J.J. Redick va-t-il gérer la pression pour ses débuts en tant que coach des Lakers ?

Le 09 oct. 2024 à 14:35 par Alexandre Taupin

JJ Redick Lakers 21 juin 2024
Source image : YouTube

Intronisé coach des Lakers cet été en remplacement de Darvin Ham, J.J. Redick s’attaque à un challenge de taille : remettre les Purple and Gold au sommet de la NBA. L’ancien arrière a-t-il les épaules pour le job ? 

J.J. Redick, le choix de LeBron James (pour le meilleur et pour le pire)

Au moment de sa présentation en tant que coach des Lakers, J.J. Redick avait expliqué que LeBron James n’avait pas échangé avec lui durant le process de recrutement. Le nouvel entraîneur des Lakers voulait sans doute ainsi éviter toute idée d’un pistonnage de la part de la superstar.

Pour autant, et malgré les qualités de Redick, l’ombre du King n’est jamais très loin. D’une part, on imagine mal la franchise nommer un coach sans demander un avis à la star locale. D’autre part, les deux hommes sont réputés pour être proches, ils avaient d’ailleurs coprésentés un podcast ensemble. Il n’en fallait pas plus pour que Redick soit catalogué comme “pote de LeBron”.

Point positif, l’ancien serial shooteur peut compter sur le patron du vestiaire pour faire passer son message. Sur le plan médiatique, le King semble aussi prêt à faciliter la tâche à son coach. En marge du training camp, BronBron a d’ailleurs expliqué qu’il ne fallait pas avoir des attentes démesurées sur les Lakers cette saison. Un discours qui jure un peu avec ce que pouvait dire James lors des derniers exercices. Une manière de ne pas mettre une pression intense sur Redick probablement.

Avoir LeBron James comme allié, c’est plutôt positif pour avoir du poids auprès de ses joueurs (et des dirigeants). D’un autre côté, la situation peut faire jaser. Le coach est proche de son joueur, attention à ne pas tourner la situation en mode favoritisme ou traitement de faveur, notamment avec Bronny, fils de LeBron James et tout récemment drafté par les Lakers.

"I don't look at it any differently than coaching any other player or managing any other player-coach relationship."

Mike Trudell checked in from Palm Springs to share Redick's thoughts on the rotation and how he manages the father-son dynamic. pic.twitter.com/og1w0PNUcA

— Spectrum SportsNet (@SpectrumSN) October 7, 2024

Dans le meilleur des cas, Redick partira avec un filet de sécurité bienvenu, dans le pire il participera à un gigantesque cirque sur fond de “J.J. Redick est la marionnette de LeBron James”.

Coacher les Lakers, loin d’être une sinécure

Chaque saison ou presque, un nouveau coach débarque dans une franchise NBA. Cette année, Jordi Fernandez, Charles Lee ou encore J.J. Redick. Pour les trois, il s’agira d’une grande première en tant que head coach NBA. Pour autant, les dossiers sont loin d’être identiques. Les deux premiers ont déjà une forte expérience en tant qu’adjoint en NBA. Fernandez a même été coach titulaire avec le Canada dans deux compétitions internationales.

J.J. Redick, lui, n’a coaché que des gamins de primaire dans sa vie. Rien en NCAA, rien en NBA. Il n’est pas non plus un débutant pour autant. Déjà, c’est un ancien joueur NBA qui a duré dans la Ligue. Les camps d’entraînement, le vestiaire, il a déjà vécu tout ça, avec la nécessité de gérer les egos des uns et des autres. Pour autant, c’est une chose de le vivre en tant que joueur et une autre de le vivre en tant que coach. Redick l’a d’ailleurs compris en embauchant des adjoints expérimentés comme Nate McMillan ou Scott Brooks.

L’autre point important, c’est l’environnement. Si Charles Lee ou Jordi Fernandez perdent à foison cette saison, qui leur en voudra ? Charlotte et Brooklyn sont en reconstruction, ce n’est pas le cas des Lakers. Qui dit environnement dit aussi réputation de la franchise. No disrespect à Utah, Memphis ou Charlotte justement, mais la pression n’est pas la même qu’avec une franchise comme celle des Lakers.

Hormis Boston et New York, aucune équipe n’a autant de pression que les Los Angeles Lakers au quotidien. Les fans sont exigeants, le passé victorieux de la franchise appelle à de nouveaux titres. Il n’y a pas de place pour la patience ou l’indulgence à L.A.

Petit exemple chiffré concernant les coachs chez les Purple and Gold. Les Lakers existent depuis 77 ans (1947), ils ont connu 28 coachs jusqu’à présent (J.J. Redick est le 29ème). Du coup en moyenne, cela ferait un peu moins de 3 ans de mandat par coach. Sauf que cette stat est un peu faussée. En additionnant John Kundla, Fred Schaus, Bill Sharman, Pat Riley et Phil Jackson, on arrive déjà à 43 saisons. 48 si on ajoute Dell Harris.

Depuis le départ de Phil Jackson en 2011, 7 coachs (dont un intérimaire) ont été aux commandes des Lakers, bientôt 8 avec Redick. Ils tenaient en moyenne 2 saisons ou 3 pour certains chanceux. Frank Vogel, malgré son titre de champion NBA dans la bulle d’Orlando en 2020 n’a pas fait exception. À voir si J.J. Redick sera capable de s’inscrire dans la catégorie des coachs qui durent dans la Cité des Anges.


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