Ça s’est passé un 7 juin : le pire et le meilleur match de la carrière de LeBron James
Le 07 juin 2023 à 15:31 par Nicolas Meichel
Dans la longue et légendaire carrière de LeBron James, il existe de nombreuses dates qui marquent le parcours du King. Le 7 juin fait incontestablement partie de celles-là. Le 7 juin 2011 d’abord, date du pire match en carrière de LeBron. Et puis le 7 juin 2012, un an plus tard jour pour jour, où James a sorti son meilleur match all-time. Retour sur ces deux rencontres qui resteront à jamais associées au King, pour le pire et le meilleur.
À chaque fois, LeBron James se retrouvait devant l’un des matchs les plus importants de sa carrière, à la recherche de son premier titre NBA. À chaque fois, il portait la tunique rouge du Miami Heat avec un bandeau noir sur la tête. À chaque fois, il était accompagné de ses copains des Heatles Dwyane Wade et Chris Bosh. Et à chaque fois, il évoluait en terre hostile, avec un public adverse qui rêvait de le voir tomber.
Beaucoup d’éléments sont communs aux dates du 7 juin 2011 et 2012, quand LeBron James a respectivement affronté les Dallas Mavericks au Game 4 des Finales NBA, puis les Boston Celtics lors du Game 6 des Finales de Conférence Est un an plus tard. Mais il y a une chose qui est radicalement différente entre ces deux matchs : la performance du King.
- 8 points, 9 rebonds, 7 passes en 46 minutes, à 3/11 au tir. C’est la ligne de stats de LeBron le 7 juin 2011 à Dallas.
- 45 points, 15 rebonds, 5 passes en 45 minutes, à 19/26 au tir. C’est la ligne de stats de LeBron le 7 juin 2012 à Boston.
Deux performances inoubliables dans la carrière du King, pour des raisons diamétralement opposées.
C’est lors d’un match du 7 juin que LeBron fait plonger son équipe en touchant le fond individuellement. C’est également lors d’un match du 7 juin que James porte son équipe presque à lui tout seul vers la victoire en tutoyant les sommets.
C’est lors d’un match du 7 juin que LeBron semble étouffer sous l’énorme pression qui l’entoure, incapable de se libérer et manquant cruellement d’agressivité. C’est également lors d’un match du 7 juin que James utilise cette même pression pour se transcender, terrorisant l’adversaire panier après panier alors que sa legacy est plus que jamais en jeu.
What a difference a year makes, comme ils aiment le dire aux States.
Le 7 juin 2011 à Dallas, le King n’est que l’ombre de lui-même, incapable de peser face à une équipe des Mavericks qu’il doit normalement dominer, et invisible dans le money-time d’un match finalement perdu 86-83 par le Heat. La défense de zone texane perturbe notamment James, tout comme la présence du pivot Tyson Chandler et les contributions de Shawn Marion, Jason Kidd ou encore Deshawn Stevenson. Mais ce qui semble surtout gêner LeBron, c’est toute cette pression qui l’accompagne après une première saison remplie de négativité, de hate, et de critiques suite à “The Decision” à l’été 2010. C’est une chose de rater son match en manquant des tirs ou en enchaînant les erreurs, c’en est une autre d’être totalement absent des débats (8 points à 3/11 au tir, alors le plus faible total de sa carrière en Playoffs), comme James ce soir-là.
“Notre défense fut bonne, mais en même temps il n’attaquait pas. Il n’y était pas mentalement.”
– Deshawn Stevenson (passage à retrouver dans le livre “LES HEATLES”)
Un an plus tard, jour pour jour, LeBron James va brillamment se racheter sur le parquet de Boston. Sa performance du 7 juin 2011 a été l’une des raisons de la défaite du Heat 4-2 en Finales NBA contre Dallas, cette fois-ci le King est véritablement en mission pour guider son équipe vers le titre suprême. Alors que toute la planète basket se frotte les mains en vue d’une nouvelle élimination des Heatles de James, alors menés 3-2 avant un Game 6 chez les Celtics, LeBron ne laisse absolument aucun espoir aux Verts. Il marque 30 de ses 45 points en première mi-temps à 12/14 au tir pour réduire le TD Garden au silence, et répond à n’importe quel challenge présenté par Boston pour finalement porter le Heat vers une large victoire 98-79. Tout ça en ne montrant aucune émotion sur son visage, contrairement à la frustration apparente lors du match à Dallas l’année précédente.
“Ce gars-là est sur une autre planète. Vous regardez le tableau d’affichage et vous voyez qu’il a 18 points, puis 28, puis 36, et vous réalisez que c’est l’une des plus grandes performances de l’histoire.”
– Shane Battier (passage à retrouver dans le livre “LES HEATLES”)
Pour résumer, LeBron James s’est tout simplement transformé en l’espace d’un an.
La terrible défaite de 2011 face à Dallas a obligé le King à se remettre en question, à laisser la casquette du vilain pour redevenir lui-même. Un retour aux bases favorisé par son coéquipier et ami Dwyane Wade, qui a décidé de laisser les clés de l’équipe à James lors de l’été 2011 pour qu’il redevienne le MVP de la NBA.
C’est spécifiquement ce qu’il s’est passé lors de la saison 2011-12, James portant le Heat vers le titre NBA seulement deux semaines après sa performance exceptionnelle à Boston. Performance qui reste aujourd’hui encore le plus gros tournant de la carrière du King.
➡️ 256 pages
➡️ une dizaine de chapitres
➡️ plus de deux ans de travail
Tout ça pour vous raconter la folle aventure de l’une des équipes légendaires de l’histoire de la NBA : les Heatles de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh ! 🔥🔥🔥 https://t.co/Vn6eiDewkY
— Nico TrashTalk 🏀 (@nicolasmeichel) April 24, 2023