Heat – Knicks (105-86) : Miami sort les barbelés, un petit muret aurait suffi

Le 07 mai 2023 à 02:29 par Antoine Demaegdt

Jimmy Butler
Source : NBA League Pass

Le Heat reprend l’avantage dans cette demi-finale de Conférence Est. Un Game 3 à oublier côté Knicks qui se résume à un manque d’intensité générale et d’adresse extérieure. Sans pour autant surclasser New York, la bande de Jimmy Butler a surtout montré les crocs !

De la défense, du contact rugueux et une adresse vacillante : le parfait cliché d’un match de conférence Est. Les hommes d’Erik Spoelstra ont su imposer une intensité dès le début du match à laquelle les Knicks n’ont jamais su répondre. C’est ce qui leur a permis de mener très tôt dans la rencontre et de toujours conserver une avance confortable d’au moins 10 points. Match à sens unique au final dans lequel Miami n’a jamais vraiment été inquiété. Pas le plus beau des matchs de basket, il faut le reconnaitre. Mais Cody Zeller s’est fritté avec Julius Randle et ça, ça vaut le détour : lorsqu’on voit le niveau d’adresse globale du match, on ne dit pas non à un petit interlude…

L’attaque en mouvement de Miami

Côté Heat ce qui fait la différence, c’est ce mouvement perpétuel que les schémas offensifs de Spoelstra apportent : beaucoup de main à main avec du jeu sans ballon pour essayer de mettre les shooteurs dans de bonnes conditions. Bam Adebayo et Kevin Love sont excellents pour mettre en place ces principes de jeu puisqu’ils ont ce petit bonus de pouvoir être dangereux sur pick-and-pop (s’écarter du cercle après avoir poser un écran pour une position de shoot). Problème : on a eu le droit à une maladresse générale sur beaucoup de tir confortable. Le Heat signe un 7/30 à 3-points qui ne récompense pas leur création offensive. Mais ce n’est pas grave puisque ces main à main provoquent une menace suffisante pour exploiter des décalages dans une défense new-yorkaise assez dissipée sur ce match : beaucoup de fautes inutiles et un manque flagrant d’intensité qui laisse une amère impression visuelle. Kyle Lowry est excellent en sortie de banc pour organiser cette attaque : très bon match de la part du vétéran (14 points à 4/9 au tir).

Le non-match offensif des Knicks

Si Miami n’a pas forcément été bon en attaque sur dans la rencontre, New York est en réalité bien pire… Tout d’abord les stars n’ont clairement pas été au rendez-vous : 18 points pour Jalen Brunson à 6/17 au tir et 10 points pour un Julius Randle à 4/13. C’est déjà très peu mais les role players ne sont également pas au rendez-vous puisque New York va shooter à 36% sur l’ensemble du match pour un triste 23,6% à 3-points… La faute à quoi ? À une attaque en manque totale de solutions et de mouvements, qui prend beaucoup de tirs en fin de possession et qui vit des isolations de ses stars. De nombreux shoots en première intention qui ne rentrent pas et assez peu de jeu construit finalement pour ces Knicks. Amoureux du beau jeu, passez votre chemin.

Le Heat vainqueur dans l’agressivité

Il faut savoir que si Miami avait mis ses tirs ouverts, l’écart aurait pu atteindre les 30 points facile. Les Knicks ont shooté comme des myopes sans monture mais Miami n’a pas vraiment été mieux. Alors comment ont-ils fait la différence ? Tout simplement dans l’attitude. La paire Jimmy Butler/Bam Adebayo a été excellente avec de bonnes variations entre jeu collectif/isolations. Bam (15 points, 11 rebonds) a su jouer ses mismatch avec intensité sous le cercle et Butler (26 points à 9/20 au tir) est allé au contact dans la peinture en variant bien sa sélection de tir. Statistique intéressante pour mesurer cette domination : Miami a un OREB% (% de rebond offensif pris) de 36,8%. Autrement dis, le Heat a pris plus d’une fois sur trois le rebond offensif (c’est énorme) après un tir manqué – contre 27% pour New-York. La bataille du rebond est toujours importante dans un match en manque d’adresse et cette statistique ne fait qu’objectiver la supériorité de Miami : si les 2 équipes shootaient assez peu différemment, l’intensité, elle, était clairement supérieure du côté du Heat.

Mentions honorables pour Josh Hart qui aura apporté du rebond et de l’adresse (15 points et 10 rebonds), Max Strus qui aura répondu présent au scoring 17 points à (7/13 au tir) et Kevin Love qui n’aura pas fait de grosses statistiques (4 points et 9 rebonds) mais qui aura été très bon dans le jeu pour connecter l’attaque en accentuant les décalages.

Miami a muselé une attaque new-yorkaise en manque d’inspiration et de réussite, mis sans pour autant les surclasser offensivement. C’est bien connu : dans les matchs boueux sans adresse comme celui-ci, il faut sortir les muscles. En attendant, Miami conserve l’avantage du terrain pour le Game 4 qui se déroulera dans la nuit de lundi à mardi à 1h30 !


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