Pros, Espoirs, U18 France : où évolueront cette saison les grands basketteurs français de demain ?
Le 08 oct. 2024 à 09:31 par Nicolas Vrignaud
Cette saison encore, et dans la lignée de multiples prospects français déjà partis en NBA pour réaliser leurs rêves, beaucoup de jeunes tricolores à haut potentiel évoluent en championnat de France. Chez les pros, en Espoirs comme en U18 France, il y a mille et unes opportunités de s’offrir le plaisir d’aller voir un futur grand de la balle orange dans les salles de l’Hexagone.
U18 France, Espoirs, Nationale 1… Autant de championnats, qui, d’habitude, sont “réservés” – c’est le terme qui nous semble le plus approprié – aux fans et supporters aguerris en termes de basketball. Des compétitions pas forcément très médiatisées nationalement, qui offrent pourtant de très belles choses lorsque l’on s’intéresse notamment aux prospects, ceux qui ont du talent brut entre les mains. Alors, oui, on a tenté le calcul. Compliqué, d’ailleurs. Géographiquement, personne en France métropolitaine n’est à plus d’une heure de route d’une équipe évoluant dans l’une des trois premières divisions du basketball français.
France has had some strong generations over the years, but the upcoming 2008-09 generation might be the most talented group we’ve seen in a while
In a few years we’ll likely see a U18 lineup of
G: Aaron Towo-Nansi
G: Matthys Mahop
F: Nathan Soliman
F: Hugo Yimga
C: Cam Houindo pic.twitter.com/2tK3f7PeQQ
— nbadraftpoint (@draftpoint2024) September 19, 2024
Lorsque l’on étend le maillage aux clubs possédant des équipes jeunes au niveau national, la durée de trajet se réduit encore. Ne serait-ce pas là une chance pour tout fan de basketball de s’intéresser à la jeune garde tricolore ? Que l’on parle de très gros prospects, comme Nolan Traoré (Saint-Quentin), Noah Penda (Le Mans), mais aussi Zaccharie Perrin (Nancy), comme de profils encore en processus de formation… On pense notamment à Nathan Soliman, Jonas Boulefaa, Hugo Yimga-Moukouri (Pôle France, INSEP), Aaron Towo-Nansi, Soren Bracq (Cholet)… Et il ne s’agit ici que de la partie émergée de l’iceberg. Une liste de noms grande comme Victor Wembanyama, qui joue tous les week-ends, parfois gratuitement (C’est le cas des U18 France et des Espoirs).
Aller voir ces matchs, c’est d’abord se faire plaisir individuellement. Oui, la NBA c’est bien et c’est spectaculaire. Attendez seulement de voir des “petits” de 16 piges envoyer des alley-oops à l’échauffement. Dans le jeu, c’est d’autant plus intéressant : la rigueur est impressionnante, on tâte de très près toute la discipline énorme requise et inculquée aux joueurs pour évoluer à ce niveau qui prépare au monde professionnel. Aller voir ces matchs, c’est aussi montrer aux jeunes qu’ils suscitent de l’intérêt. Cela peut parfois pousser aux excès, mais pour la plupart, cela donne juste l’envie de mieux faire encore et de se dépasser pour les gens dans les travées. En ajoutant une forme de pression que l’on espère être bénéfique.
Aller voir ces matchs, c’est aussi soutenir des clubs. Même si l’entrée est gratuite. C’est l’occasion de s’enfiler un Perrier (pas fan des calories ici) ou un petit truc à manger devant la rencontre, filer un énorme seum aux gars qui s’arrachent sur le terrain et vous voient vous régaler. Bon, ça c’est à relativiser car ils savent très bien pourquoi ils se donnent autant. Beaucoup de structures qui possèdent des formations de jeunes au niveau national sont des associations qui peinent parfois à réunir les montants nécessaires à la survie des équipes. C’est notamment le cas (isolé, soyons tout de même véridiques) de l’équipe U18 France des Sables d’Olonne (Vendée), forcée à mettre la clé sous la porte l’an passé à cause d’un manque de budget.
Alors, oui. Prendre une boisson ne permet pas de faire vivre tout l’écosystème autour de ces équipes. Mais aller voir les matchs permet en revanche de soutenir les clubs, de susciter l’intérêt. En parler ensuite, inciter d’autres à y aller. Pour qu’au final, le système de formation du basketball français continue d’évoluer vers le haut. Et qu’il nous permette, dans un avenir proche, de profiter de nouveaux champions NBA et internationaux tricolores formés à la maison.
Sources : LNB, FFBB, Ouest-France