Boston a joué avec le feu mais sort vainqueur à l’arrachée contre les Bucks (122-119)
Le 21 mars 2024 à 04:27 par Julien Vion
Dans le choc de la nuit entre les deux premiers de la Conférence Est, les fans des deux équipes sont passés par toutes les émotions. Alors qu’un blow-out semblait se dessiner tant les Celtics étaient dominateurs, la pugnacité des Bucks a fait trembler le TD Garden jusqu’au bout. Récit.
Les stats maison du main event de la nuit c’est juste ici !
“C’était moche” a déclaré Jayson Tatum quelques secondes après la fin de la rencontre, conscient que son équipe s’est grandement compliqué la tâche. Pour autant, les Boston Celtics ont enchaîné une 8è victoire de rang et conforté leur statut de meilleure équipe de la ligue. Tout roule dans le Massachusetts même si Milwaukee est passé proche du hold-up.
Boston d’abord en démonstration
Malgré les absences de Giánnis Antetokounmpo et Jrue Holiday, ce Celtics – Bucks avait tout d’une affiche alléchante. Ce sont d’ailleurs les Daims qui avaient infligé à Boston leur pire défaite de la saison au mois de janvier (135-102). Les yeux de tous les journalistes d’ESPN – et de TrashTalk évidemment – étaient donc braqués sur le TD Garden à 0h30.
Sans Holiday, Derrick White hérite de la mène et ne met pas longtemps à mettre la défense de Milwaukee au supplice. Une hésitation, un défenseur dans le vent et un premier panier qui donne le ton pour le divin chauve. Alors que Damian Lillard a oublié son shoot dans le vestiaire, les Celtics chauffent.
Jayson Tatum enfile trois de ses quatre premières tentatives à 3-points et montre un concentration particulièrement accrue en défense (3 interceptions, 2 contres). Des mains actives, de la vivacité, et une impression visuelle qui confirme la domination de Boston.
Milwaukee peine à trouver de la fluidité offensivement, et compte sur les belles séquences de Khris Middleton – tout juste revenu de blessure et encore sujet à des restrictions de minutes – et Monsieur Patrick Beverley. Celui que Doc Rivers a récemment surnommé “l’agitateur” donne toute son énergie dans la second-unit. Il chambre Luke Kornet avec une célébration “too small” deux fois de suite, et se met évidemment la salle à dos. Du Pat Bev dans le texte quoi. Mais Milwaukee ne compte que quelques possessions de retard.
Tout ça survient avant l’événement de la soirée : le Payton Pritchard HEAT-CHEEECK. Le petit meneur avait bien dormi la veille et décide de tout faire à la défense des Bucks. Un trois, deux trois, et trois trois pour faire hurler le public. Inarrêtable.
Payton Pritchard snaps off a series of handles and steps back. TOUGH.
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13 points, 4 rebonds et 3 passes en 12 minutes, c’est magique, Danilo Gallinari est aux fraises. Action symbole d’une mi-temps en contrôle peu après : Pritchard (1 mètre 20 les bras en l’air) s’arrache au rebond offensif contre Brook Lopez (6 mètres 28), et obtient la faute. Le Garden est debout face à la débauche d’énergie de son équipe. Une Mimie Mathy de différence de taille sur l’action, mais pas de différence de cœur.
Un nouveau tir longue distance de Tatum sur la tête de Middleton porte le score à 53-38, le blow-out se dessine, et quand Porzingis détruit la tronche de Lopez (décidément), on semble ne plus en être très loin.
KP fakes the handoff and PUNCHES it down 💪
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Un petit run des Bucks grâce à leur adresse extérieure sauve la mi-temps de Lillard et ses coéquipiers, mais rien ne laisse présager un retour dans le match. Le plus bluffant chez Boston, au-delà du talent indéniable, c’est le niveau d’effort fourni des deux côtés du terrain. Milwaukee s’en sort très bien d’être à -13 à la pause, et la phrase veut dire beaucoup.
Le presque comeback des Bucks, à un Derrick White près
Au retour des vestiaires, les Bucks sortent la tête de l’eau grâce à des shoots du parking. Lillard par trois fois, Beasley qui l’imite et plus que… 5 points d’écart, Khris Middleton commence lui aussi à ne trouver que le doux bruit du filet, mais alors que Tatum et Brown sont plutôt discrets, Derrick White puis Al Horford prennent vite le relai. Et que ça shoote, et que ça court la longueur du terrain. Run de 11-2, la barre des 100 points effacée avant le début du quatrième quart, bref tous les voyants sont au vert des Celtics.
Bobby Portis trouve lui aussi son sweet spot et Milwaukee retrouve du momentum, mais White l’éteint de suite grâce à un 3-points côté gauche. Et le scénario se répète. Boston ne parvient pas à tuer le match mais reste devant.
Puis les verts s’endorment…
Énorme shoot de Lillard (32 points à 6/10 du parking au final), deux sublimes bombes de Bobby Portis et voilà les Bucks à trois petits points. Il reste 3 minutes, et personne ne comprend vraiment ce qu’il s’est passé.
Bobby Portis hits the 3 to cut Boston’s lead to 3!
Coming down to the wire on ESPN between the top two teams in the East 👀 pic.twitter.com/dHQmZVaspB
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La pugnacité des hommes de Doc Rivers est à souligner tellement les Celtics ont tremblé, malgré leur niveau exceptionnel. Lillard qui envoie des tirs de l’espace, Portis (14 points dans le 4è quart !) avec encore un vicieux 2+1… il n’y a plus qu’une possession d’écart, d’un déficit d’une vingtaine de points, les Bucks ont donc refait le chemin.
Mais si la saison 2023-24 a une constante, c’est que très souvent… les Celtics gagnent quand même. Un gros rebond offensif du grand letton, puis des lancers de Tatum (31 points, 8 rebonds) pour tuer le suspens, la victoire est à portée de main, mais QUELLE galère pour les joueurs de Joe Mazzulla !
Entre le caractère, l’excellent niveau affiché par Khris Middleton et le duo Portis – Lillard, Milwaukee peut retenir des bonnes nouvelles de cette soirée à Boston malgré la défaite. Un face à face entre les deux franchises n’est pas à exclure en Playoffs, et il y aura un détail grec supplémentaire, mais un détail Holidesque, également.
De son côté, la meilleure équipe de la ligue décroche sa 55è victoire de la saison et le titre de champion de division en prime. Pas sûr que les joueurs y accordent trop d’importance.
Nous ? On est contents à l’idée de se dire que Payton Prichard va encore bien dormir cette nuit. Qu’il est fort ce Payton, qu’ils sont forts ces Celtics.