprit de la balle orange est toujours bien vivant !
Les monuments de Washington à ne pas rater pour les fans de basket :
Le campus de Georgetown : c’est l’une des universités les plus prestigieuses dans le paysage du basket NCAA. Malgré des résultats assez catastrophiques au cours de la dernière décennie, Georgetown restera à jamais l’université qui a produit certains des meilleurs pivots de l’histoire comme Patrick Ewing, Alonzo Mourning et Dikembe Mutombo (paix à son âme), ainsi que le légendaire Allen Iverson. Sous les ordres du coach Hall of Famer John Thompson, à la tête de l’équipe pendant 27 saisons (1972-1999), les Hoyas ont remporté six fois la Conférence Big East, ont participé à trois reprises au Final Four de la March Madness (entre 1982 et 1985), et ont remporté le titre national en 1984. En plus de sa glorieuse histoire basketballistique, l’université de Georgetown est aussi réputée pour son enseignement. Elle est située dans le quartier historique et branché portant le même nom, dans le nord-ouest de Washington le long de Potomac River.
Le buste de Wes Unseld : faisant partie des 75 meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA et considéré par beaucoup comme le meilleur basketteur all-time des Wizards, Wes Unseld (champion NBA et MVP des Finales 1978, Rookie de l’Année et… MVP en 1969, cinq fois All-Star) a été honoré à travers un buste que vous pouvez admirer à l’intérieur de la Capital One Arena, section 111. Promis, il est beaucoup mieux réussi que la statue de Dwyane Wade.
La tombe de Len Bias : c’est l’une des histoires les plus tragiques qu’a pu connaître la NBA. Originaire du Comté du Prince George, Len Bias était considéré comme l’un des plus grands espoirs du basket américain quand il évoluait à l’université du Maryland au milieu des années 1980. Mais seulement deux jours après sa sélection en deuxième choix de la Draft NBA 1986 (par les Boston Celtics), Bias est tragiquement décédé d’une overdose de cocaïne sur le campus de l’université. Il repose aujourd’hui en paix – aux côtés de son frère Jay – au Lincoln Memorial Cemetery à Suitland, situé à environ deux kilomètres au sud-est de Washington.
Les franchises de sport professionnel à Washington :
- Washington Wizards (NBA)
- Washington Commanders (NFL)
- Washington Nationals (MLB)
- Washington Capitals (NHL)
- Washington Mystics (WNBA)
- D.C. United (MLS)
- Washington Spirit (NWSL)
En tant que capitale des États-Unis, Washington D.C. fait logiquement partie des villes américaines possédant une franchise dans chaque sport US majeur. Outre les Wizards pour le basket, on a les Nationals pour le baseball, les Capitals pour le hockey, et les Commanders pour le football américain. Trois franchises qui connaissent bien plus de succès que les pauvres Wizards ces dernières années.
Les Capitals ont en effet remporté la Stanley Cup en 2018 tandis que les Nats ont gagné les World Series en 2019. Quant aux Commanders, anciennement Redskins et récemment rachetés par un groupe d’investisseurs incluant Magic Johnson, ils revivent enfin après plusieurs saisons de vaches maigres, tout ça sous l’impulsion du jeune quarterback Jayden Daniels.
Le sport féminin est également à l’honneur à Washington. Les Washington Mystics ont remporté le titre WNBA en 2019 grâce aux exploits de la joueuse belge Emma Meesseman. Deux années plus tard, ce sont les filles du club de soccer – le Washington Spirit – qui ont remporté le titre. Tiens, en parlant de foot, sachez aussi que le D.C. United est l’une des franchises historiques de la MLS (soccer masculin) avec trente années d’existence et d’innombrables titres au compteur. L’Anglais Wayne Rooney a récemment été le coach, mais sans grand succès.
Les “must-see” de Washington :
La capitale fédérale américaine est une ville à taille humaine dans laquelle il fait bon se balader. L’architecture de la ville est très ouverte, notamment dans le centre ville avec son grand parc. Le long du National Mall, les monuments et les musées s’enchaînent sur près de trois kilomètres de promenade. Le Washington Monument bien sûr, un obélisque construit en hommage au premier président des États-Unis d’Amérique, mais aussi le Lincoln Memorial et sa gigantesque statue de six mètres de haut. C’est quasiment autant que Manute Bol, le 31è choix de la Draft 1985 sélectionné par les Washington Bullets. Sur la route, on croise aussi le World War II Memorial où chaque étoile représente 100 soldats américains morts pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour les moins sportifs ou les plus pressés, une visite nocturne en bus de Washington D.C. permet de passer en revue les principaux monuments de la ville assez rapidement.
En remontant en direction du Capitole qui abrite le Congrès, le musée d’histoire naturel, la galerie d’art nationale et le musée de l’air et de l’espace ont de quoi occuper une bonne partie de la journée d’autant qu’ils sont gratuits comme la majorité des musées de la ville. Une aubaine qui fait aussi du bien au porte-monnaie durant un road-trip aux États-Unis.
Évidemment, la Maison Blanche est le selfie incontournable à Washington D.C. La maison du POTUS peut même se visiter à condition de s’y prendre bien en avance en se renseignant auprès de l’ambassade française. Malheureusement, les terrains de basketball utilisés par Barack Obama durant ses deux mandats ne sont pas ouverts au public.
Pour finir ce tour de la ville, le quartier de Chinatown est assez dépaysant. Entre deux restaurants de bao, la Capital One Arena se dévoile, un peu par surprise. Un arrêt immanquable pour les fans de l’époque Gilbert Arenas, du duo Beal-Wall ou de Bilal Coulibaly et Alexandre Sarr.
Un peu plus loin des grandes avenues aux trottoirs propres et spacieux où l’on peut observer le siège du FBI ou la Cour Suprême des États-Unis, le quartier de Georgetown proche de l’université du même nom qui a notamment accueilli Patrick Ewing et Allen Iverson est extrêmement agréable. Il s’agit d’une succession de petites maisons colorées à l’anglaise avec un esprit de village palpable. De l’autre côté du Potomac, les fans de films d’action seront forcément attirés par le bâtiment du Pentagone qui abrite le quartier général du Département de la Défense, non loin du cimetière militaire d’Arlington.
Références culturelles de Washington :
La transition est plus belle qu’une contre-attaque d’Andray Blatche et impossible de ne pas commencer avec tous les films politiques qui prennent place à Washington. De Lincoln réalisé par Steven Spielberg en 2012 à W en 2008 en passant par la série House of Cards qui se tient évidemment dans la capitale américaine et le film J. Edgar de Clint Eastwood sur l’ancien directeur du FBI du même nom, à D.C. l’action se passe d’abord dans des bureaux plus ou moins intimes avec souvent de grosses décisions à prendre pour des millions de concitoyens.
Sur une note plus légère, La Nuit au Musée 2 se déroule au musée d’histoire naturelle, le Smithsonian Museum. La nuit, toutes les statues prennent vie et Ben Stiller ne sait plus trop où donner de la tête pour tenir les plus grands personnages historiques dont un certain Napoléon interprété par Alain Chabat. Les fans de super-héros en ont aussi pour leur compte avec Captain America : le soldat de l’hiver et Wonderwoman 1984 mais aussi Batman vs Superman pour ne citer qu’eux. Pour se faire peur, L’Exorciste (1973) fait voir le quartier de Georgetown d’une autre manière. Dans un tout autre style, Chris Rock débarque au Verizon Center dans Président par accident que vous ne devriez a priori pas voir sauf en cas… d’accident.
Sur la scène musicale, il est très dur de passer après Duke Ellington. Outre le jazz, D.C. a notamment vu grandir un artiste comme Marvin Gaye et c’est désormais Wale qui représente la nouvelle génération de Washington avec du son hip hop.