Draymond Green a balancé son Top 5 all-time : vous n’allez pas nous croire, mais il a mis LeBron en 1
Le 05 déc. 2022 à 21:14 par Nicolas Meichel
Les discussions sur les meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA, ça n’arrête pratiquement jamais. Le dernier à s’être prêté au jeu ? Draymond Green, qui vient de balancer son Top 5 all-time. Et énorme surprise (absolument pas), la grande bouche de Golden State a placé LeBron James en numéro 1.
Depuis leurs quatre affrontements consécutifs au stade des Finales NBA entre 2015 et 2018, le respect s’est véritablement installé entre Draymond et le King, respect qui s’est ensuite transformé en une dynamique de copain-copain, à tel point que des rumeurs sur une future arrivée de Green aux Lakers ont récemment fait surface. On a vu LeBron au mariage de Green, on a vu les deux se faire une petite accolade en plein match lors de la rencontre d’ouverture de la saison, et on rappelle également que le joueur des Warriors est représenté par l’agence Klutch Sports de Rich Paul, grand pote et agent du King. Alors quand Draymond a l’occasion d’encenser James, il passe rarement à côté. Surtout dans un débat aussi enflammé que celui du GOAT.
Sur UNINTERRUPTED, aux côtés notamment de Juan Toscano-Anderson (un joueur des Lakers au passage), Green s’est exprimé concernant les cinq meilleurs joueurs de l’histoire à ses yeux : Shaquille O’Neal en 5, Stephen Curry en 4, Kobe Bryant en 3 et ensuite, quand il faut trancher entre Michael Jordan et LeBron, son cœur balance vers James.
Argument numéro 1 de Dray : la capacité d’adaptation du King.
“LeBron a commencé en 2003, et en 2005 il était déjà le meilleur joueur NBA. En 2020, il était toujours le meilleur joueur NBA. Il était le meilleur joueur NBA peu importe la manière avec laquelle le jeu a évolué.”
Argument numéro 2 : l’adversité rencontrée par LeBron.
“Quand vous regardez les équipes que LeBron a emmenées vers le titre ou vers les Finales… MJ n’a pas battu la meilleure équipe de l’histoire [les Warriors de 2016 selon Draymond, ndlr.] et n’a pas rencontré la meilleure équipe de l’histoire chaque année.”
Argument numéro 3 : le talent global de James et sa longévité.
“Quand vous regardez le skillset de LeBron, il n’y a aucun joueur ayant joué au basket qui pouvait faire ce que LeBron peut faire sur un parquet. Michael pouvait faire quasiment tout ce que fait LeBron, mais pas passer comme lui. […] La manière avec laquelle LeBron peut contrôler un match, et sa capacité à faire tout ça pendant si longtemps… MJ a pris sa retraite entretemps, c’est hyper usant. Aller en Finales tous les ans, huit ou neuf fois de suite pour LeBron… MJ a pris un break au milieu de tout ça. Bron n’a pas pris de pause, il est revenu année après année, encore et encore. Voilà pourquoi je mets Bron au-dessus de MJ.”
Bon, on vous rassure tout de suite, on ne compte pas entrer une énième fois dans cet éternel débat MJ vs LeBron ici, chacun possédant ses propres arguments et sa propre manière de tourner les choses en faveur du joueur qu’il considère comme le GOAT. Néanmoins, certains arguments avancés par Draymond, en particulier le premier, ont le mérite de pouvoir faire avancer la discussion car ils sont peu souvent mentionnés.
Draymond says it’s LeBron over Michael Jordan 👁️
(via @uninterrupted) pic.twitter.com/gPGeVriOZb
— Bleacher Report (@BleacherReport) December 5, 2022
La capacité d’adaptation de LeBron James
C’est vrai que la NBA a radicalement changé entre le moment où LeBron est arrivé dans la Grande Ligue, il y a 20 ans en gros, et aujourd’hui. Le jeu était bien plus lent dans les années 2000, plus défensif aussi (en particulier jusqu’en 2005), avec moins de spacing et des équipes composées le plus souvent de deux vrais intérieurs. À cette époque-là, LeBron jouait surtout poste 3 après avoir intégré la NBA sur les postes 1-2, enchaînant les matchs en 27 points – 7 rebonds – 7 passes au calme.
Une fois à Miami, notamment à partir des Playoffs 2012, le King s’est essayé au poste 4 alors que la Ligue commençait à se diriger vers le small ball sous l’influence notamment du Heat version pace & space. La NBA a ensuite connu la révolution du 3-points avec les Warriors de Stephen Curry, où le jeu s’est clairement accéléré avec plus de spacing et de plus en plus de jeu small ball. LeBron, alors de retour à Cleveland, a continué sa domination, sortant certaines de ses meilleures saisons statistiques entre 2015 et 2018 et remportant un titre face aux Warriors version 73 wins après avoir glané deux bagues à Miami en 2012 et 2013. Autant dire que le King n’a eu aucun mal à prendre le TGV en route et ce malgré le poids des années, réduisant au silence ceux qui pensaient que ses qualités athlétiques ne suivraient plus.
Et puis le King est allé aux Lakers, prenant un rôle de meneur de jeu aux côtés d’Anthony Davis pour remettre la mythique franchise californienne au sommet. C’est notamment à Los Angeles qu’il a sorti sa meilleure saison en carrière à la passe et où sa moyenne de 3-points marqués par match est la plus élevée. Depuis le titre de 2020 c’est évidemment moins jojo à L.A., mais LeBron a continué à montrer sa polyvalence notamment lors de sa grosse saison individuelle l’an passé, où on l’a même vu parfois jouer… pivot sans AD à 37 balais.
Polyvalence, adaptation, longévité… autant d’arguments qui permettent à LeBron de dépasser Jordan dans la discussion du GOAT selon ce bon vieux Draymond Green. Et vous alors, vous en pensez quoi ?
Source texte : UNINTERRUPTED