Qui sont les plus grands sportifs de l’histoire… à l’âge de 38 ans ?
Le 30 déc. 2022 à 12:15 par Arthur Baudin
C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Une maxime un peu tronquée qu’il est important de corriger. Ce n’est pas dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes, preuve en est un jeune basketteur sera toujours plus convoité qu’un bonhomme sur la fin, mais les vieux pots peuvent encore faire d’excellentes soupes. Toute l’importance d’une bonne nuance.
LeBron James est-il le sportif ultime ? 38 ans aujourd’hui, 1000 vies confinées en une seule, et une carrière qui ne s’essouffle même pas un peu. Sa situation collective n’est pas idéale : les Lakers pointent à la 13e place de la Conférence Ouest avec un bilan de 14 victoire pour 21 défaites. Pas certain toutefois que ce soient les performances de LeBron qui maintiennent le Boeing Lakers au sol. Au contraire, elles pèsent dans le bon sens du terme. Quel autre basketteur de 38 ans (rien que ce critère élimine beaucoup de monde), avec 19 saisons NBA dans son rétro, pose encore des moyennes de 27.8 points à 50% au tir, 8.8 rebonds, 6.6 assists et 1.1 interception ? Le tout en ayant disputé 27 des 35 matchs de cette première partie de saison ? Personne. Si l’on veut trouver à LeBron un frère de longévité, il faut étendre la recherche aux autres sports, et là alors certaines portes s’ouvriront peut-être. « Ouai mais TrashTalk, dans le basket il y a eu Kevin Willis qui a joué jusqu’à 44 ans ! ». Pas le même impact, l’équipe n’était pas dessinée autour de lui. C’était un joueur d’expérience bien pour le vestiaire et ses piges en sortie de banc. Il a arrêté de scorer au-dessus des 10 points de moyenne à 37 ans (et a par la même occasion perdu son statut de titulaire). Rien à voir avec la pièce centrale qu’est encore LeBron James. Tous les viocs, même ceux qui ont connu un prime à 30 points de moyenne, se sont effondrés sous le poids de l’âge. Wilt Chamberlain à 37 ans ? 13.2 points et 18.6 rebonds de moyenne. Pas la plus violente des décadences, mais un effondrement à sa manière.
Roger Federer
Pour ça qu’il est coolos d’aller piocher dans le tennis, avec la pierre ancestrale d’un trio de légende. Ce sport se joue à deux avec des raquettes et des balles jaunes de la taille d’un petit hérisson. À 38 ans, Roger Federer a réussi à se maintenir au 3e rang du classement ATP mondial, avant de passer un début d’année 2020 pas tiptop (plus d’opérations que de tournois disputés). En gros on sentait que c’était la fin, mais le Suisse a fait durer le plaisir en s’auto-poussant dans ses derniers retranchements. Troisième joueur mondial à 38 ans : se rend-on compte ? Boarf nous pas trop puisqu’on n’y connaît rien au tennis, mais félicitations quand même. À voir si Nadal (36 ans) et Djokovic (35 ans) ne seront pas eux aussi toujours de bons clients dans quelques années.
Floyd Mayweather
Remporter « le combat du siècle » à 38 ans en envoyant des droites de daron sur Manny Pacquiao, on peut dire que Mayweather a une bonne longévité. Là non plus on ne connaît pas grand-chose à la boxe (on peut taper avec les pieds ?) mais on vit assez en société pour se rappeler de l’engouement autour de ce combat. Les bruits de couloir parlaient d’un énorme cachet pour les deux combattants, dans le style 80 millions pour Pacquiao et 120 pour Mayweather (c’est vérifié). Un peu marrant d’aller chercher la plus grosse liasse de sa carrière à la toute fin. Là encore ça montre la différence d’interprétation de l’âge selon les sports. Une vieille légende de la boxe qui bouge encore bien reste un met d’exception (en l’occurrence il bougeait très bien). Alors qu’un Dwight Howard sur la fin tu l’envoies dans d’autres pays pour voir si j’y suis.
Tom Brady
Il a gagné le Superbowl 2015, quand il avait… 37 ans. Ce vieux lanceur de ballon ne nous facilite pas la tâche. Ça vaaaaa c’est l’année de ses 38 ans. On peut faire une exception histoire de ne pas snober l’un des sportifs à la longévité la plus impressionnante du système solaire. D’autant plus qu’il sera encore vainqueur et MVP du Superbowl à 39 ans. Juste pour nous faire suer décidément. Le poste de quarterback n’est pas le plus physique qui soit, il permet aux vieux de pousser un peu l’âge du départ en retraite (on en sait rien ça se trouve on dit n’importe quoi), mais les passes de Tom Brady… Des bonbons de vista, en cloche, distribués avec une incroyable précision et de très très loin (on dit des trucs au hasard). Mention chouette pour Barry Bonds et Peyton Manning qui auraient eux aussi pu figurer dans cette sélection.
Ryan Giggs
Le daron de ton daron. Disputer une saison de Premier League à 25 matchs pour 2 buts et 8 passes décisives quand on a 38 ans et les articulations qui grincent, l’exploit est fou. On aurait pu caler Francesco Totti à sa place, qui scorait tout de même en Ligue des Champions au même âge, mais le championnat anglais a ses raisons que la raison ignore et on a pas envie de se justifier c’est tout. De surcroît Ryan Giggs est Gallois et il y a un dragon sur le drapeau du Pays de Galles, or dans la mythologie suédoise le dragon est considéré comme la personnification de l’immortalité. On est dans le thème (tout est faux).
Sue Bird
Meilleure meneuse de l’histoire de la WNBA, encore 10 points et 7 assists de moyenne à 38 ans, championne la saison qui précède, re-championne à 39 berges, légende absolue du Storm de Seattle. La grande madame a pris sa retraite en septembre dernier à l’âge de 41 ans, alors qu’honnêtement ses stats ne la poussaient pas vers la sortie. Marrant de se dire qu’elle aurait encore pu continuer quelques années dans l’une des ligues sportives féminines les plus physiques du globe. Mais l’accomplissement le plus fou, c’est que Sue Bird n’a jamais commencé un seul match de sa carrière WNBA sur le banc : 580 rencontres, 580 titularisations, même lors de sa dernière année à 41 berges. Plutôt partir à genoux que mourir debout, ou un truc du genre.
Valentino Rossi
Quel dingo ce Valentino. En 2017, année qui précède la Coupe du Monde en Russie même si ça n’a rien à voir, le motard sponso’ Dainese signe sa dernière victoire en Grand Prix à l’âge de 38 ans, sur l’un de ses circuits fétiches à Assen aux Pays-Bas. Des grosses points à 548 km/h (pas du tout), et les bras levés au finish, heureux de s’imposer sur un plateau extrêmement relevé alors qu’il flirte avec la quarantaine. Legend never die, même si du coup il ne regagnera plus après.
Jaromir Jagr
Il a commencé sa carrière LNH en 90 et l’a terminée en… 2018. Peut-être LE sportif avec la longévité la plus impressionnante. Début décembre, il a même rechaussé les patins en première division tchèque avec le club dont il est le propriétaire. Son âge ? 50 ans. Le bonhomme est un peu différent du critère de cette sélection, il s’offre carrément une deuxième carrière après ses 38 ans. Ça doit sentir le phoque sous la combi.
Serena Williams
Finito le tennis pour cette grande dame, sauf qu’en 2020, deux ans avant de se retirer, Serena Williams a remporté son seul titre depuis trois ans. C’était à Auckland en Nouvelle-Zélande, et d’une pierre deux actions incroyables, la tenniswoman a alors décidé de reverser son chèque de 43 000 dollars aux victimes des incendies dans l’Est de l’Australie. T’es là, tu peux coffrer encore un peu de flouze avant de reposer la raquette (et ça fait surtout un bout de temps que tu n’as pas gagné), mais tu préfères tout donner pour la bonne cause. On l’applaudit fort *clap clap clap*.
Benjamin Nivet
Une image vaut mille mots.