Le jour où Brandon Jennings a inscrit 55 points en tant que rookie, pour son… septième match NBA !
Le 14 nov. 2023 à 08:53 par Robin Wolff
Wilt Chamberlain détient le record du nombre de points inscrits en tant que rookie avec 58, une performance qu’il a réalisé à deux reprises. Mais le 14 novembre 2009, un jeune talent allait faire trembler cette marque en inscrivant 55 unités face aux Golden State Warriors. Le joueur en question ? Brandon Jennings.
La classe de Draft 2009 est l’une des plus belles depuis le début des années 2000. Blake Griffin (qui manquera l’intégralité de la saison 2009-10), James Harden, Stephen Curry, DeMar DeRozan, Jrue Holiday ou encore Jeff Tuche Teague, tous s’apprêtent en cet automne 2009 à réaliser leur rêve et à démarrer leur carrière en NBA.
Pourtant, en ce 14 novembre, pendant que beaucoup de femmes de ce monde sont à la maternité après une Saint-Valentin trop arrosée, ce n’est aucun des noms cités précédemment qui va enflammer les parquets NBA. Ce n’est aucun d’entre eux qui va faire croire aux fans du monde entier que le basket-ball mondial tient une nouvelle pépite. De qui parle-ton subitement ? De Brandon Jennings, jeune meneur des Milwaukee Bucks qui s’apprête à réaliser, face aux Golden State Warriors, la performance la plus marquante de sa saison … et de sa carrière.
Avant ce 14 novembre, la natif de Compton n’a disputé que six matchs en NBA, il s’est forgé quelques mois en Italie et a déjà montré de belles promesses. Une performance à 24 points, une autre à 25 et même 32 unités inscrites contre Denver deux jours auparavant. Surtout, les Bucks ont remporté quatre de leurs six premiers matchs avec, pourtant, un effectif très moyen sur le papier, les meilleurs coéquipiers de Jennings étant Andrew Bogut et Michael Redd, c’est pas l’Pérou comme dirait l’autre.
Alors lorsque la rencontre démarre, la match-up entre les deux nouveaux meneurs Stephen Curry et Brandon Jennings est attendue, mais c’est bien ce dernier qui est le plus scruté.
Pourtant, le Buck manque complètement son premier quart-temps, zéro points malgré trois tentatives, et personne ne peut alors s’imaginer ce qui va suivre. Un deuxième acte à 10 unités à 4/10 au tir rassure un petit peu plus, mais ce n’est toujours pas l’éclate. C’est dans le troisième quart-temps, qui deviendra la spécialité des Warriors quelques années plus tard, que Jennings fait tomber la foudre. 29 points (contre 26 pour Golden State) à 12/13 et 4/5 de loin. Tous les styles de tir que vous puissiez imaginer y passent, Brandon dévoile toute sa palette et Jonathan Givony et autres experts en jeunes joueurs se lèchent les babines.
BJ conclura le match tel un patron en inscrivant 16 points lors des douze dernières minutes en assurant la victoire à 3-points puis sur la ligne des lancers-franc. Un money time de vétéran pour une victoire finale 129 à 125.
En 40 minutes sur le parquet, le meneur aura donc inscrit 55 points (marqués on le rappelle lors de seulement trois quarts-temps) à 21/34 au tir, 7/8 à longue distance et 6/8 sur la ligne.
Dans l’histoire, seuls Wilt Chamberlain avec 58 points, Rick Barry avec 57 et Earl Monroe avec 56 ont fait mieux que Jennings en tant que rookie. La liste n’est pas longue et est pleine de légendes. Si l’on prend seulement les performances réalisées depuis l’an 2000 pour comparer ce match avec d’autres perfs contemporaines, le deuxième rookie à avoir compilé le plus de points en un match est Trae Young qui en avait passé 49 à Chicago, mais en 56 minutes sur le terrain.
Une performance qui n’a donc pas d’équivalent et qui, pourtant, n’était pas une performance isolée pour Jennings puisqu’entre le 30 octobre et le 20 novembre, le joueur des Bucks a tourné à 25,2 points par match.
Malgré ces débuts sur les chapeaux de roue et une excellente première saison au global, il ne sera pas élu rookie de l’année, (normal dans une classe avec d’aussi gros noms) puisque c’est … Tyreke Evans qui remporta alors le trophée. La classe de Draft 2009 étant donc la parfaite illustration de la fable de Jean de la Fontaine “Le lièvre et la tortue”. Or, en ce 14 novembre 2009, Brandon Jennings était chaud … lapin.
Source texte : Basketball Reference