Kevon Looney a posé un chantier sur les Kings : 21 rebonds dont 10 offensifs, avait-il un permis de construire ?
Le 01 mai 2023 à 00:45 par Arthur Baudin
On a parlé, on parle et on parlera encore longtemps de Mr. Stephen Wardell Curry. Pourtant, dans la très large ombre du meneur se dissimule celle d’un tout petit intérieur de métier, Kevon Hodor Looney.
11 points, 21 rebonds et… +25 de plus/minus. C’est la troisième fois que Looney craque la barre des 20 rebonds dans cette série face à Sacramento.
L’ombre du guetteur. La grande verticalité inépuisable qui ramène un équilibre là où Stephen Curry tend à centraliser l’attention autour de ses prouesses. Sans Kevon Looney, les Warriors auraient-ils pris ce match, gagné très largement sur le score de 120 à 100 ? Rien de moins sûr. 21 rebonds dont 10 offensifs changent le cours d’une rencontre. Ils offrent une seconde chance aux extérieurs. La possibilité de rattraper, de semer, de crucifier un adversaire qui comptait sur ses seules 24 secondes de défense hargneuse. Cette nuit – et comme lors des Playoffs 2022 – Looney a redonné ses lettres de noblesse au postes 5 vaseux qui ne quittent pas la boue et se bâtonnent sur les 48 minutes de joute. Impossible d’ignorer le chantier installé dans la tête de Domantas Sabonis, en vue mais dominé au rebond. Le Lituanien n’est pas fan du profil qui lui fait souvent défaut : peu de spacing, du moins pas la palette offensive pour, mais une lutte continue lorsqu’un tir est déclenché. Sur chaque tir extérieur, Looney se fait une priorité de cueillir le rebond. Comme s’il avait une place attitrée dans l’une des meilleures équipes qu’ait connues notre sport, et qu’il continuait de l’accueillir en bon privilège, sans jamais s’y accoutumer.
Les Warriors affronteront Los Angeles au prochain tour : l’idée d’un duel entre Looney et Davis nous fait frôler le malaise vagal. Attention à ne pas tomber, le grand Kevon pourrait bien nous ramasser.
Looney a déjà 15 rebonds il est immense.
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 30, 2023