Le Heat envoie Chicago en vacances : victoire 102 à 91, Jimmy Butler et Max Strus ont redéfini le concept de « boulot »
Le 15 avr. 2023 à 04:38 par Arthur Baudin
Dans un match pas très Strus et paillettes, qui a manqué de la fibre “Haslem Globe Trotters”, Miami a bien failli ne pas trouver de Herro. Mais il Vincent dire que Butler, dans les derniers instants d’une partie, est souvent tranchant comme une Bam de rasoir. Zou, Chicago prend l’Oladiporte, le Heat échappe au piLowry, et tout South Beach reprend What is Love ?.
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Spoelstravail d’un seul joueur, c’est celui de toute une équipe.
Cette nuit, mené pendant huit minutes dans le 4e quart-temps, le Heat est revenu d’entre les morts. Bien qu’il sera compliqué de se convaincre que cette équipe a la moindre chance contre les Bucks, elle a eu le mérite de ne pas abdiquer quand le spectre d’un immense choke s’est présenté. Charismatique locataire du costume de facteur X, Max Strus a presque fait oublier qu’il était, à la base, un mec trouvé dans le public l’année dernière quand le Heat avait besoin d’aligner cinq joueurs sur le terrain. Cette nuit, l’arrière du Heat a envoyé 31 points à 7/12 du parking, 8/8 aux lancers et… +27 de plus/minus. Sacré différentiel dans une victoire de “seulement” neuf points. Strus sera agent libre cet été. Le timing est exceptionnel, son agent se frotte les mains. Mais il n’a pas été le seul à montrer la voie. Semblé un peu cramé dans le cours du match, Jimmy Butler a remis du fioul dans le moteur et s’est payé un dernier quart de dernier quart-temps (prenez bien le temps d’y réfléchir) au niveau qu’on lui connaît. C’est-à-dire ? Le levier de grinta poussé au maximum, les attaques de cercle tranchantes et qui font peur au défenseur. Et surtout, en sous-marin d’une attitude testostéronée, ce playmaking impressionnant de lucidité après 35, 40 minutes d’efforts. Quand y’en a plus, Jimmy en a encore.
Le monstre.pic.twitter.com/HxIe27KIzC
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Parmi les nombreux objectifs de vie du rédacteur, celui de bosser dur pour se donner la possibilité, dans ce qu’il entreprend, de ne jamais se retrouver coincé comme Bam Adebayo balle en main à deux mètres du cercle. Quel inconfort. S’il a le mérite d’être une bête défensive, son QI basket lui fait toujours défaut. L’intérieur floridien n’a pas forcément conscience de son handle dans les zones étriquées. C’est bien beau de remonter le ballon pour le refiler une fois arrivé aux sept, huit mètres, mais il n’y a rien de plus frustrant que son attitude proche du cercle. « J’y vais ? J’y vais pas ? J’y vais ? J’y vais pas ? J’y va… comment ça trois secondes ? ». Alors oui, ça fait 17 rebonds, mais ça fait surtout 8 points à 1/9 au tir et un sacré handicap sur le poste duquel ne devrait pas se soucier le Heat. Son vis-à-vis, Niko Vucevic, s’est montré plus disponible en sortie de pick-and-roll : et pouf, un bras roulé sur Jimmy Butler.
On n’a pas passé la rencontre à se demander le nom de l’équipe qui se qualifierait in extremis en Playoffs, on a passé la rencontre à se demander le nom de l’équipe sur laquelle les Bucks se feront les dents. Globalement, les deux effectifs ont semblé exténués par la saison régulière. Le « 1st ballot Hall of Play-in Tournament Fame » Pat Beverley n’a pas affiché son enthousiasme habituel. Zach LaVine a manqué de jus à la finition (6/21 au tir). Kyle Lowry a demandé à sortir à cause d’une douleur au genou gauche, encore, et se dirige vers une inévitable fin de carrière. Bref, aucune des deux équipes n’a été en mesure de présenter une démonstration de force à sa rivale. Il y eut des passages prometteurs comme la séquence de Coby White à 3-points, les 2+1 à répétition de DeMar DeRozan, ou l’incontestable apport de Kevin Love, posé derrière l’arc, les pieds plantés dans le ciment, prêt à inverser un momentum perdu par ses jeunes. Des petits bouts d’espoir desquels notre imagination n’a pas réussi à s’inspirer pour poser le décor de Bucks en difficulté. Le basket-ball n’a jamais été une science exacte, mais s’apprête selon nous – dans l’unique cadre de la série qui vient – à s’en rapprocher.
🚨 OFFICIEL : BUCKS – HEAT AU PREMIER TOUR DES PLAYOFFS ! pic.twitter.com/PCnV6914eL
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Match bien Miami Heat, bien 2005, bien perceuse à murs bétonnés. On aura probablement oublié cette soirée dans une semaine. Sauf imprévu dans sa suite, l’histoire ne la retiendra pas. Jimmy Butler et Bam Adebayo ont vécu leur moment un peu hype de la saison. C’est à la fois cool et malheureux. Puisse la suite décrédibiliser nos lignes.