Giannis Antetokounmpo sur la course au MVP : “Les critères changent tout le temps et je ne comprends pas pourquoi”

Le 17 mars 2023 à 17:30 par Nicolas Meichel

Giannis Antetokounmpo
Source image : NBA League Pass

Double MVP en 2019/2020 et une nouvelle fois dans la course cette année aux côtés de Joel Embiid et Nikola Jokic, Giannis Antetokounmpo est plutôt bien placé pour parler du plus prestigieux des trophées individuels. Mais même lui a parfois du mal à s’y retrouver dans cette discussion qui passionne chaque année les joueurs, Hexperts et fans NBA.

Ahhh la fameuse course au MVP, celle qui brise des amitiés, créer des rivalités et déchaîne les passions.

C’est le cas tout particulièrement cette année, où la lutte pour le Michael Jordan Trophy provoque des débats sans fin. Nikola Jokic est exceptionnel de polyvalence et d’efficacité, et guide les Nuggets vers les sommets de l’Ouest. Joel Embiid écrase tout sur son passage en ce moment au sein d’une équipe des Sixers qui cartonne. Et Giannis Antetokounmpo est toujours aussi dominant pendant que les Bucks occupent la première place de la Conférence Est. Tous les trois possèdent un dossier calibre MVP, tout dépend quels critères seront retenus par les votants au moment de désigner un vainqueur.

Justement, en parlant des critères, Giannis estime qu’il y a aujourd’hui un manque de cohérence et que la définition du MVP n’est par conséquent plus très claire (via The Athletic).

“Je ne comprends pas pourquoi les critères du MVP changent. C’est quoi le MVP ? Le gars qui score le plus ? Le mec le plus efficace ? Le plus dominant ? Le plus valuable ? Parfois, le meilleur joueur de l’équipe n’est pas le plus valuable. […] Les critères du MVP changent constamment.”

Ce sentiment est compréhensible, et s’explique probablement par la multiplication des méthodes d’analyse d’un joueur ces dernières années. Il y a encore une décennie, avant qu’on entre dans l’ère des stats avancées, les critères pour le MVP étaient relativement uniformes. Stats individuelles, bons résultats collectifs, nombre de matchs joués, performances dans des confrontations directes, niveau d’aide du supporting cast… bref du grand classique, et les votants s’harmonisaient autour de ça. Seul un joueur réalisant une saison historique dans un contexte particulier – genre Russell Westbrook en 2016-17 – pouvait venir bousculer ces critères de base.

Does Giannis Antetokounmpo want to be MVP?

Well yes, that much is obvious.

But he wants to know, what is the MVP?

”Is it the guy who scores the most points? Is it the guy who’s the most efficient?”

Giannis shares his thoughts with @sam_amick.https://t.co/HdlLESsqvp pic.twitter.com/vATg41Svin

— The Athletic (@TheAthletic) March 16, 2023

C’est justement aux alentours de cette période, vers la fin des années 2010, que les analytics ont pris une place de plus en plus forte dans le monde de la NBA, et cela a directement impacté la manière avec laquelle on perçoit et on juge les joueurs.

Aujourd’hui, en plus des critères de base cités plus haut, on met également l’accent sur l’efficacité individuelle du joueur, les performances de son équipe quand il est sur le terrain vs quand il est sur le banc, on analyse à la loupe certaines stats avancées (winshare, +/- etc..), bref il y a beaucoup plus de manières de mesurer l’impact d’un joueur des deux côtés du terrain et donc plusieurs angles à aborder dans le débat du MVP. Vous ajoutez à ça le contexte d’une saison donnée, ainsi que la narrative dans une ère où les réseaux sociaux sont partout, et vous obtenez une discussion qui peut partir un peu dans tous les sens.

Au final, chaque votant pour le MVP va voter selon ses propres critères, en se basant sur les aspects du débat qu’il juge les plus importants. L’avantage pour cette saison 2022-23, c’est qu’il n’y a pas vraiment de mauvaises réponses dans la discussion Jokic – Embiid – Giannis. Celui qui terminera avec le titre fera quoi qu’il arrive un très beau MVP.

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Source texte : The Athletic


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