Le conseil de classe des Golden State Warriors pour la saison 2022-23 : un joueur, une évaluation !

Le 15 juin 2023 à 10:55 par Nicolas Vrignaud

Stephen Curry Warriors
Source image : NBA League Pass

En cette fin de saison, la majorité des joueurs NBA sont en vacances et les évaluations peuvent donc commencer. Chez TrashTalk, on a décidé de faire un conseil de classe pour chaque franchise, avec une évaluation pour chaque joueur : 30 équipes, 450 joueurs diagnostiqués ! On file aujourd’hui à San Francisco, pour voir ce qui s’est fait du côté des Warriors. Spoiler : il y a du très bon, du bon, et du carrément à chier. 

Stephen Curry : une saison encore énorme pour Baby Face. Il a manqué la bonne grosse vingtaine de matchs, mais permis aux Warriors d’en prendre une bonne brouette aussi. Le registre est toujours le même : 3-points à la pelle, lay ups à l’apogée du concept d’insolence… et leadership. Si la campagne de Playoffs de Stephen Curry l’an passé avait déjà été particulièrement révélatrice de son leadership, celle de cette saison fut aussi marquée par cela. Avec cependant une touche plus dramatique : on ne l’a vu que lui, car il a du assumer le jeu là où ses coéquipiers ont souvent tremblé. Ça l’a fait face aux Kings, ou le Chef a tout bonnement marqué l’histoire au Game 7 avec 50 points, mais face aux Lakers, il n’a pas eu le coffre pour tout porter tout seul, malgré ses tentatives multiples. Il reste peut-être une saison à Steph avec le reste de la clique originelle, et on espère qu’elle sera à minima aussi belle que celle-ci sur le plan individuel.

Klay Thompson : les apports de Klay ne sont pas en exacte adéquation avec le souvenir que l’inconscient collectif gardera lorsqu’on lui demandera d’évoquer sa saison 2022-23. Oui, on touche les 22 points de moyenne… mais les Playoffs. Un condensé d’échecs avec quelques exploits éparses. Et par “exploit”, on entend sans doute des matchs plutôt dans ses standards, du moins là où on l’attend. Le reste ? De sales performances, avec des tirs primés certes, mais énormément de déchets juste à côté. Sa place n’est pas menacée au sein de ce groupe cet été, mais attention à ne pas fournir aussi peu de bon signaux l’an prochain.

Draymond Green : on l’aime, on le déteste. Il ne laisse personne indifférent. Draymond a encore tenu son rôle, à savoir faire péter un boulon à l’adversaire. En en pétant un chez lui aussi, comme quand il a piétiné Domantas Sabonis au premier tour des Playoffs, sous les yeux ébahis d’Adam Silver. Comme pour Klay Thompson, Draymond Green a eu du mal à apporter autant qu’il a pu le faire par le passé. Et contrairement à Klay Thompson, pour qui les échecs ont été visibles, ceux de Dray sont plus compliqués à observer. C’est bien simple pourtant : quand Draymond Green réussit son travail de l’ombre, les Warriors trouvent souvent la victoire au bout des 48 minutes. Lorsqu’il est parvenu à écarter Anthony Davis du jeu en Playoffs, son équipe a changé de visage. Malheureusement, on sent aussi le ravage du temps qui passe. Peut-être plus que chez les deux autres membres du trio des Warriors d’ailleurs.

Andrew Wiggins : élément central de la conquête magnifique du titre en 2022, Andrew Wiggins n’a pas été en mesure de confirmer qu’il était l’un des patrons en devenir de cette formation. Bien sûr, il a dû composer avec beaucoup de soucis extra-sportifs et cela est un poids majeur dans la pratique du basket, qui requiert – à ce niveau de performance – une concentration optimale. Pour autant, il n’a pas été le défenseur intraitable qu’on voulait voir donner du mal à LeBron James, il n’a pas été ce facteur X capable de prendre la gonfle et soulager Stephen Curry en cas de panne chez son leader. Décevant.

Kevon Looney : une satisfaction, notamment en Playoffs. Le grand dadet des Warriors a tenu la dragée haute à Domantas Sabonis puis tenu un peu la comparaison avec Anthony Davis. Au rebond, il a récupéré les balles parfois par vingtaine. On note aussi sa régularité, puisqu’il n’a manqué aucun match en saison régulière. Les chiffres sont encore à gonfler de ce côté là, mais les Playoffs de Looney sont porteurs de belles petites promesses.

Jordan Poole : Il est loin, très loin, le Jordan Poole des Playoffs 2022, celui qui nous faisait réveiller nos darons et le quartier avec sur ses tirs fantastiques face aux Celtics. Cette année, les jolies filles qui semblaient le motiver à détruire l’adversaire étaient là, mais elles n’ont pas eu l’impact de l’an passé. Jordan Poole s’est considérablement raté cette saison, alors qu’il arrivait en octobre avec le rôle de leader en formation auprès du maître actuel Stephen Curry. Allez, on avoue que la praline de Draymond Green a sans doute mis le doute dans son esprit, mais quand même. Dommage plus que décevant.

Jonathan Kuminga : une saison correcte, sans coup d’éclat alors que l’on attendait une montée nette en puissance. Il a été adroit en Playoffs, sans devenir donc la menace capable de suppléer un peu derrière les leaders. Remarque, certains de ses leaders n’ont pas forcément donné l’exemple non plus.

Gary Payton II : arrivé blessé, au coeur d’une sale histoire d’injections anti-douleurs à Portland. Le chouchou de la Dub Nation a été tout de suite placé dans son rôle de l’an passé, sans avoir l’impact qu’il avait l’an passé. À voir ce que cela donnera la saison prochaine avec un été de récupération.

Donte DiVincenzo : il a joué son rôle, sans faire d’excès particulier, mais sans grosse bourde non plus. Face aux Kings, en Playoffs, il a été d’une aide plutôt cruciale, plantant les tirs qui font mal. Le fait de le voir tenter de plus en plus de shoots “Curryesques” nous fait particulièrement chaud au coeur. L’un des gars que l’on regardera assurément l’an prochain, car il peut – en cas de confirmation – prendre une nouvelle dimension.

Andre Iguodala : une dernière saison passée principalement sur le banc, avec pour fil rouge la fin d’une magnifique aventure. Merci, Monsieur Iguodala.

JaMychal Green : là pour reposer les cadres et finir les matchs. Tout en plantant quelques tirs quand il a été responsabilisé. Le parfait mec du milieu du banc.

James Wiseman : cette saison a officiellement marqué l’arrêt du projet Wiseman au Warriors. Un potentiel énorme, gâché par les pépins physiques. Et une leçon à retenir : si votre effectif est complet, sélectionnez le meilleur joueur possible à la Draft. On dit ça, on dit rien.

Ty Jerome : arrivé d’Oklahoma l’été dernier, il a continué sa route et montré qu’il tenait le rythme même dans une équipe aux prétentions très sérieuses. N’a pas joué en Playoffs.

Moses Moody : 13 minutes, 60% de précision à 3-points en Playoffs. Il a su rentrer ses tirs tout en respectant les consignes. L’une des pièces prometteuses de ce groupe. Il faudra néanmoins montrer – et c’est sans doute le plus dur – que son rôle n’est pas uniquement celui d’un tireur en sortie de banc.

Anthony Lamb : le mec parfait pour reposer un peu les autres. Et puis porter le maillot des Warriors en Playoffs, ça reste quand même la classe.

Patrick Baldwin Jr. : difficile d’être un rookie chez les Warriors. Surtout quand on arrive à l’heure de jouer le dernière acte d’une dynastie historique.

Lester Quinones : le spécialiste californien de la cuisine à base de Quinoa.

Ryan Rollins : un nom d’acteur hollywoodien pour un jeune de G League. Voilà.


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