Ces légendes NBA qui ont leur propre statue : summum de l’hommage, réservé aux très grands parmi les grands

Le 24 mars 2023 à 16:42 par Auguste Amar

Statue Shaquille O'Neal
Source image : NBA

Quand on pense à la réussite dans le sport, on traduit ça par des titres, des grosses performances, des moments forts. Dans le basket, un joueur ayant marqué l’histoire d’une franchise a même des chances de voir son maillot être retiré par cette dernière. Mais pour les meilleurs des meilleurs, il est un hommage encore supérieur : la statue.

Michael Jordan, His Airness

On commence avec le plus grand, le plus connu, le plus populaire d’entrée, parce qu’on est comme ça, pas de faux suspense pour rien. Michael Jordan a évidemment une statue à Chicago, sa seule franchise NBA, là où il a tout gagné et écrit l’histoire avec un grand H (Washington n’a jamais existé). Révélée le 1er novembre 1994 à l’heure de sa première retraite sportive, la statue est iconique. 3,7m pour 907,2 kilos de granit lesquels représentent MJ dans l’action de son move le plus iconique. Ce dunk qui transperce l’air, le chronomètre de la vie à l’arrêt, la gravité pas invitée (ça rime lol). Le surnom de « His Airness » prend alors tout son sens. En dessous, un joueur lambda – qui a voulu contrer l’incontrable – se fait escalader. Même s’il n’y pas de panier, on le voit arriver. Cette statue a mis quatre mois pour être construite à coup de 16h de taf par jour. Elle a été construite par Omri Amrany et Julie Rotblatt-Amrany – comme toutes les autres en NBA. Sur son support : « The best there ever was. The best there ever will be ». Traduction : « Le meilleur qu’il y a eu. Le meilleur qu’il n’y aura jamais ». Ah, sont pas super ouverts au débat dans l’Illinois.

The best statue in sports 🐐

The Michael Jordan statue (“The Spirit”) is available for public viewing in the United Center atrium!

Monday-Friday: 8 am to 6 pm CT
Weekends: 10 am to 6 pm CT pic.twitter.com/9SKD1FeBFR

— Chicago Bulls (@chicagobulls) July 16, 2021

Shaquille O’Neal, toujours plus grand

On continue dans les grands joueurs avec un nounours qui a dominé la Ligue avec un grand D. Shaquille O’Neal fait partie de ces joueurs injouables à leur prime. C’était trop grand, trop large, trop imposant, trop puissant. Aucun point faible sous le cercle. De manière unanime, les observateurs sont d’accord pour dire que le Shaq du début des années 2000 était inarrêtable, certainement le meilleur joueur de cette époque. Son association avec Kobe Bryant à cette époque est décrite comme la plus… forte de l’histoire. Le shoot, la vivacité de Kobe avec le côté bourrin et brute de Shaq, le duo parfait. La complémentarité à son paroxysme. Et forcément, les titres se sont accumulés (2000, 2001 et 2002) avec trois MVP des finales et un MVP en 2000. Tout cela donne une statue devant le Staples Center – quand il s’appelait encore comme ça en 2017. Contrairement à celui de Jordan, on voit le panier sculpté. Cette représentation n’est pas aérienne, plus poétique. Shaquille O’Neal exécute l’un de ses dunks assis. Même si c’est figé, le déferlement de puissance nous gicle à la tronche. Le plexi de la planche est à un rien de se briser. À l’origine de cette construction de 2.74m pour 544 kilos, toujours Omri Amrany et Julie Rotblatt-Amrany. Du grand art.

Il y a des statues de légendes des Lakers devant la Cryptocom Arena. Et puis, il y a LA statue (suspendue) de Shaquille O’Neal. Originale et parfaitement pensée. pic.twitter.com/KFTtssNiDe

— Maxime Dupuis (@maximedupuis) August 5, 2022

Karl Malone & John Stockton, les inséparables

Bon, pour ce troisième volet, on va un peu tricher en mettant deux joueurs en un. Mais en même temps, difficile de séparer John Stockton et Karl Malone qui sont tous deux immortalisés devant le Delta Center (aujourd’hui la Vivint Arena). Ce duo de légende entre le scoreur Malone et le passeur Stockton, a fait vivre ses plus belles heures au Jazz, mais est malheureusement tombé durant l’époque Jordan. Étant à l’Ouest, ils ont au moins craquer les portes des Finales NBA à deux reprises, mais Jordan était à chaque fois derrière. Zou, médaille en argent en doublon. Malgré tout, Malone et Stockton ont marqué l’histoire de Salt Lake City et y ont reçu tous les honneurs, dont la statue bien clinquante. John Stockton a été le premier à l’avoir en 2004. Son partenaire l’a rejoint en 2006. Contrairement aux précédentes, elles sont plus sobres, plus simples – à l’image de la ville et de la franchise. Et c’est peut-être mieux comme ça.

March 23, 2006: On this day 14 years ago the @utahjazz unveil the statue of @TheDeliverer_32 and retire his jersey.

“I don’t think there’s one guy on this team that don’t wanna win…’cause losin’ suck!”#KSLSportsArchive #TakeNote https://t.co/m1hI6yqYXd pic.twitter.com/zhzlnd6GB9

— Jeremiah Jensen (@JJSportsBeat) March 23, 2020

#TakeNote @kslsports pic.twitter.com/c33DpHWh1r

— Kyle Ireland (@kyleireland) March 23, 2020

Elgin Baylor, le génie sans titre

Elgin Baylor. Le tonton de ton tonton. Fin des années 50 et courant 60, le Laker a révolutionné le jeu et fait les belles heures de L.A. Malheureusement pour lui, il est l’un de ces rois sans couronne. Même si dans son cas, le sort s’est acharné jusqu’au bout. Huit fois, Baylor emmène Minneapolis – ville des Lakers avant leur délocalisation – puis Los Angeles en Finales NBA. Huit fois pour… aucun titre. Si on se fie juste aux chiffres, on peut se dire à première vue que Baylor est un sacré chokeur pour perdre huit fois sur la plus haute des marches. Mais, il faut remettre du contexte. Sur ces huit fois, les sept premières sont contre les Celtics de Bill Russell et Bob Cousy – coachés par Red Auerbach. Circonstance bien atténuante. Pour le dernier en 1970, c’est face aux Knicks que les Lakers ont perdu. Pour revenir à la statue, on retrouve Omri Amrany cette fois aux côtés de Gary Tillery pour la construction en 2018. Encore une fois, la représentation rappelle vraiment le joueur qu’était Baylor avec cette envolée gracieuse vers le panier, décomposée en deux temps, avec deux bras et deux ballons. Un travail et une réalisation d’orfèvre.

Elgin Baylor gets his statue unveiled outside of Staples Center!#LakeShow #PhantomCam #ThisIsWhyWePlay pic.twitter.com/Q9hpSfCCIY

— NBA (@NBA) April 7, 2018

Wilt Chamberlain, l’excès en personne

Si on pense records, on pense Wilt Chamberlain. Si on pense ligne de stats qui n’ont aucun sens, on pense Wilt Chamberlain. Si on pense attraction pour son époque, on pense Wilt Chamberlain. Ce joueur a révolutionné le jeu en amenant le dunk en NBA, mais aussi car on le considère comme le premier géant (2m16) avec une telle agilité/mobilité. Son surnom « Wilt the Stilt » (l’échassier) n’est pas là pour rien. C’est en toute logique qu’il a eu le droit à sa statue devant le Wells Fargo Center de Philadelphie. Une double statue de 5,4m : à genou avec un ballon, puis appuyé sur le dos de sa première scène pour monter au dunk. La statue est révélée en 2004, à titre posthume.

The extremely cool Wilt Chamberlain statue outside the 76ers arena. pic.twitter.com/6A7DXS8HMK

— Luke Epplin (@LukeEpplin) March 20, 2023


Dirk Nowitzki, le Wünderkind loyal

Le statufié le plus récent de cette liste, puisque ça date de seulement… quelques mois. Dirk Nowitzki a été immortalisé devant le American Airlines Center à Noël dernier , juste avant le Christmas Day de Dallas contre les Lakers. Dans une cérémonie remplie d’émotions, les Mavs ont rendu un hommage poignant à leur héros, un an après avoir retiré son n°41 au plafond. Un one-leg fadeaway que personne n’aurait osé remplacer. Même en émettre l’idée, c’eût été criminel

Finally got to see Dirk statue pic.twitter.com/LlhoUsso2f

— danny_btw_wtf (@aDanny_btw) March 23, 2023

Red Auerbach, le briseur de règle

Après la plus jeune statue, place à la plus vieille. En 1985, Boston célèbre son mythique coach, Red Auerbach de la dynastie Russell des années 60. Une œuvre à son image, assis sur un banc de bronze, cigare à la main à Quincy Market, proche du TD Garden. Vous pouvez vous asseoir à côté de lui si vous avez la chance de passer dans le coin – et ce même si vous n’allez pas rentrer sur le terrain.

Red Auerbach statue ready for Game 2 ☘ pic.twitter.com/98UHr4VMpc

— USA TODAY NBA (@usatodaynba) May 3, 2017

Scottie Pippen, l’éternel n°2

On a commencé ce papier avec Michael Jordan, on le poursuit avec son bras droit de toujours, Scottie Pippen. Le lieutenant de ces Bulls légendaires aux deux three-peats. En 2011, sa statue est révélée aux fans et contrairement aux autres, elle est simplissime. C’est… juste lui. C’est bête à dire, mais c’est juste lui. Pas de mouvement, pas de ballon de basket, pas de move représentatif, juste lui se tenant les hanches et étant content d’être là. Oserons-nous dire que c’est typiquement l’investissement réservé à un n°2 ? Non (oui). « Eh, faites-nous un truc original pour Jordan. Inspirez-vous de lui, de sa legacy, faites vivre la légende. Ah et eux pour Scottie aussi, faites un truc là. Sourire, content, ouai c’est ça ».

Pippen statue pic.twitter.com/QCT5q7ZZFg

— Hasan R (@Hasan_r23) April 23, 2014

Larry Bird, le p’tit gars de l’Indiana chez les grands de Boston

Légende des années 80 avec les Celtics, Larry Bird a également sa statue. En revanche, on ne la retrouve pas à Boston comme on pourrait se l’imaginer, mais à l’Indiana State University’s Hulman Center. C’est là où il est né, où il a joué en NCAA, et où, depuis 2013, on peut le voir bien bronzé, shooter pour l’éternité.

You can’t not take a picture in front of the Larry Bird statue! pic.twitter.com/eKuDhZJKMw

— Jay Siegrist (@Jay_Siegrist) May 23, 2021

Magic Johnson, it’s showtime !

Si Larry Bird est dans une liste, Magic Johnson l’est aussi. Les deux rivaux ont porté la NBA en leur temps avec cette confrontation Est vs Ouest, Celtics vs Lakers historique. Mais en fin de compte, les deux joueurs méritent chacun leur statue. Celle de Magic est devant la Crypto Arena depuis 2004. On le voit mener le jeu avec brio – un peu comme ce fut balle en main.

Michigan fans spray paint on Michigan State’s Magic Johnson statue http://t.co/vtGJ6fC2YU pic.twitter.com/DGwRgWCMSZ

— Bleacher Report (@BleacherReport) October 15, 2015

En vrac :

  • En 2011, en plus d’être le logo de la NBA, Jerry West devient un nouveau symbole devant le Staples Center. La classe
  • Toujours à L.A, un an plus tard, Kareem-Abdul Jabbar se fait statufier. Et comment le faire sans un petit skyhook qui va bien ?
  •  Julius Erving a bel et bien sa petite statue à lui à Philadelphie depuis 2018. Pas de consultation, mais un accomplissement pour Dr. J ce jour-là.
  • Philly a honoré Charles Barkley un an plus tard. Partenaire sur la fin de carrière d’Erving, les Sixers ont été la première maison du Chuck
  • Pour Hakeem Olajuwon, c’est particulier. En 2008, une grande plaque commémorative est plantée à Houston en son honneur. Seulement, le Dream, ne veut pas que sa tête apparaisse car c’est contraire à sa foi

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