Profil Draft 2023 – Jarace Walker : un jeune adulte né avec des mains et des bras de videur
Le 07 juin 2023 à 09:25 par Loan Rayer
Avec la nouvelle génération, nous sommes désormais habitués aux profils longilignes, grands pour leurs postes mais très mobiles. Cette fois-ci le physique est blindé en muscles et n’attend qu’une chose : jouer des coudes dans les raquette NBA. Zoom sur le grand et costaud Jarace Walker, une des pépites les plus talentueuses de la fac de Houston.
Son profil grosso modo
- Âge : 19 ans, né cinq ans jour pour jour après la création de Google
- Poste : Ailier-fort aux épaules de déménageur
- Équipe : Houston Cougars à 1km de chez lui
- Taille : 203 centimètres
- Poids : 109 kilos comme
Bastien FontanieuJay Huff - Envergure : 218 centimètres, soit un Bol Bol
- Statistiques 2022-23 : 11,1 points, 6,7 rebonds et 1,7 passe décisive, 1,2 contre et 1 interception en moyenne (27,4 minutes sur 36 matchs)
- Comparaison : Paul Millsap en plafond, et John Collins en plancher ?
- Prévision TrashTalk : 5ème position
Son parcours
Jarace Isaiah Walker est né le 4 septembre 2003 à Baltimore. Une époque où Nelly était en haut du Billboard mais où on prédisait déjà une carrière dans le basket au nouveau né. En effet, quand sa tante infirmière a aidé à donner naissance à ce bébé, elle a tout de suite dit de mettre une balle orange dans ses mains en en voyant sa taille.
Petit dernier d’une fratrie où les deux grandes sœurs font du sport universitaire, Jarace veut en faire également et commence le basket au lycée en Pennsylvanie à New Freedom. Il finira ensuite ses années lycée à l’IMG Academy en Floride, établissement reconnu pour avoir sorti de grands noms de la NBA. La dixième recrue de 2022 selon ESPN reçoit énormément d’offres et décide de partir dans le Texas à Houston.
Le sillonneur des US continue sa route et arrive chez les Cougars. Houston est depuis quelques années un candidat récurrent pour le titre de champion NCAA mais sans pour autant réussir à accrocher les victoires sur les matchs cruciaux. Après avoir fini encore une fois champion de saison régulière de conférence et avoir échoué en finale de Playoffs de AAC face à Memphis, Jarace Walker est récompensé pour sa saison. Il est élu freshman de l’année et devient membre de second meilleur cinq de l’année en AAC. En March Madness, alors qu’on les attendait de pied ferme, les Cougars se font éliminer par Miami en huitième de finale. Pas de bol, surtout que le bulldozer dans la raquette annonce aussitôt qu’il se présente à la Draft 2023.
Ses atouts et faiblesses
Bon on va parler de l’éléphant dans la pièce, qui s’appelle Jarace. Un physique de buffle littéralement avec la quatrième plus grande envergure de la cuvée. 2 mètres 18 de long étoffés de muscles bien travaillés pour un mec de 20 piges. Impressionnant. Et même avec sa musculature, le garçon est très mobile et reste très polyvalent en défense. Il arrive autant à défendre sur les postes 3 loin du cercle pour dévier les passes ou pour contrer des ballons près du cercle. Il arrive même à contrer des ballons lobés en touche. Invraisemblable.
Jarace Walker defending inbounds pass 😂 pic.twitter.com/NxbrCEQZAL
— Jonathan Wasserman (@NBADraftWass) March 6, 2023
En attaque, le garçon est efficace près du cercle mais encore plus en bord de raquette pour prendre des tirs assassins. En sortie de pick, de dribble, de fade-away, la gestuelle est propre, le ballon tourne à plus de 7000 tours par minute et ça rentre en filoche systématiquement. Près du cercle, il arrive aussi à jouer des coudes pour se frayer un chemin près du cercle et n’hésite pas à monter sur ses ressorts pour tout exploser.
Sur le tir à 3-points, Jarace doit encore gagner en régularité avant d’en prendre plus que les 2,8 tirs de moyenne en NCAA, surtout s’il atterrit dans une franchise qui va lui demander de s’écarter vers la ligne. Avec une moyenne de 34,7% pas tant représentative du nombre de matchs où le pourcentage était égal ou inférieur à 25, il faudra vraiment bosser au max. La physionomie de l’équipe des Cougars se prêtait peu à lui laisser plus de tir mais en NBA il pourrait avoir le même volume voire plus selon les matchs. Il faudra bosser avant la Draft, ah non on me dit dans l’oreillette que Jarace Walker est déjà dans la salle du temps.
Jarace Walker in the lab 👀#NBADraft
— No Ceilings (@NoCeilingsNBA) May 31, 2023
Sur l’aspect de l’organisation de son jeu et de celui des autres, son talent est déjà très avancé mais on sent qu’il faudra du temps d’adaptation en NBA car il y a déjà eu une grande différence entre le lycée et l’université. Il a une bonne lecture de jeu mais on ne va pas lui demander de faire des passes à la Jokic dès le premier match, ce ne sera pas envisageable. Il faudra aussi qu’il travaille sa création de tirs en sortie de dribble car le handle du ballon est encore fébrile loin du cercle.
Enfin, des deux côtés du terrain, on retrouve quelque chose assez alertant. Le rebond. Qu’il soit offensif ou défensif, le garçon capte mal le timing sur les sauts et se fait bousculer très facilement dans la raquette quand il y a combat pour une balle orange qui tombe du ciel. Avec pas mal de matchs autour de cinq ou six rebonds, il faudra que Jarace Walker apprenne à batailler dès maintenant. Surtout quand on voit les physiques qu’il va affronter la saison prochaine.
Alors si on résume…
Points forts :
- Physique
- Défense
- Tir extérieur
Points faibles :
- Tir à 3-points
- Création de tirs
- Rebonds
Dans les mocks Draft, ça dit quoi ?
- ESPN l’annonce en 7ème position.
- Bleacher Report l’annonce en 5ème position.
- The Athletic l’annonce en 7ème position.
- CBS Sports l’annonce en 5ème position.
- The Ringer l’annonce en 10ème position.
Jarace Walker est donc attendu au tournant chez les Pistons par la quasi-totalité des journalistes NBA américains. L’évidence est là : une raquette de béton avec Jalen Duren et lui pour tout arracher en attaque et en défense. Monty Williams pourrait avoir de quoi travailler la saison prochaine, et Jaden Ivey aura du monde à qui envoyer des alley-oops.