JO Paris 2024 : l’Équipe de France perd sa finale face à Team USA (66-67), mais les Bleues ont été absolument HÉROÏQUES
Le 11 août 2024 à 17:38 par Giovanni Marriette
Le dernier match de basket du tournoi olympique, la dernière épreuve tout court, alors il fallait bien terminer sur une note… originale. France vs Team USA, en soit pas si original puisqu’on a eu le même chez les mecs hier, mais sachez tout de même que les filles du coach Jean-Aimé Toupane ont été à la hauteur de l’évènement.
Les stats de ce banger olympique final c’est juste ici
Marine F, Leïla, Janelle, Sarah, Romane, Marine J, Gabby, Alexia, Dominique, Valériane, Iliana, Marième. Comment vous dire.
60 victoires de suite, depuis 1992. A partir de là l’objectif devient un exploit quasiment inatteignable. Mais aujourd’hui, c’est la magie des Jeux olympiques, la fameuse, qui avait décidé de mettre son grain de sel. Et avec lui une salle, un pays, qui voulait faire la fête une dernière fois. Merci les filles, car grâce à vous ces JO auront duré jusqu’à l’extinction totale des feux. Une finale exceptionnelle, au sens propre du terme, tant cette équipe n’a – de mémoire – pas été poussé autant dans ses retranchements depuis très, très, très longtemps.
Aujourd’hui Gabby Williams avait allumé la flamme, Marine Fauthoux a fait exploser le stade en direct du logo, Janelle Salaün a encore amené un hustle de niveau international +++, et toutes ces immenses stars se sont retrouvées penaudes, acculées, rudoyées, ne comprenant sans doute pas trop ce qu’il leur arrivait. Pourtant, souvent, les calls n’ont pas semblé à l’avantage des Françaises, ces dernières demeurant patientes, fatigant des Américaines qui, elles, s’impatientaient.
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— TrashTalk (@TrashTalk_fr) August 11, 2024
Grosse respiration de voir que la coach de Team USA ne fait pas plus jouer Brittney Griner malgré son énorme impact sur un tout petit temps de jeu, grosse satisfaction de voir que ces Bleues tiennent, qu’elles font même mieux que ça, et qu’elles atteignent la pause sur le score assez psychédélique de… 25-25. On est là, la France est là, qu’est-ce qu’il y a.
La deuxième mi-temps ? Du même acabit et même mieux, puisque sous l’impulsion de la défense de Janelle et Valériane les Bleues infligent un gros 10-0 dans les chicos américaines. La bête est au sol, rien n’est évidemment joué mais, on le sent, il se passe quelque chose, comme depuis quinze jours dans un paquet de stades. Les Bleues ne lâchent rien, les coups de sifflet s’équilibrent un temps, et la France fait la course en tête, et on croit rêver, encore et encore, ça ne veut plus s’arrêter.
Mais vous voyez venir la suite.
Comme souvent, comme tout le temps dans ces cas-là, la machine se met en route. Mais pas la machine habituelle ! A’ja Wilson ne règne pas, Breanna Stewart passe à côté, Sabrina Ionescu joue peu et ne pèse pas, bref il y a une ouverture, il y a une faille, c’est peut-être la seule fois que ça arrivera à cette équipe alors allez-y les filles, infiltrez-vous et faites du sale.
Le temps passe, l’écart se réduit mais pas au point de nous faire douter, car on vous parle depuis des jours de la magie des JO et c’est justement celle-ci qui est en train d’opérer. Sur la ligne des lancers les filles de l’EDF tiennent, sont encore à égalité jusqu’à 120 secondes de la fin de cette extraordinaire finale, voient les Américaines passer devant mais continuent d’y croire. Gabby Williams avait démarré pied au plancher et elle termine comme une MVP, avec un 3-points qui ramène les filles à moins 1 et un dernier tir au buzzer… qui ne rapportera que deux points au lieu de trois. La passe de Marine Johannès était bonne, il était écrit que Gabrielle Lisa Williams serait la reine ce soir, mais un pied qui mord sur la ligne viendra signifier la fin atroce de ce match, une fin qui ne laisse aucune place à une soirée sans remords. Car si les mecs, hier, ont toujours semblé “si près si loin”, ce soir les filles de l’Équipe de France étaient simplement… si près. Comme elles ne le seront peut-être plus jamais. Et ce soir Paris 2024 a prouvé que, malgré les belles histoires, tout ça restait aussi du sport, avec ses incertitudes et ses dénouements dramatiques.
Marine F, Leïla, Janelle, Sarah, Romane, Marine J, Gabby, Alexia, Dominique, Valériane, Iliana, Marième. Comment vous dire. Ah si, ça y est, on a trouvé. Vous avez été héroïques et chacun des gens à la salle ou devant son écran se rappellera toute sa vie de ce qu’il a vu aujourd’hui. Vous pouvez pleurer, on pleure avec vous, mais vous pouvez, surtout, être fières. La France, elle, est fière de vous.