Coupe du Monde 2023 : qui sont les huit dernières équipes éliminées de la course au titre ?
Le 30 août 2023 à 17:42 par Giovanni Marriette
Cette fois-ci on y est, la première phase de poule est terminée et on connait donc les 16 qualifiés pour la suite et les 16 laissés pour compte, qui devront batailler dans une obscure phase de classement pour les places 17 à 32. Qui sont les derniers éliminés ? Les derniers qualifiés ? On vous fait tout de suite le gros point du jour et on poursuit avec ceux pour qui la médaille d’or est désormais devenue inatteignable.
Soudan du Sud
C’est l’une des belles histoires de cette Coupe du Monde. Le pays le plus jeune de la compétition (2011), et le plus jeune de l’histoire de la compétition à avoir remporté un match (face à la Chine). On aurait presque pu, carrément, voir les Soudanais rejoindre le deuxième tour, à quelques tirs portoricains manqués près. Carlik Jones s’est montré très entreprenant à la mène, Wenyen Gabriel n’a pas forcément été le plus en vue à part sur le premier match et ce sont plutôt les dénommés Omot ou Kacuol qui ont porté haut les couleurs de leur pays, avec un sourire qui fait franchement du bien à voir. Prolongation perdue contre une équipe habituée depuis des lustres à ce genre de rendez-vous, les Chinois qui en prennent 20 alors qu’ils sont eux mêmes de vieux grognards sur le circuit, et une dernière fessée logique reçue des mains expertes serbes. Une victoire, deux défaites, mais que du bonheur. La suite ? Philippines et Angola pour, pourquoi pas, deux victoires et un sacré bon au classement FIBA, avec les Jeux Olympiques de Paris en ligne de mire car tout est encore possible.
Chine
Sans forcément connaitre sur le bout des doigts le roster chinois, on pense chaque année que cette équipe a les moyens de nous faire taire, de par sa culture basket et, sans faire de généralités, son immense vivier. Force est de constater qu’en 2023 le vivier chinois est comme la vie sentimentale de mon pote Baptiste, vide de toute positivité. 40 pions dans la trogne face aux Serbes, 20 contre le Soudan du Sud et c’est déjà plus problématique, et donc ce match quasiment pour du beurre contre le POrto Rico mais qui nous fait encore une fois penser au jeune Baptiste. On enchaine dès demain face à l’Angola puis samedi contre les Philippines, avec Paris dans le viseur également mais on n’y croit guère malheureusement pour eux.
Jordanie
On n’attendait pas grand chose de cette équipe de Jordanie, reversée dans un groupe compliqué duquel elle n’avait que d’infimes chances de sortir. Ça n’est donc pas arrivé, et ce malgré le festival incroyable de Rondae Hollis-Jefferson, véritable épicentre de tout ce qui fut jordanien durant cette Coupe du Monde. 27,7 points et 8,3 rebonds de moyenne, des moves pas sans rappeler ceux de feu Kobe et le mimétisme poussé jusqu’au style de jeu et au style tout court, sans oublier un n°24 évidemment pas là par hasard. Manque de bol RHJ fut un peu seul sur les trois matchs qu’il a disputé, Ahmad Dwairi dessous et Freddy Ibrahim ont bien tenté de l’assister au max mais le gap avec la Grèce et Team USA était beaucoup trop grand et il a manqué quelques hectomètres à l’équipe de Wesam Al-Sous pour battre les Tall Blacks (défaite après prolongation). Objectif sauver l’honneur au deuxième tour, tenter de décrocher là aussi une place pour les Jeux, et ce sera face à l’Égypte et au Mexique.
Nouvelle-Zélande
Ils y auront cru, quasiment jusqu’au bout. Vainqueurs logiques de la Jordanie puis défaits tout aussi logiquement par les Américains (non sans avoir été de valeureux adversaires), les Néozaides ont finalement fait douter la Grèce pendant les trois quarts du dernier match du Groupe C. Devant pendant trois quart-temps, on a bien cru que les Tall Blacks nous feraient péter l’une des grosses surprises de ce premier tour, mais l’expérience de la formation hellène a finalement fait la diff. Shea Ili, Finn Delany ou Izaiah Le’Afa ont offert bien plus qu’un Haka exotique en Asie et s’il faudra passer par un TQO pour rejoindre Paris 2024 il y a encore un honneur à sauver sur cette CDM, avec des rencontres prévues au second tour face à l’Égypte et au Mexique, deux nations largement à la portée des hommes de Pero Cameron. Le cas échéant et avec deux victoires, les noirs et blancs repartiront au bled avec 3 victoires et 2 défaites, et une Coupe du Monde réussie, très clairement.
Cap Vert
Un peu à l’image du Soudan du Sud, l’équipe du Cap Vert n’avait pas grand chose à prouver en Asie. Simplement profiter. Et pour leur toute première Coupe du Monde, Edy Tavares, Will Tavares (aucun lien) ou encore Ivan Almeida n’ont pas à rougir de leur semaine. Plus petit pays au classement FIBA de cette CDM (64ème), le Green Cap a regardé tout le monde droit dans les yeux et est advenu ce qu’il pouvait. De quoi parle-t-on ? Eh bien d’une défaite face à la Géorgie en entrée, puis d’une victoire historique face au Vénézuela, pourtant pas tombés de la dernière pluie niveau FIBA, les Argentins en savent quelque chose. Par la suite les Capverdiens iront même jusqu’à empêcher Luka Doncic de flex durant une mi-temps au moins, ce qui donne au final un premier tour clairement positif pour le tout petit pays ouest-africain. La suite, pour rêver de Jeux Olympiques ? Japon et Finlande, alors soyons fous… rêvons.
Vénézuela
Là pour le coup, on est clairement sur une déception. 17ème du classement FIBA, habitués aux grandes échéances internationales car vainqueurs, par exemple, du Championnat des Amériques en 2015 face à une pourtant redoutable Argentine, les Véné sont passés totalement à côté de leur Coupe du Monde. Défaite face à la Slovénie on pouvait s’en douter, et si le duel face à la Géorgie pouvait paraitre essentiel pour la seconde place, les Géorgiens n’ont finalement fait qu’une bouchée des Sudams. Cerise sur le gâteau tout périmé, les Capverdiens se sont carrément permis de taper l’ennemi en jaune, histoire de lui signifier que 2023 c’est pas 2025, histoire de leur faire comprendre que pour les JO ça risquait d’être tendax. Vénézuela 2023 et vuvuzela 2010 même combat, deux histoires qu’on préférerait ne pas avoir connu.
Côte d’Ivoire
Il n’aura pas manqué grand chose aux coéquipiers de l’illustre Solo Diabaté pour créer l’exploit. La défaite face à l’Espagne était prévue, la victoire contre l’Iran aussi même si elle a été obtenue après une lutte assez stressante, et le match couperet contre le Brésil aura été bien plus qu’une répétition pour les Auriverde. Au final les Ivoiriens échouent à 12 misérables points du deuxième tour, et d’une victoire qui les aurait envoyé directement à Paris en 2024. L’ironie du sort ? C’est que ce sont peut-être bien les Français eux-mêmes qui les en priveront, puisqu’au second tour la Côte d’Ivoire croisera le fera avec le Liban et donc les Bleus. Pas cool ça.
Iran
La défaite face à la Côte d’Ivoire suite à une fin de match guignolesque risque de trotter longtemps dans les têtes iraniennes, si tant est que l’on sache vraiment ce qui se passe dans une tête iranienne. Deux petits points et puis s’en vont, alors que les Brésiliens et les Espagnols n’ont pas pris autant de dentelle pour se défaire d’Hamed Haddadi, de ses 72 ans, des ses poils et de ses coéquipiers. Les trois défaites sont assez logiques d’un pur point de vue mathématique mais la manière doit déranger un chouïa en haut lieu iranien, surtout qu’une place à Paris est là aussi disponible. Pour se donner le droit d’y croire ? Deux matchs face au Liban et à la France, et on n’est même pas sûr de dire que c’est perdu d’avance pour l’Iran.