Le Club des 28 : d’après les statistiques, Joel Embiid, Giannis Antetokounmpo et Nikola Jokic vont donc entrer dans leur prime
Le 18 oct. 2022 à 09:09 par Nicolas Meichel
C’est devenu une petit tradition chez TrashTalk. Chaque année, juste avant le début de la saison NBA, on fait le point sur les joueurs de la Grande Ligue qui intègrent le Club de 28 ans. Et la campagne 2022-23 ne fait pas exception à la règle, surtout qu’un bon nombre de phénomènes sont concernés.
Mais pourquoi le Club des 28 ans ? Si vous êtes nouveau et que vous n’avez pas lu les éditions des années précédentes, c’est sans doute la question que vous vous posez à l’heure de ces lignes. Alors avant d’aller plus loin, éclaircissons deux-trois éléments. Quand on parle de Club des 28 ans, on parle des joueurs qui sont censés entrer dans le prime de leur carrière, autrement dit leurs meilleures années. En effet, c’est souvent vers cet âge-là que l’ensemble des capacités d’un joueur commence à atteindre son pic. À 28 ans, un joueur NBA a eu le temps de bosser pour être suffisamment mature sur le plan physique ainsi que sur le plan technique. À 28 ans, on possède suffisamment d’années derrière soi pour s’être construit une bonne petite expérience dans la Grande Ligue et donc gagner en solidité mentale. À 28 ans, on commence normalement à se poser et à se connaître en tant que sportif mais aussi en tant qu’être humain. Alors bien évidemment, les parcours peuvent être drastiquement différents d’un basketteur à un autre. Certains atteignent leur meilleur niveau avant la barre des 28, d’autres explosent sur le tard, et puis y’a des phénomènes comme LeBron James qui sont dans leur prime de 25 à 35 ans. Ce n’est donc pas une science exacte, mais la tendance est suffisamment forte pour qu’on ressorte ce genre de papiers année après année. Parmi les exemples marquants de ces dernières années ? Stephen Curry qui remporte le titre de MVP à l’unanimité alors qu’il a 28 ans, Russell Westbrook qui gagne le sien au même âge en 2017, idem pour James Harden en 2018.
Principaux joueurs NBA qui ont 28 ans ou qui vont les avoir en cours de saison
Giannis Antetokounmpo (Bucks)
“Vous voulez dire qu’on n’a pas encore atteint le prime de Giannis ?” Eh bah c’est bien possible. Oui on sait, ça fait clairement flipper sachant que le Greek Freak a déjà tout raflé sur son passage, autant individuellement que sur le plan collectif. Sur le point d’avoir 28 ans en décembre prochain, Antetokounmpo va peut-être nous sortir la toute meilleure campagne de sa carrière et emmener les Bucks une nouvelle fois au sommet de la NBA.
Nikola Jokic (Nuggets)
Avec deux titres de MVP remportés coup sur coup, Nikola Jokic semble au sommet de son art. Mais comme avec Giannis, on n’a peut-être pas encore vu le meilleur du Joker (la phrase est absolument incroyable). Le pivot serbe est à nouveau accompagné par Jamal Murray et Michael Porter Jr., et possède désormais comme seul et unique objectif d’emmener les Nuggets en Finales NBA pour tenter de gagner le titre. S’il repousse encore un peu plus ses propres limites, Jokic pourrait bien y parvenir.
Joel Embiid (Sixers)
Encore un monstre. Avec tous les bobos qu’il a déjà connus, Joel Embiid n’aura peut-être pas un prime aussi long que Giannis ou Jokic mais aujourd’hui, il fait clairement partie des armes les plus redoutables de la Ligue. Le pivot des Sixers a soufflé ses 28 bougies en mars dernier et a failli fêter ça avec un titre de MVP de saison régulière. Cela lui est passé sous le nez mais ce n’est probablement que partie remise vu que Jojo est aujourd’hui en mission pour emmener les Sixers vers le titre NBA.
Zach LaVine (Bulls)
Saison importante à venir pour Zach LaVine. Devenu All-Star et ayant enfin goûté aux Playoffs à Chicago, le dunkeur fou vient de prolonger avec un contrat max chez les Taureaux et a nettoyé son genou capricieux cet été pour pouvoir sortir une pure campagne 2022-23. On connaît les qualités athlétiques du bonhomme et sa progression offensive a été spectaculaire ces dernières années. Soufflant ses 28 bougies en mars prochain, LaVine peut-il aider les Bulls à retrouver leur gloire d’antan ?
Julius Randle (Knicks)
Julius Randle n’est pas vraiment en odeur de sainteté à New York. Suite à sa saison magique en 2020-21, ponctuée d’un titre de MIP, d’une première participation au All-Star Game et même d’une sélection dans la All-NBA Second Team, il est brutalement retombé de son nuage l’année passée. Est-ce que cette tendance va se poursuivre ? Ou au contraire ce gros coup de moins bien va-t-il permettre à Randle de se remettre en question pour rebondir ? Les fans des Knicks préfèrent évidemment le deuxième scénario, mais ce qui est sûr c’est que Julius va revenir revanchard.
Pascal Siakam (Raptors)
On pourrait mettre Pascal Siakam en photo du Club des 28. D’abord hyper précieux dans un rôle de lieutenant de Kawhi Leonard lors du titre des Raptors en 2019, Spicy P avait ensuite connu deux années difficiles, avant de rebondir la saison dernière avec notamment une énorme deuxième partie de campagne. Pascalou a fêté ses 28 ans avec une nomination dans la All-NBA Third Team (une première dans sa carrière) et semble entrer dans ses meilleures années. Hâte de voir jusqu’où il pourra monter.
Fred VanVleet (Raptors)
Également chez les Raptors et également de la classe 1994, Fred VanVleet reste lui sur une première participation au All-Star Game et la meilleure production statistique de sa carrière (plus de 20 points et quasiment 7 passes décisives de moyenne). Autant dire qu’il atteint également son prime même si on s’attend à ce qu’il joue un peu moins cette saison après avoir été surutilisé par Nick Nurse l’an passé. Aspect intéressant de son dossier, FVV est actuellement éligible à une extension de contrat avec les Dinos, tout comme Siakam d’ailleurs.
Andrew Wiggins (Warriors)
Avec une première participation au All-Star Game et après avoir joué un rôle crucial dans le parcours des Warriors vers le titre, Andrew Wiggins a fermé énormément de bouches la saison dernière. Cela lui a permis de décrocher un nouveau gros contrat à Golden State (109 millions sur 4 ans), pile poil à l’âge de 28 ans. La preuve que les Warriors – qui ne voulaient pas le voir partir à la Free Agency 2023 – croient en la théorie du Club des 28 ans.
Jerami Grant (Blazers)
Nouveau challenge pour Jerami Grant cette saison. Transféré des Pistons aux Blazers, l’ailier va tenter d’apporter son côté two-way player pour aider Damian Lillard et ses copains à rebondir. Ça tombe bien, Portland a besoin de son meilleur niveau pour redevenir une équipe qui compte vraiment dans la Conférence Ouest. Source de motivation supplémentaire pour Grant, il entre dans sa dernière année de contrat et est théoriquement éligible à une extension de 112 millions de dollars sur quatre ans. C’est le moment de jouer ton meilleur basket Jerami !
Marcus Smart (Celtics)
Marcus Smart a eu 28 ans en mars dernier. Quelques semaines plus tard, il a décroché le titre de Défenseur de l’Année, devenant ainsi le premier guard depuis Gary Payton en 1996 à accomplir un tel exploit. Coïncidence ? Probablement pas. Durant les derniers Playoffs, Smart a été hyper important dans le parcours des Celtics vers les Finales NBA, et pas qu’en défense hein. Alors on s’attend à ce qu’il confirme cette saison dans son rôle de meneur titulaire et leader émotionnel des Celtics.
Et aussi…
- Clint Capela (Hawks)
- Alex Caruso (Bulls)
- Caris LeVert (Cavaliers)
- Duncan Robinson (Heat)
- Bobby Portis (Bucks)
- Montrezl Harrell (Sixers)
- Devonte’ Graham (Pelicans)
- Dario Saric (Suns)
- Cameron Payne (Suns)
- Kenrich Williams (Thunder)
- Jusuf Nurkic (Blazers)
- Josh Hart (Blazers)
Les gars qui forment cette longue liste vont-ils tous réaliser la meilleure saison de leur carrière juste parce qu’ils ont 28 ans ? Sûrement pas. Par contre, il est fort probable que certains d’entre eux nous sortent une career year pour prouver une nouvelle fois que le Club des 28 est quelque chose de bien réel.