Carmelo Anthony est formel, il méritait le titre de Rookie de l’Année devant LeBron James en 2004

Le 24 mai 2023 à 13:44 par Nicolas Meichel

Source image : YouTube

Arrivés en même temps en NBA à travers la légendaire Draft 2003, Carmelo Anthony et LeBron James ont souvent été liés. Et si le second a progressivement creusé l’écart sur le premier au fur et à mesure des années, c’est bien Melo qui a goûté aux Playoffs en preum’s. Et selon Anthony, c’est ce qui aurait dû lui permettre de décrocher le titre de Rookie de l’Année en 2004.

Sélectionnés respectivement en numéro 1 par Cleveland et en numéro 3 par Denver, LeBron James et Carmelo Anthony sont arrivés en NBA avec l’étiquette de jeunes phénomènes destinés à dominer la Grande Ligue un jour. Et très vite, les deux potes ont prouvé que la hype les entourant (enfin qui entourait surtout LeBron) était justifiée.

La campagne rookie de James ? 20,9 points, 5,5 rebonds, 5,9 passes de moyenne à 41,7% au tir, troisième rookie de l’histoire à lâcher une saison en 20-5-5 pour ses débuts en NBA après Michael Jordan et Oscar Robertson. Celle de Melo ? Également du lourd : 21 points, 6,1 rebonds, 2,8 passes à 42,6% au shoot. Individuellement c’est donc assez kif-kif, mais collectivement les Nuggets ont réalisé une meilleure saison que les Cavaliers.

“J’aurais dû gagner le titre de Rookie de l’Année, tout le monde le sait” a déclaré Melo à Sports Illustrated, avec le sourire mais sans blaguer pour autant.

On aurait au moins dû le partager. On a tous les deux répondu aux attentes au cours de cette première année. Il a réalisé une saison incroyable, et dans mon cas on a fait les Playoffs.”

Pendant que LeBron faisait passer les Cavs d’une équipe horrible à une équipe médiocre (Cleveland est passé de 17 à 35 victoires lors de la saison rookie du King), les Nuggets de Carmelo Anthony ont fait un très gros jump dans le classement de l’Ouest, passant de 17 succès en 2003 à 43 victoires l’année suivante, avec une place en Playoffs en prime. Melo n’a pas été la seule raison de cette ascension spectaculaire, car on rappelle que Denver avait ajouté des joueurs d’expérience à l’effectif (les meneurs Andre Miller et Earl Boykins, l’arrière shooteur Voshon Lenard…) pour booster les résultats des Nuggets. Mais Anthony a joué un rôle essentiel dans la qualification en Playoffs, lui qui a terminé la régulière en bombe avec une moyenne de plus de 24 points post All-Star Break cette année-là.

Autre argument qu’on peut mettre en avant pour aller dans le sens de Melo et que le principal intéressé ne mentionne pas : Anthony a remporté ses deux duels face à James au cours de la saison régulière, autant individuellement que collectivement.

Do you think Melo should’ve won Rookie of the Year over LeBron? 🤔⤵️ pic.twitter.com/HCGMXkap8J

— theScore (@theScore) May 23, 2023

Au final, tout cela n’a pas suffi pour résister à la hype entourant LeBron James, vainqueur du trophée de Rookie de l’Année malgré la différence dans le nombre de victoires. On n’ira pas jusqu’à dire que le King a volé sa récompense car il a brillé d’entrée, et on sait que les résultats collectifs pèsent moins dans la course au ROY que pour d’autres trophées individuels. Mais Melo possède des arguments suffisamment solides pour qu’on se range de son côté sur ce coup-là.

__________

Source texte : Sports Illustrated