Le conseil de classe des Toronto Raptors pour la saison 2022-23 : un joueur, une évaluation !
Le 01 juin 2023 à 09:25 par Giovanni Marriette
En cette fin de saison, la majorité des joueurs NBA sont en vacances et les évaluations peuvent donc commencer. Chez TrashTalk, on a décidé de faire un conseil de classe pour chaque franchise, avec une évaluation pour chaque joueur : 30 équipes, 450 joueurs diagnostiqués ! Côté Raptors ? Peu de vraies déceptions mais personne n’a vraiment explosé son plafond.
Pascal Siakam : meilleure saison en carrière pour le franchise player des Raptors, ça vous pose un peu l’exploit quand on connait le CV du garçon. 52 points au Madison, des cartons à gauche, à droite et au milieu, et même une petite sélection pour le All-Star Game, sa deuxième en carrière. Offensivement comme défensivement, Spicy-P a développé son jeu pour devenir aujourd’hui l’un des tous meilleurs joueurs de la Ligue, littéralement. Trouverez-vous une critique dans ce paragraphe ? Assurément que non.
Fred VanVleet : contrairement à Pascal, Fred a stagné cette saison. Une phrase qu’on aurait tout aussi bien écrire pour parler de la charnière centrale de l’US Concarneau. Plus sérieusement ? Quelques énormes sorties, Fredo est un mec de séries, mais globalement un ton en dessous du boss qu’on avait connu depuis deux saisons. 19,1 points, 4,3 rebonds, 7,2 passes et 1,8 steal, de la grosse défense et une belle brouette, du FVV dans le texte, on kiffe mais on en transpire pas non plus de bonheur.
OG Anunoby : début de saison hallucinant, notamment en défense. DPOY officieux jusqu’à Noël, OG a buté absolument toues les attaquants adverses sur les 30 premiers matchs de la saison. En attaque ? Très solide aussi, même si au final on part sur des stats sensiblement identiques à la saison précédente, voire un peu plus faible. Il n’empêche que – malgré les rumeurs de trade qui accompagnent son nom depuis des mois – fut cette saison encore l’un des murs porteurs de Toronto.
Scottie Barnes : on s’attendait à l’Everest et on a eu le Kilimandjaro. Entendez par là que si l’explosion attendue du ROY 2022 n’a pas eu lieu, son rôle a tout de même été central pour sa saison sophomore. Possiblement mal utilisé par Nick Nurse, on se pose la question, mais il semble que le potentiel du garçon soit bien plus grand encore que ce qu’il a montré cette année, même si – encore une fois – la propreté et la polyvalence du boug rend fou. Les pourcentages en baisse, c’est ce qu’il faudra bosser en priorité pour la saison prochaine, en attendant de savoir quel sera le coach choisi par Ujiri pour façonner le diamant.
Gary Trent Jr. : un très gros début de saison et un mois de janvier bien solide. Malgré tout la saison de GTJ reste moyenne plus, à savoir celle d’un shooteur pas loin d’être elite (17 points à 37% du parking sur un gros volume), d’un défenseur pas loin d’être elite non plus, mais qui n’a pas réussi en 2023 à se rendre irremplaçable pour la suite. Lui aussi est régulièrement mentionné dans les rumeurs de trade, ce qui signifie… que la love story entre le joueur et la franchise touche elle aussi à sa fin ?
Chris Boucher : il avait atteint, probablement, son plafond en 2020-21, et cette saison Chris Boucher a fait du Chris Boucher, à savoir du boudin, des biftecks et des saucisses aux herbes. 9,4 points en sortie de banc, chouette un grand qui court, Chris est utile sans plus, c’est à dire qu’on est content quand il est là mais on s’en fout quand il est malade. Heureusement qu’il est sympa.
Jakob Poeltl : le pivot autrichien était parti en 2018 pour faire de la place à Kawhi Leonard. Un mec en 7/5 qui s’en va, le même qui revient en 13/9, Jakob c’est l’ex que t’as jeté parce qu’elle est moche mais que tu récupères après un lifting. Très maladroite manière de vous dire que Poeltl a énormément progressé depuis son premier passage au Canada et qu’il est devenu aujourd’hui un joueur sur qui les Raptors peuvent compter. Sens du sacrifice, guettez le nombre de posters reçus, petites mains pas maladroites pour peu qu’il soit sous le cercle, bref un vrai bon soldat.
Precious Achiuwa : energizer, vraie rotation qui a su se faire sa place après de bons Playoffs en 2022. Rien de transcendant néanmoins, un peu comme 90% de ses collègues finalement. Probable qu’il améliorerait un peu ses stats s’il comprenait qu’il est plus proche d’être un petit 5 qu’un grand 3, la maladie du siècle en NBA.
Thaddeus Young : clairement sur la pente descendante. Quelques bons matchs en novembre, mais globalement le Thadd a surtout servi cette saison de relais auprès des jeunes. Un grand et beau sourire, mais ça ne lui ouvrira pas les portes du Hall of Fame.
Christian Koloko : il est le deuxième meilleur camerounais de son équipe et il s’est pris le chou avec le futur MVP des Finales. Voilà, c’était le résumé de la saison de Christian Koloko.
Juancho Hernangomez : six paniers du parking contre la France en finale de l’Euro, 0,4 par match cette saison. Sans commentaires, si ce n’est une insulte en bon patois bressan.
Khem Birch : joue-t-il à Toronto uniquement pour remplir le quota de joueur canadien évoluant dans la franchise ? Vous avez trois minutes.
Malachi Flynn : la carrière du meneur peine à démarrer, peut-être est-ce tout simplement ce nom qui ne va pas avec le poste de meneur en NBA, si jamais vous avez la ref.
Dalano Banton : le natif de Toronto a joué une trentaine de matchs pour sa saison rookie et il a également pu se faire quelques plaisirs solitaires en G League. Une ou deux fulgurances (27 points face aux Pistons en novembre), une bonne tête de chouchou.
Otto Porter Jr. : blessé au pied en novembre, fin de saison en janvier. Qui s’en fout au mois de juin ?
Jeff Dowtin : un énorme game winner pour Dowtin. Sauf que c’était en 2021, sauf que c’était en Summer League, sauf que c’était avec le Magic.
Ron Harper Jr. : son père est champion NBA dans les années 90.
Justin Champagnie : son frère a joué aux Spurs.
Joe Wieskamp : un peu Dennis Bergkamp, un peu Bree Van De Kamp, un peu Oberkampf mais, surtout, on ne sait même pas quelle tête peut bien avoir Joe Wieskamp.