Jeux Paralympiques 2024 : on a été voir France – Team USA en basket fauteuil

Le 04 sept. 2024 à 09:19 par Robin Wolff

Equipe de France basket fauteuil
Source image : YouTube / France TV Sport

13000 personnes présentes dans Paris Bercy, une claque. Les deux derniers quarts de finale de basket en fauteuil des Jeux Paralympiques de Paris entre le Grande-Bretagne et l’Australie puis la France et les Etats-Unis se sont joués à guichet fermé dans une ambiance de folie. TrashTalk était sur place, on vous raconte !

La marche entre Gare de Lyon et l’arène de Paris Bercy n’avait jamais été aussi peu solitaire. Une foule impressionnante se dirige vers la salle mythique parisienne qui sert de terrain de basket lors de cette dizaine paralympique. Habitué du tournoi de tennis, j’ai l’habitude d’arpenter cette rue, de me rendre à l’entrée directement et d’être à ma place moins de dix minutes plus tard, mais pas cette fois. Il y a beaucoup plus de monde et la sécurité est impressionnante. Chaque détenteur de billet doit contourner le bâtiment et passer par le Parc de Bercy pour passer chaque contrôle et pouvoir revenir à l’entrée. L’occasion de mesurer l’effervescence autour de l’événement.

Du coup, je dois l’admettre, je suis en retard, le premier quart-temps entre les Anglais et les Australiens a déjà commencé et en entrant je suis surpris d’être l’un des derniers. Bercy est déjà complet et vient de rugir après un panier des Boomers pour revenir à un point. Premier tir que je vois de mes yeux : un fadeaway, action d’après spinmove avant de décaler pour un copain à 3-points. Je suis déjà impressionné et heureux d’être là.

Quelques minutes plus tard, sur un contre, un voisin essaie de glisser discrètement (sans succès) à son voisin que c’est un chaise-down. Beaucoup de respect bien sûr, mais ce n’était pas le seul jeu de mot de la soirée.

Juste avant la mi-temps une détonation résonne dans l’enceinte, un pneu vient d’exploser et la joueur anglais doit “passer au stand comme en Formule 1” comme le dit le speaker. Une marque de roues sponsorise en partie l’événement, la publicité n’est pas géniale, mais passons.

La seconde mi-temps est marqué par une Ola interminable. Le M.C de la soirée motive la foule en annonçant que la veille, la vague avait duré 20 minutes et 37 secondes. Et s’il n’a jamais donné le temps aux spectateurs hier, à mon ressenti personnel, la célébration a du s’approcher des 30. Quand on vous disait que l’ambiance était folle, on ne vous mentais pas.

Pendant ce temps, la Grande-Bretagne fait le travail sur le parquet et se qualifie pour les demi-finales. Il est maintenant l’heure du Main Event, un France – Team USA, le troisième de l’été olympique en balle orange. En espérant que ça tourne enfin en faveur des chouchous de Paris Bercy.

Le deuxième quart-temps est une folie douce, menée de 12 points, l’Equipe de France se rebiffe et passe un 10-2 sous des décibels exceptionnels. Christophe Carlier est exceptionnel, notamment aux rebonds (il terminera la partie avec un double-double) et devient le chouchou de mes proches et moi, même si nos tentatives pour lancer des chants de MVP sont restées infructueuses.

On découvre aussi Nicolas Jouanserre, le Carmelo Anthony du basket fauteuil. De la triple-menace à gogo, des tentatives à mi-distance incessantes et des fadeaways plus compliqués les uns que les autres. On ne serait pas surpris s’il avait la phrase “shooters shoot” tatouée sur l’avant-bras.

En deuxième mi-temps l’écart est trop grand, les Américains s’envolent grâce surtout aux contre-attaques incessantes de Jake Williams, dont on se dit qu’il ne serait pas ridicule en 100m fauteuil. L’adresse est folle et un autre voisin résume la situation à sa manière : “je ne pensais pas qu’une équipe paralympique pouvait mettre plus de points que le Miami Heat.” Gratuit, mais efficace.

La France s’incline 82 à 47 et est éliminée de la compétition. Elle peut toutefois se satisfaire d’avoir joué dans une ambiance magnifique, sans doute plus chaude que lors de la finale des “valides” et ce n’est même pas une vanne. Les spectateurs sont restés jusqu’à la fin malgré l’écart et la standing ovation au buzzer était à la hauteur du respect porté à ces athlètes ! Bravo messieurs, on s’est régalés !

Paris Bercy était en habits de fête et il reste deux matchs de classement à l’Equipe de France de basket en fauteuil. Deux occasions pour les spectateurs, de soutenir ces champions et de participer à leur célébration.


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