Celtics – Cavaliers, la preview du Game 5 : Boston doit gagner mais Boston doit surtout convaincre

Le 15 mai 2024 à 17:58 par Julien Vion

Jayson Tatum Celtics 2 mai 2024
Source image : NBA League Pass

Alors que les Boston Celtics mènent confortablement 3-1 dans la série, tous les signes ne sont pas totalement au vert. Face à une équipe de Cleveland très diminuée, Jayson Tatum et ses coéquipiers ont l’occasion de plier l’affaire en maîtrisant un match pendant 48 minutes. C’est trop demandé ?

Il y a un mois, les Celtics entamaient les Playoffs avec le statut de meilleure équipe de la Ligue et de favoris pour aller chercher le titre. S’ils ont perdu deux petits matchs depuis, rien de tout ça n’est remis en cause. Mais quelques interrogations se pointent tout de même au pas de la porte.

Dans le Game 4, sans Donovan Mitchell ni Jarrett Allen, les Cavaliers se sont accrochés. Et sans réellement menacer l’issue du match, ils ont poussé Boston à disputer un money-time… pas génial. S’en sortir au talent c’est bien, mais au bout du compte c’est loin d’être rassurant. Un peu mous, pas toujours prompts à se battre au rebond (voir Game 2), les Cs jouent plutôt pépouze.

Pour son premier match serré depuis… pas mal de temps, le money time de Boston est pas bon.

Attaque statique, pas / peu de mouvement, choix contestables,…

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Le groupe de Joe Mazzulla est également passé par un énorme trou d’air de cinq minutes (5 !) sans inscrire un seul panier, autorisant les Cavaliers à recoller tranquillement. Personne n’est inquiet à propos de la qualification – probable – de Boston pour les finales de conférence. Mais personne, les fans des Celtics en premier, n’est ravi de la manière.

Sommes-nous trop exigeants avec les Celtics ? Peut-être. Mais quand on regarde le niveau d’adversité à l’Ouest, la différence saute aux yeux. Surtout qu’on parle d’une équipe qui a marché sur la saison régulière. Certes, Jayson Tatum reste sur ses deux matchs les plus aboutis de sa postseason (33 points dans les Game 3 et 4). Certes, le supporting cast est ultra-talentueux et se relaie pour faire mal aux adversaires. Certes, Boston peut gagner sa deuxième série consécutive en 5 matchs. Mais le constat est que ces Celtics – au 15 mai 2024 – ne sont pas une équipe qui fait flipper tout le monde. Et c’est peut-être fou d’écrire ces lignes. Parce que ces Celtics doivent faire flipper. Ils l’ont fait toute la régulière, et l’effectif est terrifiant. Mais l’attitude dilettante qu’on observe parfois fait froncer un sourcil ou deux.

Mais les attentes sont proportionnelles à la qualité de l’équipe. Malgré tout ça, les Celtics sont évidemment parmi les meilleurs de la Ligue. Et toutes ces critiques ne doivent pas dissimuler tout ce talent individuel et collectif. Boston est fort, c’est un fait. Mais Boston pourrait – devrait – être encore plus fort. Quand on tient une équipe à de tels standards, c’est déjà la preuve d’un sacré niveau. Le Game 5 est une occasion parfaite de mettre le couvercle sans autoriser une seule éclaboussure. Quand on voit Nikola Jokic, Shai Gilgeous-Alexander ou Anthony Edwards se sublimer au milieu d’un collectif surpuissant, on ne demande qu’à voir la même chose dans le Massachusetts.

Si les Cavaliers se sont inclinés deux fois à domicile, ils ont vaillamment combattu. Mais à l’aube du Game 5, Jarrett Allen est toujours à l’infirmerie, Donovan Mitchell (mollet) est annoncé forfait, et Caris LeVert (genou) est lui incertain. Renverser les premiers de l’Est dans ces conditions semble relever de l’impossible.

Les Boston Celtics sont favoris, les Cavaliers ne semblent pas suffisamment armés, mais beaucoup d’observateurs risquent de juger la manière. Le Game 5, c’est ce soir à 1h du matin au TD Garden, et on attend du sang. Peu importe s’il est rougeâtre ou vert. 


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