Rudy Gobert peut-il écrire l’histoire des DPOY avec un 5e trophée ?

Le 15 oct. 2024 à 14:03 par Thibault Mairesse

Rudy Gobert4 septembre 2024
Source image : YouTube

Quadruple Défenseur de l’année, Rudy Gobert part en quête d’un cinquième trophée. Une performance qui serait inédite dans toute l’histoire de la NBA, mais Gobzilla peut-il réaliser cette prouesse ?

Toujours maître à bord de la défense des Wolves

Après le départ de Karl-Anthony Towns en direction des Knicks, Minnesota va certainement entrer dans une période de flottement avec notamment l’intégration de Julius Randle. Un nouvel intérieur pour remplacer KAT, mais qui n’est clairement pas réputé pour sa défense. Si Beyblade ne restera pas forcément à Minneapolis sur le long terme, pour l’instant, il est là et il faut faire avec.

Même s’il y a de vrais chiens de garde dans le périmètre (Jaden McDaniels, Nickeil Alexander-Walker, Anthony Edwards), Rudy Gobert restera le chef de la défense des Wolves, et il n’en reste pas moins que le Français est un défenseur terrorisant. Chaque attaquant y réfléchit à deux fois avant de s’aventurer dans la raquette de Minnesota. Gobzilla est l’un des meilleurs protecteurs de cercle de la Ligue. Un rôle qui ne devrait pas changer – voire même être renforcé – avec l’intégration de Naz Reid dans le 5 (un jour ou l’autre) capable de s’écarter davantage.

À l’inverse, au premier trou d’air dans la tanière des Loups, Rudy va être pointé du doigt. Si Minnesota défend moins bien la saison prochaine, ça va tirer à toute patate sur le Français parce que plus personne ne pourra tirer sur la défense moyenne de KAT. Surtout qu’il est facile de tirer sur Rudy Gobert, encore plus si vous êtes un consultant ou ancien joueur NBA de l’autre côté de l’Atlantique.

Rudy Gobert sous le feu des projecteurs

Les déclarations et autres critiques à l’encontre de Rudy Gobert tombent aussi vite que les attaquants abattus par ses contres, à commencer par celles de Shaquille O’Neal qui n’a pas hésité à qualifier RG27 de… pire joueur de tous les temps.

Tout est bon pour faire du clic après tout.

Rudy semble en avoir marre de tous ses détracteurs et s’amusent à les faire taire un par un. S’il prend un cinquième titre de Défenseur de l’Année, what are they gonna say now, comme dirait l’autre. Bien évidemment, il a répondu à la remarque acerbe et dénuée d’intérêt du Shaq sur son compte X.

“C’est triste de voir quelqu’un qui a autant accompli que toi, à la fois dans le sport et dans le business, être dérangé par les financements et les accomplissements d’un autre homme. Je comprends le côté divertissement, mais contrairement aux autres, tu n’as pas besoin de ce genre de choses pour rester important.” – Rudy Gobert

It is sad to see someone that has accomplished as much as you did @SHAQ both in sport and business still be triggered by another man’s finances and accomplishments. I get the entertainment part but unlike other folks, you don’t need that stuff to stay relevant. https://t.co/KPHs2VmfIb

— Rudy Gobert (@rudygobert27) September 5, 2024


Une réponse pleine de classe et de sagesse du Français, le total opposé des déclarations lunaires du Shaq et de Draymond Green. Si ce dernier passait autant de temps à travailler son self-control qu’il en passe à cracher sur le Français, il éviterait pas mal de problèmes aux Warriors, mais là on s’écarte du sujet.

Pour en revenir à Rudy, il écrirait définitivement son nom dans les livres d’histoire de la NBA en cas de 5e trophée de DPOY. Et ça, en tant que Français, ce n’est pas pour nous déplaire. Pour l’instant, il partage le record avec Ben Wallace et le défunt Dikembe Mutombo. Rudy a donc la possibilité de dépasser ces deux joueurs qui l’ont certainement inspiré.

Rest in peace legend, your legacy lives on forever. 🙏🏽🔒❤️ pic.twitter.com/Mw03gYSccj

— Rudy Gobert (@rudygobert27) September 30, 2024

Mais attention, Rudy Gobert pourrait bien être pris pour acquis par les votants des distinctions individuelles. Sans faire du Shaq ou du Draymond Green, ils auront sans doute du mal à faire du Français le défenseur le plus titré de l’histoire, et ainsi se tourner vers de nouveaux candidats qui n’ont jamais eu le trophée à commencer par un certain autre gaulois qui évolue dans le Texas, mais on parlera de lui plus tard.

Reconcentrons-nous sur la Gob’. Il va devoir plier une saison all-time pour prendre le DPOY une cinquième fois. Si Rudy veut s’imposer, il ne doit pas rester dans son standard et aller encore au-dessus. Le Français doit flirter avec les trois contres de moyenne tandis que les Wolves doivent rester dans le top 3 ou 4 de l’Ouest avec une défense collective élite, parce que la concu’ arrive fort pour prendre le trône du quadruple champion.

Victor Wembanyama : la seule vraie concurrence à Rudy Gobert ?

Annoncé favori par ESPN, Victor Wembanyama s’affiche comme la principale concurrence à Rudy Gobert même si d’autres joueurs (comme Bam Adebayo, Anthony Davis etc) sont toujours dans le coin. Le phénomène français a fini deuxième la saison dernière en tant que rookie malgré le bilan horrible de San Antonio.

Rudy a bien conscience que Wemby est l’avenir, mais il n’a pas l’intention de lui céder le trône maintenant. La passation de pouvoir pourrait tout de même avoir lieu dès l’an prochain.

L’Alien est sur la pente ascendante et si San Antonio progresse à l’Ouest, le trophée ira certainement dans les mains de Victor Wembanyama, au nez et à la barbe de Rudy. En soi, Wemby a tous les arguments pour prendre le dessus sur son homologue. Il est tout aussi terrifiant et dominant dans sa moitié de terrain que le joueur des Wolves, mais il est déjà meilleur d’un point de vue statistique. L’intérieur des Spurs est un meilleur intercepteur, mais surtout un bien meilleur contreur et pourtant Rudy est déjà une bête dans le domaine. En année 1, Wemby tournait à 3,6 contres de moyenne, la meilleure réalisation en NBA la saison dernière. On parle d’un mec qui pourrait bien flirter avec les cinq prises par match, une performance rarissime et surtout trop impressionnante pour ne pas lui filer le titre de Défenseur de l’année.

Sur les bases de sa saison dernière, Victor Wembanyama pourrait bien sortir une nouvelle saison all-time et bon courage à Rudy Gobert pour faire à nouveau le back-to-back. Mais comme l’a dit un grand homme à qui on rend hommage : “oublie que t’as aucune chance, vas-y fonce. On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher”.


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