Victor Wembanyama à San Antonio, c’est la transition franco-française assurée

Le 17 mai 2023 à 13:18 par Arthur Baudin

San Antonio Spurs
Source image : AFP

Cette nuit, les Spurs ayant tiré le first pick à la Loterie, Victor Wembanyama a très indirectement pris la direction de San Antonio. Sa future arrivée dans le Texas – qu’aucun scénario ne semble en capacité de réfuter – dépoussière une très vieille tradition : celle des Français dans la ville de l’éperon.

Tony Parker, Boris Diaw, Nando De Colo, Joffrey Lauvergne et Ian Mahinmi.

Cinq Français passés sous le noir de San Antonio, pour deux champions NBA, devenus des icônes dans leurs domaines. Tony Parker a remporté quatre titres aux côtés de Tim Duncan et Manu Ginobili, réussissant ainsi à faire placer la France sur le planisphère par le peuple le plus autocentré du globe. Boris Diaw, plus discret dans ses accomplissements, a laissé le souvenir modèle d’un poste 4 moderne, source d’inspiration pour les plus grands.

« Il y avait définitivement des gars dont j’ai pris des choses, et au cours de ma carrière, je continue toujours à regarder et à essayer de prendre des choses de ces gars. J’ai beaucoup étudié Boris Diaw au début de ma carrière. » – Draymond Green

« J’ai toujours cherché ce quelque chose chez les gars qui ne sont pas flashy. Comme Dirk, LaMarcus Aldridge, Boris Diaw. » – Nikola Jokic

Là où peut/doit s’estimer heureux Victor Wembanyama, c’est dans la facilité de collaboration rencontrée par ses prédécesseurs tricolores, avec la franchise texane. Comme le souligne très bien Jean-Pierre Siutat – président de la Fédération française de basket-ball – dans son petit tweet du mercredi matin, Victor « réussira sans aucun doute dans cette franchise des Spurs, depuis toujours à l’écoute des projets de l’équipe de France ». Une direction qui autorise ses poulains à s’en aller jouter sous le drapeau, au risque de se faire une cheville/un genou durant l’été, c’est une direction qui, humainement, a trois ou quatre temps d’avance sur ses concurrentes. En dépit de la compétitivité des Spurs sous Popovich, Tony Parker s’est toujours rendu disponible pour la sélection bleue. Comment l’expliquer ? Il y a cette part de load management, principe amené par Pop en NBA, qui consiste à reposer ses cadres sur la saison régulière afin de les préserver pour des échéances plus importantes. Sur ses douze dernières saisons à San Antonio, Tony Parker a dépassé la barre des 70 rencontres… à seulement trois reprises. Victor Wembanyama jouira probablement du même traitement, franchement érudit, et c’est tant mieux pour l’entretien de l’amitié franco-texane.

Le début d’une magnifique aventure pour @vicw_32 qui réussira sans aucun doute dans cette franchise des @spurs depuis toujours à l’écoute des projets de @FRABasketball @tonyparker @theborisdiaw https://t.co/QWYxVp0FOk

— Jean-Pierre SIUTAT (@jpsiutat) May 17, 2023

Dans le ciel de l’AT&T Center “flotte” déjà le maillot d’un Français : le numéro 9 de Tony Parker ne sera plus jamais porté dans la ville de l’éperon. Un hommage dont rêve probablement Victor Wembanyama, qui devrait choisir… le numéro 1. L’ailier-fort des Mets porte le 32 en équipe de France – et le portait déjà à Nanterre – mais ce numéro a été retiré par les Spurs, en hommage à Sean Elliot. Il apparaît donc très probable qu’il choisisse le numéro qui l’a suivi sur sa dernière saison en France, à Levallois, c’est-à-dire le 1.


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