Alexandre Sarr sera-t-il associé à Jonas Valanciunas dans la raquette des Wizards ?

Le 01 juil. 2024 à 13:10 par Alexandre Taupin

Alexandre Sarr Washington Wizards 27 juin 2024 Draft NBA
Source image : NBA League Pass

Drafté en seconde position par les Wizards il y a quelques jours, Alexandre Sarr a vu la raquette de Washington bien se remplir durant la Free Agency. Alors qu’on pensait voir le talent français évoluer majoritairement au poste 5 la saison prochaine, il pourrait finalement débuter en tant qu’ailier-fort du côté de D.C.

Le front office de Washington n’aime décidément pas la demi-mesure. Alors que les Wizards ont fini la saison avec une raquette totalement dégarnie, elle est désormais plus que pleine. Marvin Bagley est déjà sur place, Richaun Holmes a prolongé son contrat, Jonas Valanciunas est arrivé à la Free Agency, sans oublier évidemment notre Alexandre Sarr national qui vient d’être drafté et qui est attendu comme un pilier de la franchise. On oublie quelque chose ? Ah oui un certain Kyle Kuzma qui était le meilleur scoreur de Washington l’an passé et qui évolue au poste 4.

Cela fait beaucoup mais surtout, on se demande comment Brian Keefe va gérer les minutes et les rôles des uns et des autres. Le soir de la Draft, on imaginait que les Wizards allaient attaquer la saison avec une peinture Kuzma – Sarr. Avec l’arrivée de Jonas Valanciunas, on n’est plus si sûrs de nous. Le Lituanien n’est pas une star mais on imagine qu’il n’a pas accepté d’aller s’enterrer du côté des Wizards sans quelques garanties sur son temps de jeu.

Alexandre Sarr, plutôt poste 4 ou poste 5 ?

Pour ceux qui découvrent Alexandre Sarr, on parle d’un profil plutôt hybride, qui au jour d’aujourd’hui s’apparente plus à un ailier-fort qu’à un pivot. Cela étant dit, Alexandre Sarr va devoir s’adapter à la NBA puisqu’il a des forces et des faiblesses pour les deux postes de la raquette.

Alex Sarr a beau mesurer 2m16, il a la mobilité et la polyvalence défensive pour défendre sur pas mal de postes. Il faut sortir au large ? Pas un problème pour lui, qui devrait faire parler son envergure et ses bras gigantesques pour devenir un cauchemar défensif en NBA. Malgré cela, Alexandre Sarr n’a pas encore les qualités d’un ailier-fort moderne. On entend par là que son shoot n’est pas encore au point pour vraiment s’écarter au large. Il tournait à 30% en Australie à longue distance la saison dernière. C’est pas lui qui offrira du spacing à son équipe, du moins pas dès le premier jour.

Pour résoudre ce problème, on pourrait alors imaginer Alexandre Sarr passer au poste 5, plus proche du cercle où il sera plus à l’aise. Il a le profil du pivot moderne, et il rappelle pas mal des joueurs comme Evan Mobley ou Jaren Jackson Jr. Longs, assez fin et mobiles, mais qui du coup peuvent parfois souffrir face à des pivots qui ont plus de masse sur la balance. S’il ne fait aucun doute qu’Alexandre Sarr a tout pour s’imposer en tant que poste 5, il lui faudra sans doute aller chercher un peu de muscle à la salle pour vraiment tenir le choc, ou alors bosser son shoot pour rester en 4.

Une raquette Sarr – Valanciunas, pas la plus adaptée à la NBA moderne

On en revient à nos problèmes de riche du côté des Wizards. Comment construire cette raquette ? Alexandre Sarr en tant que pivot et Jonas Valanciunas en back-up ? Encore une fois, on voit mal le Lituanien être venu pour assurer ce rôle. Pourquoi pas faire jouer les deux ensemble alors ? Le seul truc, c’est que l’association de ces deux géants, c’est pas vraiment la tendance de la NBA moderne.

Aucun ne peut vraiment shooter de loin de manière fiable, même si Jonas a rendu des services par le passé et qu’il peut dégainer à l’occasion. Les équipes qui jouent sans un intérieur shooteur, c’est de moins en moins commun.

Après, avoir Sarr et Valanciunas au coup d’envoi ne signifie pas qu’ils finiront le match ensemble. L’an passé, Jonas tournait à un peu plus de 20 minutes par match, tout en étant titulaire. On pourrait imaginer que le Lituanien conserve un temps de jeu similaire mais que les minutes sans lui soient offertes à Alexandre Sarr. Marvin Bagley et Richaun Holmes sont bien gentils mais c’est le développement de Sarr qui doit primer dans la capitale fédérale. Le gros point positif de la présence de Jonas Valanciunas, c’est que ça donne un bon mentor à Sarr. Idéal pour travailler ses finitions poste bas et l’art d’aller prendre des bleus dans la raquette avec le sourire. Une fois Sarr prêt pour devenir le poste 5 titulaire, il sera toujours temps d’échanger Valanciunas et son contrat est assez attrayant pour faire venir des contenders.

Kyle Kuzma bientôt poussé vers la sortie ?

L’autre question qui va devoir se poser en cas d’association entre Sarr et Valanciunas dans la raquette, c’est le rôle de Kyle Kuzma. L’ancien des Lakers n’ira pas sur le banc, il ne faut pas rêver et s’il est toujours là à la reprise, il devrait alors être décalé au poste d’ailier. Sauf que l’ailier qui doit construire l’avenir à Washington, c’est Bilal Coulibaly.

Hors de question de perturber la montée en puissance du Français pour un joueur qui est de toute façon condamné à faire ses valises. Washington est en plein rebuild et Kuzma constitue la meilleure valeur marchande de l’effectif pour obtenir de nouveaux picks de Draft avec son contrat (au salaire diminutif) jusqu’en 2027.

Si Sarr est vraiment maintenu au poste 4, et le recrutement de Poudlard semble pousser vers cette solution, alors c’est sans doute le signe que Mr Pull Rose a sans doute fait son temps à la Capital One Arena.

Alexandre Sarr avec Jonas Valanciunas dans la raquette ? C’est une combinaison qui ne sonne pas comme la plus complémentaire mais le Français pourrait aussi apprendre du vétéran lituanien dans un premier temps. Est-ce qu’il s’établira plus en 4 ou en 5 dans le futur ? Cela dépendra de son développement et où il parvient à mettre ses qualités le plus en évidence. 


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