La rivalité Warriors – Grizzlies : la meilleure de toute la NBA ?
Le 26 déc. 2022 à 11:48 par Bastien Fontanieu
Si l’esprit de Noël régnait hier en NBA, Warriors et Grizzlies ne se sont pas gênés pour montrer que le 25 décembre n’était pas une excuse pour ne pas se mettre sur la gueule. Un nouveau flacon d’huile, sur le feu d’une rivalité particulièrement puissant.
Deux franchises qui ne s’aiment pas, deux ères qui se croisent.
Golden State d’un côté, roi sur la colline, patron de l’Ouest et ordre établi depuis des années, souhaitant conserver sa place sur le trône.
Memphis de l’autre, jeune et ambitieux, sacrément prometteur et charrieur, souhaitant chambouler l’institution en place depuis des lustres.
Depuis des mois maintenant, Grizzlies et Warriors ne s’aiment pas. On peut remonter loin, sans date précise, mais au minimum à l’épisode Iguodala pour comprendre l’animosité qui existe entre ces deux franchises. Et ce dimanche 25 décembre, dans la continuité de la dernière série de Playoffs entre Memphis et Golden State, des messages d’amour ont été envoyés de part et d’autre.
Draymond Green, Klay Thompson, Dillon Brooks, Ja Morant, au tableau.
Dillon Brooks tells the ref to tell Draymond Green to watch his mouth.
Draymond: “You watch it! You watch it! P***Y!” 😂😂😂
pic.twitter.com/FgEdFsWutY
— TheWarriorsTalk (@TheWarriorsTalk) December 26, 2022
Draymond stuck his tongue out at Dillon Brooks 😭 pic.twitter.com/rJ25GxoQ2l
— NBA on ESPN (@ESPNNBA) December 26, 2022
Klay Thompson s’est BIEN lâché sur Dillon Brooks 😭pic.twitter.com/IhRT1cZFWE
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 26, 2022
En résumé : pic.twitter.com/lswZBBL4OU
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 26, 2022
On l’a bien vu cette nuit, ce match avait une importance toute particulière pour les Warriors.
Draymond et ses potes voulaient vraiment ce match, le remporter à domicile, même sans Stephen Curry ni Andrew Wiggins.
Car il est question de respect ici, et de rappeler qui est le patron. Il était question de dire à Ja Morant, qui avait récemment affirmé qu’il était surtout inquiet par les Celtics car il est “tranquille à l’Ouest” que l’Ouest n’est pas si tranquille que cela.
Il était question de dire à Dillon Brooks, qui avait annoncé il y a 2 semaines qu’il voulait défendre sur Klay Thompson pour lui montrer de la vraie défense sachant que Curry n’allait pas être là, qu’il y a un gouffre immense entre un Hall of Famer et un role player.
Klay l’a d’ailleurs très bien résumé en interview d’après match : ces Grizzlies font sortir le meilleur de ces Warriors.
Et c’est ça, la base d’une rivalité. C’est entourer la date d’un match sur son calendrier, avoir la jauge à émotions à 8000, et se mettre sur son 31 pour taper l’adversaire. Klay et ses gars le savaient, il n’était pas question de laisser à ces jeunes la possibilité de fanfaronner le soir de Noël, en antenne nationale et à San Francisco, pendant que le patron est assis sur le banc en col roulé.
Hell nah.
Mais Klay Thompson est allé encore plus loin dans son propos et dans l’affirmation de cette rivalité : vous pouvez les détester, mais vous devez les respecter.
Et c’est sur cette ligne que la fanbase de Golden State, ainsi que celle de Memphis et toute celle de la NBA, danse actuellement. C’est sur cette fine ligne, du respect devant les micros mais de l’envie d’homicide une fois ces derniers éloignés. La NBA savait très bien ce qu’elle faisait en programmant ce match le soir de Noël, suite à la demande publique de Ja Morant et Draymond Green.
Les Grizzlies ont fait tout le bla-bla, mais se sont retrouvés encore une marche en-dessous du vieux père : le vétéran, confiant, qui a 3 coups d’avance et refuse de lâcher prise.
Comme toute grande dynastie, il faut un petit pour détrôner le gros. Memphis pousse, mais Memphis a encore du boulot.
Une chose est sûre, c’est qu’avant d’avoir la date officielle de l’inéluctable chute des Warriors, les gamins du Tennessee continueront à aboyer.
Et en face, les vétérans comme les jeunes de Golden State continueront à défendre leur place, au sommet de la hiérarchie NBA.
La plus grande des rivalités actuelles, c’est celle entre Warriors et Grizzlies ? Quand on voit ce dont ces deux équipes sont capables un soir de Noël, on ne préfère pas imaginer une nouvelle série en 7 matchs. Enfin, si, pardon. Envoyez-nous une série en 7 matchs entre ces deux franchises, pour que la jauge d’intensité explose.