Le conseil de classe des Cleveland Cavaliers pour la saison 2022-23 : un joueur, une évaluation !
Le 09 juin 2023 à 12:03 par Arthur Baudin
En cette fin de saison, la majorité des joueurs NBA sont en vacances et les évaluations peuvent donc commencer. Chez TrashTalk on a décidé de faire un conseil de classe pour chaque franchise, avec une évaluation pour chaque joueur : 30 équipes, 450 joueurs diagnostiqués ! On file donc à Cleveland voir les Cavaliers aujourd’hui… pour la revue d’un effectif assez bon élève, qui a malheureusement tout sabordé sur la fin.
Darius Garland : deuxième saison consécutive de calibre All-Star, mais seulement de calibre puisque, cette fois-ci, Darius Garland n’a pas porté le maillot étoilé à Salt Lake City. Campagne de régulière à 51 victoires d’équipe, 21.6 points de moyenne à 41% à 3-points, 69 rencontres disputées (son plus grand total en quatre ans) et le meilleur plus/minus des Cavaliers cette saison avec… +438. C’est dire et quantifier l’impact positif de Darius Garland sur le groupe de J.B. Bickerstaff. Mention “dommage” pour les Playoffs : le meneur de 23 ans ne s’est pas particulièrement illustré au moment où Cleveland quémandait un leader. La petite tâche à gommer sur le prochain exercice..
Donovan Mitchell : pour dresser une analyse juste et édulcorée de la saison de Donovan Mitchell, il convient de prendre un peu de recul. Oui, le guard s’est encore manqué au moment le plus important de la saison, amoindri à son simple statut de 13e choix d’une draft quelconque par l’audace et le talent de Jalen Brunson. Mais voilà, Dono n’aura “que” 27 ans en septembre et vient de poser sa plus belle saison statistique en carrière : 28.3 points (record en carrière) à 48% au tir (record en carrière) dont 38.6% à 3-points (record en carrière égalé) et “seulement” 2.6 ballons perdus par match (plus petite moyenne en carrière). À cette constance sur 68 matchs de régulière s’ajoute une performance historique : 71 points dans une réception des Bulls, une soirée symptomatique de la maladie qui touche l’ami Mitchell. Ce gars-là est un pyromane. Pyromane qui doit encore apprendre à jauger ses efforts entre la saison régulière et les Playoffs. « Time flies » disent certains, mais quatre sélections All-Star en six ans précèdent rarement le néant. « Time flies » donc, mais Donovan Mitchell sera probablement là au moment d’accomplir ce pourquoi il s’est installé dans l’Ohio.
Jarrett Allen : un peu durosse la confirmation. All-Star la saison passée, Jarrett Allen et son business des dessous de cercles ont appuyé sur le frein. 68 matchs de régulière, c’est bien, mais la foirade en Playoffs a été telle que – le temps de cinq rencontres – Mitchell Robinson a cru mériter le Hall of Fame. Que nenni. Jarrett Allen doit maintenant re-prouver qu’il est capable d’accompagner Evan Mobley à l’intérieur. Une rédemption qui passera par une démonstration de solidité une fois la saison régulière 2023-24 écoulée.
Evan Mobley : chouette saison sophomore, probablement la plus belle progression de l’équipe. À seulement 21 ans, Evan Mobley a terminé sur le podium de la course au Défenseur de l’année. Sa marge de progression est immense, à condition que J.B. Bickerstaff ne le réduise pas à un simple finisseur de alley-oop. Un “trop-vu” en Playoffs. Quasi impardonnable d’ailleurs, beaucoup de fans ayant demandé le scalp du coach.
Cedi Osman : toujours une bonne pièce en sortie de banc, l’ailier turc s’est correctement remis de ses lancers manqués contre la France en huitième de finale du dernier EuroBasket (même si l’on ne s’en remet jamais vraiment). Pas le joker du siècle mais de l’énergie qui peut pallier les passages à vide des titulaires.
Isaac Okoro : des stats offensives toujours à la baisse, une mécanique de tir en progression, et sans doute la palme du co-meilleur défenseur de l’équipe. En ce dernier point, aucune critique n’est apposable. On ne demandera jamais à Isaac Okoro de planter 30 points par match. Mais s’il souhaite intégrer le cinq de départ sur le long terme (46 titularisations cette saison), ce serait quand même choupi qu’il prenne l’habitude de sanctionner dans le corner. Son 36% de réussite à 3-points nous fait dire qu’il est sur le bon chemin.
Caris LeVert : saison à 74 matchs pour Caris LeVert, ça faisait assez longtemps (jamais) pour le souligner. Son arrivée dans le cinq de départ des Cavaliers a coïncidé avec l’effondrement de la production des remplaçants. Où le faire débuter ? Doit-il rester un joker ou, au contraire, incarner ce titulaire au poste 3 – tranchant et scoreur – dont a besoin Cleveland ? Là aussi, ça va dans le bon sens, à condition qu’il rempile dans l’Ohio cet été (normalement ça en prend le chemin).
Raul Neto : c’est pas cher, c’est à prolonger et ça a vu du pays, Raul Neto est très correctement sorti du banc sur ses 10,5 minutes de moyenne en 48 rencontres.
Lamar Stevens : très chouette qu’il soit parvenu à gratter 25 titularisations cette saison, mais ça en dit long sur le manque de poste 3 à Cleveland. Du coup, Lamar Stevens aurait encore mieux fait son boulot si on ne lui en avait pas demandé autant.
Dean Wade : précieux dans la rotation, de par sa capacité à s’écarter du cercle (35% à 3-points cette saison), Dean Wade est sous contrat à Cleveland jusqu’à l’été 2026. Il a encore le temps de parfaire sa palette offensive, jusqu’à devenir ce très bon joker sur le poste 4, quasi injouable au rendement qualité/prix.
Ricky Rubio : le malaise Rubio. De retour de blessure le 13 janvier dernier, après une coupure d’un an, Rubio n’a pas retrouvé son niveau. L’Espagnol dispose d’encore deux années de contrat à Cleveland. Ses plus récents propos le rapprochaient… d’un retour à la maison.
« Je commence à envisager mon retour. Rentrer à la maison, à Barcelone. » – Ricky Rubio, dans le podcast La Sotana
Robin Lopez : ça sent tranquillement la fin de carrière pour Robin Lopez. L’intérieur a eu 35 ans cette année et sera agent libre dans un mois. Merci pour les derniers travaux.
Kevin Love : avec ces conneries de Finales NBA, on oublierait presque que Kevin Love a commencé la saison avec les Cavs. C’était sa huitième et il est entré dans l’histoire de la franchise, alors ça se mentionne.
Sam Merrill : un nom de médicament, ou de joueur de G League, ou les deux.
Danny Green : blessé une grande partie de la saison, il a rejoint les Cavs en février, Cleveland, là avait tout commencé pour DG avant que les Spurs, les Raptors et les Lakers lui offrent une carrière. Quelques matchs seulement, juste pour se rendre compte qu’il avait toujours une dégaine de vélociraptor.
Isaiah Mobley : son principal atout reste le fait qu’il soit le frère d’Evan.
Mamadi Diakité : dommage pour lui, il n’est pas le frère d’Evan.
Dylan Windler : un nom et une tête à jouer dans Beverly Hills, pas au basket en tout cas, pas cette saison.