Transfert Towns – Randle : pourquoi les Wolves ont fait ce trade

Le 28 sept. 2024 à 09:51 par Nicolas Vrignaud

Karl-Anthony Towns Wolves 1
Source image : YouTube

Et bien, certains vont être surpris en allumant leurs téléphones ce samedi matin. Karl-Anthony Towns file chez les Knicks, Julius Randle et Donte DiVincenzo à Minneapolis. Un transfert qui paraît très déséquilibré en faveur de New York, qui récupère la dernière pièce potentielle d’un cinq monstrueux en la personne de KAT… mais qui soulage aussi les Wolves.

Wow. Un transfert de cette ampleur, aussi tard dans l’intersaison, alors que le Media Day est lundi et que les premiers matchs de preseason arrivent dès la fin de la semaine prochaine. Deux équipes animées par un sentiment d’urgence ? Sans doute plus côté Wolves que Knicks, à la première lecture un peu analytique que nous faisons de ce trade.

Oui, parce que si les Knicks ajoutent de leur côté une dernière star dans un cinq majeur potentiellement terrifiant, les Wolves semblent perdre un pan de l’histoire récente de leur franchise. Karl-Anthony Towns n’a jamais demandé à s’en aller en 9 ans de carrière, et incarne beaucoup à Minneapolis. All-Star, All-NBA… un visage, qui s’est aussi illustré en dehors des terrains. Un engagement reconnu par la NBA, qui lui a décerné la saison dernière le Social Justice Award, qui récompense les initiatives en faveurs des populations locales.

Sportivement, KAT est aussi celui qui a fait partie de l’épopée en finale de conférence l’an passé. Et qui a contribué à tenir notamment Nikola Jokic. Un moment que l’on a pensé fondateur dans le projet de Minny, mais qui “cassé” seulement 4 mois plus tard.

Alors, quelle est donc la raison de ce transfert ? Déjà, l’argent. Les Wolves vont débourser cette saison près de 200 millions de dollars dans les salaires, bien au-delà du cap autorisé de la NBA pour 2024-25 qui s’élève à 140 millions de dollars. Pire, cela les fait passer, avec le nouveau CBA, au dessus du second apron qui limite absolument toutes les possibilités de recrutement d’une franchise. Avec le futur contrat d’Anthony Edwards et celui de KAT, les Loups auraient dû payer des sommes gigantesques sans pouvoir ajuster leur effectif en cas de pépin. Cette saison, ils ne gagnent pas particulièrement au change avec Julius Randle mais le joueur est en fin de contrat, et sera potentiellement libre dans un an s’il n’active pas sa player option. Un poids financier de moins qui pourra aider la franchise.

Je vais attendre encore un peu.

Du mal à croire que les Wolves vont en rester ainsi, y’a un éléphant in the room tu peux pas garder Randle tel quel.

Content pour les Knicks, ça veut chercher Boston.

Mais énorme pari de Minnesota en sortie de finale de conf. J’aurais jamais… https://t.co/e8NiSVu8pk

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) September 28, 2024

Toujours sur l’aspect des gros sous, le dossier de la vente de la franchise. L’affaire a fait du bruit en milieu de saison passée, avec une vente quasi-conclue puis un revirement inattendu de situation qui a vu toutes les tractations s’annuler. Les propriétaires actuels, via ce transfert, souhaitent peut-être rendre la franchise plus compétitive sur le marché des ventes en ne laissant pas à un futur acquéreur une situation sportive compliquée où il faudrait directement injecter des sommes pharaoniques dans la machine.

Les Wolves, on en parlait depuis un an, sont dans une situation financière très très tendue avec leur effectif.

De là à se séparer de Karl Anthony Towns (220 millions sur 4 ans restants), juste après avoir été en finale de conférence…? Pas sûr.

Mais c’est indéniable que la…

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) September 28, 2024

Anthony Edwards étant devenu la figure de proue de ce projet, difficile de considérer Towns comme intouchable. Souci ? Aujourd’hui, chaque équipe NBA qui remporte un titre est construite sur un pivot de niveau All-NBA. Denver, Boston… La tendance est au grand qui domine dans la peinture. Avec de futurs cracks comme Chet Holmgren et Victor Wembanyama qui arriveront à maturation très vite, cela ne risque pas de changer.

Julius Randle est certes un excellent joueur, mais peut-il s’intégrer sur le long terme à Minnesota ? S’il produit un gros jeu cette saison, il réclamera un gros salaire pour son prochain contrat et le souci sera – presque – identique. Dans le jeu, KAT et Rudy Gobert ont fonctionné ensemble car Towns pouvait s’écarter du cercle sans perdre en dangerosité, ce qui est – sur le papier – moins le cas de Randle. L’idée est aussi peut-être de mettre Naz Reid au coeur de la peinture, de lui donner les clés et de croire en son explosion.

Enfin, l’arrivée de Donte DiVincenzo est un plus énorme pour Chris Finch qui s’offre un tireur d’élite et des soucis de riche dans la gestion des temps de jeu. Son secteur extérieur est l’un des meilleurs de la ligue, mais c’est surtout sous le cercle que l’on regardera les résultats de cette entreprise périlleuse.

Sources : Spotrac, ESPN


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