Les 5 grandes questions des Boston Celtics pour la saison NBA 2023-24
Le 19 oct. 2023 à 13:02 par Antoine Demaegdt
82 matchs, du 24 octobre 2023 au 14 avril 2024. 82 matchs par franchise, 30 franchises, 15 joueurs par franchises. 450 joueurs. 30 previews en 30 jours, et pour ces previews 5 questions par franchise. 150 questions. Faut être doué en calcul hein. Aujourd’hui ? Les cinq grandes questions des Boston Celtics pour la saison NBA 2023-24 !
#1 : Jayson Tatum, podium MVP ?
Comment ne pas se la poser celle-là ? Après de multiples sélections indiscutables au All-Star Game, la prochaine marche à gravir pour Jayson est le calibre MVP. Tatum pourrait largement avoir de quoi tenir le regard avec des Nikola Jokic, des Giannis Antetokounmpo, ou des Luka Doncic dans un débat MVP. En tout cas si Boston passe réellement un cap cette saison en dominant l’Est de A à Z, il y a de quoi penser que les votants apprécieront ce genre de classement. Jayson a des arguments à faire valoir, mais ça devra également passer dans des résultats collectifs.
L’élément de son jeu dans lequel il devra impérativement progresser ? Sa qualité de passe, pour faire fructifier collectivement les décalages qu’il crée lui-même. C’est le bémol dans sa panoplie offensive qui le distingue encore des tous meilleurs joueurs de la ligue. Mais cela dit, pas sûr que cela le pénalise réellement pour choper la statuette en fin d’année.
#2 : Joe Mazzulla a-t-il les épaules ?
Un coach qui a pas mal été critiqué durant cette dernière campagne de Playoffs. Il était pourtant doté d’une philosophie de jeu offensive claire avec un spacing de zinzin pour créer des décalages permanents. La densité de l’effectif lui permettait d’avoir une bonne raquette défensive tout en ayant des gars capables d’envoyer de la bombinette en permanence. Avec l’arrivée de Kristaps Porzingis dans l’effectif, il y a de quoi penser que ce plan de jeu perdurera cette saison.
Alors oui Joe Mazzulla a été beaucoup critiqué pour son manque d’adaptation en Playoffs vis-à-vis de ses adversaires. Mais on sous-estime certainement le fait que son coaching staff n’était… pas le sien. N’oublions pas qu’Ime Udoka était encore coach principal la veille de la saison 2022-23. Durant cette intersaison, Joe a enfin pu composer son équipe de coaching, qui correspond à ses idées, à ses faiblesses… à son coaching, tout simplement. Alors laissons une année de répit à Mazzulla pour voir s’il peut assumer ces responsabilités avec cette nouvelle équipe à son image.
#3 : Comment oublier Marcus Smart ?
Ça commence par Jrue… et ça fini par Holiday. On comprend l’attachement des fans de Boston à leur ancien chouchou, qui allait même jusqu’à se teindre la toison aux couleurs du blason, mais pas de panique : Jrue Holiday débarque dans l’effectif. Pour ce qui est de la défense, Jrue compensera très bien ce que Marcus faisait déjà sur le parquet. Il est peut-être même plus polyvalent sur l’homme, et tout aussi bon loin du ballon. Et pour ce qui est de l’attaque, c’est le jour et la nuit. Holiday est un vrai scoreur efficace qui peut apporter son lot de points tous les soirs sans forcer ses tirs. Ce qui n’est absolument pas le cas de Marcus.
Par contre ce que Marcus Smart était, lui, c’était un vrai leader vocal, un gars capable d’impulser une énergie venant de lui-même en plein match. Le genre de joueur qui fait basculer le momentum à partir d’une action. Est-ce que Jrue Holiday sera capable d’en faire de même ? Impossible de le dire mais Joe Mazzulla devra trouver des solutions à ce niveau là pour mobiliser ses joueurs.
#4 : La raquette des C’s, point fort le lundi et point faible le mardi ?
Peut-être le vrai point de bascule des Celtics cette saison : à quel point la raquette des C’s pourra-t-elle être constante au cours de la saison ? Lorsqu’on regarde sur le papier, il y a de quoi être satisfait avec l’arrivée de Kristaps Porzingis qui risque de s’épanouir dans cette équipe, et le fidèle au poste Al Horford qui connait la maison comme sa poche. Le problème, c’est que Big Al a 37 ans cette saison, et son déclin physique devrait être pour bientôt d’après le théorème de la vieillesse. Quant à Kristaps, attention aux différentes blessures car le Letton aime bien passer du temps à l’infirmerie.
Ok, Boston pourra compter sur Wenyen Gabriel, Luke Kornet, et Neemias Queta en rotation, mais bon… voilà… on s’est compris. Alors les C’s ont plutôt intérêt à être tranquille avec les blessures car les départs de Grant et Robert Williams désépaississent pas mal la profondeur intérieure qu’avait cette équipe l’année dernière.
#5 : Une finale à l’Est Celtics – Bucks, on signe tout de suite ?
Imaginez ce scénario juste deux minutes. En partant du principe que l’une des deux équipes auraient vaincu la bande de Jimmy Butler, les Celtes contre les Daims se retrouveraient au sommet de l’Est. Une revanche attendue depuis la défaite de Milwaukee en 2021-22, lorsque Khris Middleton s’était blessé durant la série. Un Giannis revanchard, un Damian Lillard en quête de réussite et un Middleton déterminé à retrouvé son statut de star…
En face ? Des Jay Brothers toujours en quête de titre, un Kristaps Porzingis qui veut se faire sa place au plus haut niveau, et un Jrue Holiday rancunier envers son ancienne maison, prêt à museler Damian Lillard pour montrer à la planète basket qu’il est bien plus que la simple contrepartie qu’on pensait. Ce genre d’affiche, c’est le divertissement ultime pour un fan NBA.