Qui sera le MIP 2022-23 ? La rédaction a tranché, et ça traine entre New York, Portland, l’Indiana, Minneapolis et… Detroit

Le 14 oct. 2022 à 09:05 par Giovanni Marriette

Tyrese Haliburton 24 juillet 2022 TrashTalk Fantasy League
Source image : YouTube

Un début de saison c’est de l’excitation, mais parfois aussi de l’argent placé sur un poulain qui nous attire. Du vrai pognon pour ceux qui peuvent et qui veulent, ou bien de simples pronostics entre amis ou en famille, histoire d’entendre ta mère parler du fils de Joakim Noah et de Magic Jordan. Cette saison 2022-23 ne déroge en tout cas pas à la règle et on a donc décidé à la rédaction de réfléchir 30 secondes à quelques questions existentielles. L’une d’entre elles ? Qui sera le Most Improved Player cette année, le MIP, en d’autres termes le joueur qui aura le plus progressé dans quelques mois. Envoyez les avis, screenez moi ça et on ressort le tout en juin, probablement avec d’immenses barres de rire à la clé.

Nico M

Tyrese Haliburton. Arrivé aux Pacers l’an dernier au moment de la deadline, Tyrese Haliburton va jouer sa première saison complète avec Indiana cette année. Et les ambitions du garçon sont très sérieuses : 20 points – 10 passes de moyenne + une sélection All-Star. Et vous savez quoi ? Moi j’y crois. Possédant les clés du camion chez les Pacers, Hali risque de faire du sale autant à travers ses stats que ses highlights. De grosses perfs sont clairement à prévoir et vu le côté showtime de l’ancien King, il rentrera vite dans le cœur des votants. Alors certes ça ne devrait pas gagner énormément de matchs cette saison à Indiana, mais sur le plan individuel Tyrese va faire le gros jump qu’on attend de lui. MIP !

Giovanni

Jalen Brunson. Pas forcément la signature qui m’a le plus mis en émoi cet été, pas forcément (pas du tout) celle qui va révolutionner une franchise, mais d’un pur point de vue statistique Jalen Brunson me semble le mieux armé pour aller chercher le trophée de MIP. Pourquoi ? Car selon moi des loustics comme Anthony Edwards ou Tyrese Haliburton partent de trop haut pour progresser suffisamment dans le cadre du MIP, et car Jalen Brunson, puisqu’il faut bien revenir à nos moutons, a tout pour trouver à New York le théâtre parfait. Les responsabilités, un roster loin d’être scintillant en attaque et potentiellement 50% des clefs du camion avec R.J. Barrett vu que Julius Randle va bouder toute la saison, et une moyenne de 17 points la saison passée qui pourrait bien passer à 25 si Tim Thibodeau continue dans ses classiques et le fait jouer 44 minutes par match. Pas du tout le MIP qui me fait rêver, mais celui qui me semble en projection le plus logique.

Alex T

Tyrese Haliburton. Récupéré dans le trade de Domantas Sabonis en février dernier, Tyrese Haliburton commence sa première “vraie” saison du côté de l’Indiana. Dans ses pattes, plus de Malcolm Brogdon, c’est à lui qu’on a filé les clefs de la ville et l’avenir des Pacers, et c’est lui qui doit l’écrire. Puisqu’il sort d’une saison en grosso modo 17/9, il faudra franchir un petit palier en stats pour vraiment marquer les gens mais franchement pourquoi ne pas l’imaginer claquer du 22/10 ? Il aura les shoots, c’est lui le leader, il est encore loin d’avoir tout montré. J’espère juste que le bilan de sa franchise ne plombera pas ses chances.

Clément

Anthony Edwards. Je me voyais bien tenter un délire sur Lauri Markkanen, mais le Finlandais aura plus de femmes que de victoires chez les mormons. Alors mon choix va se tourner vers cette sorte de marsupilami sous substances illicites qu’est Ant-Man. En voyant KAT prendre le siège de première option offensive des Wolves, Edwards a fait la blague du retrait de la chaise pour s’emparer du trône. L’animal pourrait bien être le fer de lance de l’attaque des Loups l’an prochain et, par ailleurs, on lui souhaite que ses performances soient à la hauteur de son bagout, car dans ce cas l’animal n’a pas fini d’achever ses adversaires sur le parquet. Avec Rudy Gobert qui débarque en ville, il pourrait bien devenir un joueur encore plus complet, avec un rôle beaucoup plus porté sur l’attaque. Et alors l’explosion statistique devrait être aussi forte que celle sur Yuta Watanabe. Un trophée de MIP et une interview légendaire ensuite, c’est tout ce que le peuple demande.

Arthur

Jalen Brunson. De 16 points par match à 26, d’une casquette de lieutenant au costard du franchise player. À l’été 2020, la “Brunsonance” n’était encore qu’une notion ringarde, échangeable contre n’importe quel asset correct. Deux ans plus tard, tout Manhattan secoue la tête au rythme des tirs à mi-distance et fadeaways de l’oncle J, coqueluche annoncée du Garden, premier bon meneur des Knicks depuis la sortie de Narnia. Pour ce qui est du rendu collectif, impossible de savoir ce que nous prépare le groupe de Tom Thibodeau : gros foirage hors Top 10 ou belle incruste en Playoffs, ce n’est absolument pas notre problème. Des stats pour Jalen épicétout.

Nico V

Killian Hayes. Parce qu’il n’y a jamais de mal à rêver, hein. Un Killian qui prend conscience des enjeux de cette saison qui représente déjà un tournant de sa jeune carrière et qui fait grimper ses stats pour devenir un élément sur lequel compter à Detroit, on y croit ici. Sébastiano Sceptico le rappelle à raison : 6,9 points, 3,2 rebonds et 4,2 passes à 38,3% au tir dont 26,3% depuis le parking en saison sophomore, le tout à la mène… pour un numéro 7 de Draft, c’est plutôt léger. Oui mais voilà, Kiki n’est pas du genre à abandonner et il a les moyens de gonfler ses stats pour relever ce défi qu’est celui de montrer à tout le Michigan que son talent n’est pas substituable. On est d’accord sur un point : la montagne à gravir est très escarpée. Travailler son tir et gratter cette confiance qui va lui faire passer un cap, c’est de là que tout viendra, à un moment où le temps commence mine de rien à presser.

Mattis

Scottie Barnes. On l’a tous vu pendant sa saison rookie, Barnes est une créature spéciale, et seulement 1 an après avoir raflé le trophée du meilleur rookie de la Ligue, je le vois bien aller chercher la meilleure progression de l’année. Le passage de flambeau entre Siakam et lui va se faire plus rapidement que prévu : davantage responsabilisé dans le froid canadien, Scottie va (déjà) passer un cap et récupérer beaucoup de minutes à la mène, mettant en avant sa maturité et les progrès faits cet été. Plus grand et plus véloce que les autres meneurs, il va pouvoir dominer physiquement et allier puissance et finesse, alors que son tir aura progressé aux côtés de Rico Hines pendant l’intersaison. Siakam et VanVleet sont toujours numéro 1 et 1 bis, mais Scottie toque à la porte pour prévenir que la relève à Toronto est assurée. Scénario idéal puisque Drake devient son meilleur pote et l’invite au studio pour faire un son, puis un album en commun carrément tellement Barnes est chaud.

Gauthier

Anthony Edwards. Les votants l’ont montré l’année dernière, ils n’ont pas peur de récompenser un mec qui est passé d’un niveau potentiellement All-Star à presque superstar de la Ligue. C’était le cas de Ja Morant, ça sera le cas pour Anthony Edwards. Oublions les Rudy Gobert et les Karl-Anthony Towns, même si on le concède ils prennent de la place, la franchise du Minnesota appartient à Anthony Edwards. C’est lui la vraie superstar de cette équipe, et il va le montrer cette saison. On en a déjà vu les bribes en Playoffs, où il est passé de 21 à 25 points de moyenne. S’il fait la même chose en saison régulière, et que Rudy dans la peinture lui permet de compter quelques assists en plus, il y a des chances pour que ça suffise niveau progression pour aller chercher la place de MIP.

Jérémy

Anfernee Simons. Il est l’heure, Dame est de retour et le petit Anfernee Simons va pouvoir jouer aux côtés du patron. En son absence, le minot a d’ailleurs bien tenu la baraque avec 17,3 points par match et un joli 40,5% du parking. Cette saison, le chef revient aux affaires et Anfernee devra s’adapter pour trouver son rythme et comprendre son rôle au sein des Blazers. L’exemple à suivre semble simple et pas si lointain : CJ McCollum. Simmons aura sans doute moins de ballon que l’an passé, mais aussi moins de pression. En qualité de lieutenant, il peut toutefois réaliser une belle saison. Pour prétendre au trophée, une légère amélioration des stats est tout de même requise. Alignement des planètes, Simmons qui fait ficelle, un duo avec Lillard qui fonctionne, Portland qui grimpe au classement… La cote est grosse, mais même si l’arrière de l’Oregon part de loin, rien n’est impossible et surtout pas en NBA.


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