Karl-Anthony Towns : “À la fin de ma carrière, des gens diront que j’ai changé le jeu”

Autoproclamé “meilleur intérieur shooteur de l’histoire du basket”, Karl-Anthony Towns n’a jamais peur de sortir de grosses déclarations pour se mettre en avant. Nouvelle preuve ces derniers jours, quand KAT s’est pris pour un révolutionnaire.

C’est sur le podcast de son ancien coéquipier aux Wolves Patrick Beverley que Charles-Antoine a continué sa tournée d’autopromotion. Voici la dernière pépite du bonhomme. Spoiler, y’a de quoi se marrer.

“Voilà comment je vois les choses. Lorsque ce sera le moment de raccrocher les sneakers et que je prendrai ma retraite, des gens diront que j’ai changé le jeu. Quand tout sera terminé, des jeunes arriveront dans la Ligue et pourront jouer d’une manière différente grâce à ma façon de jouer en NBA.”

Genuine question. I genuinely would like y’all to explain to me. What did Karl Anthony Towns change about the NBA? pic.twitter.com/vAJBGt86pE

— kingtisemedia (@kingtisemedia) June 14, 2023

Karl-Anthony Towns aurait donc… changé le jeu ? Sans manquer de respect au bonhomme, on n’était pas vraiment au courant.

S’il y a un mec qui a véritablement changé le jeu depuis que KAT est arrivé en NBA en 2015, c’est Stephen Curry et personne d’autre. Et s’il y a un intérieur arrivé dans la Ligue cette année-là qui peut prétendre au statut de révolutionnaire un jour, ce sera sans doute Nikola Jokic. Alors oui, Towns est un talent offensif exceptionnel, l’un des meilleurs shooteurs qu’on a pu voir parmi les big men ainsi qu’un bon passeur, mais qu’a-t-il fait exactement pour changer le jeu NBA ?

Je ne peux pas croire que Towns ait dit ça. https://t.co/aBvbUza4dG

— Alex // TrashTalk & TBNL (@ABallNeverLies) June 15, 2023

Des intérieurs qui s’écartent pour planter à 3-points, on en a vu avant KAT. Des big men mobiles capables de scorer de différentes manières, à l’extérieur comme à l’intérieur, ça ne date pas d’hier non plus. Charles-Antoine possède peut-être toutes les qualités de l’intérieur moderne en attaque mais ce n’est pas pour autant que la prochaine génération le regardera pour l’imiter et espérer devenir comme lui. Car pour cela, pour se vanter d’avoir “changé le jeu”, il faut déjà avoir changé la trajectoire de sa propre franchise, pour pousser le reste de la Ligue à s’en inspirer. Et à ce niveau-là, pour l’instant, c’est pauvre. Très pauvre.

Karl-Anthony Towns, malgré ses 23 points et 11 rebonds de moyenne en carrière, n’a pas encore remporté la moindre série de Playoffs avec les Wolves. Pire, en postseason, il a montré plusieurs fois ses limites (baisse de scoring, mauvais choix offensifs, problèmes de fautes en défense…), faisant preuve notamment d’une softitude terriblement frustrante pour un mec de 2m13 et 112 kilos. Les défenseurs de KAT, s’ils existent, diront qu’il n’a pas été aidé par les blessures ces dernières années et qu’il est tombé dans une franchise dysfonctionnelle à Minnesota, mais cela ne change rien au fait que sa déclaration se trouve assez haut sur l’échelle de la stupidité.

Karl-Anthony Towns : moins de déclarations stupides, plus de basketball svp.

Talent indéniable, le mec pourrait tabasser tout le monde offensivement. Mais le ratio blabla / production est affligeant.

Autant je prie pour une saison complète de folie de sa part, autant il gave.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) June 16, 2023

Vous l’avez compris, Karl-Anthony Towns ferait mieux de rester discret derrière les micros et se concentrer sur la saison à venir avec Minnesota. Auteur de seulement 29 matchs cette année et éliminé une nouvelle fois au premier tour des Playoffs, KAT doit revenir fort pour permettre aux Wolves de réaliser le jump espéré avec l’ajout de Rudy Gobert à ses côtés et la présence d’Anthony Edwards (qui est, au passage, le vrai franchise player des Wolves).

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Source texte : Pat Bev Podcast