Qui sera le DPOY 2022-23 ? La rédaction a tranché, et ça parle évidemment de Rudy Gobert, entre autres

Le 14 oct. 2022 à 09:02 par Giovanni Marriette

rudy gobert Wolves
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Un début de saison c’est de l’excitation, mais parfois aussi de l’argent placé sur un poulain qui nous attire. Du vrai pognon pour ceux qui peuvent et qui veulent, ou bien de simples pronostics entre amis ou en famille, histoire d’entendre ta mère parler du fils de Joakim Noah et de Magic Jordan. Cette saison 2022-23 ne déroge en tout cas pas à la règle et on a donc décidé à la rédaction de réfléchir 30 secondes à quelques questions existentielles. L’une d’entre elles ? Qui sera le Defensive Player Of the Year cette année, le DPOY, en d’autres termes le joueur qui aura le mieux défendu de toute la saison. Envoyez les avis, screenez moi ça et on ressort le tout en juin, probablement avec d’immenses barres de rire à la clé.

Nico M

Bam Adebayo. Si on attend encore de Bam qu’il franchisse le next step en attaque, de l’autre côté du terrain il fait clairement partie des grosses références en NBA. Et un trophée de DPOY serait une juste récompense pour la pièce maîtresse de la défense du Heat, qui possède déjà trois nominations consécutives dans la All-Defensive Second Team de la saison. Vous en connaissez beaucoup vous des pivots capables à la fois de défendre dans le périmètre tout en lâchant de gros blocks dans la raquette face à des mecs un peu trop ambitieux ? Ce genre de profil est aujourd’hui hyper recherché en NBA et le Heat a la chance de pouvoir compter sur un phénomène comme Bam tous les soirs. Pas un hasard si Miami a terminé la saison dernière avec la quatrième meilleure défense à l’efficacité. Impact individuel, impact collectif, polyvalence, stats (10 rebonds de moyenne, 1,2 interception et 1,1 contre sur les trois dernières années), Adebayo coche toutes les cases pour repartir avec le trophée à la fin de saison.

Giovanni

Bam Adebayo. Parmi les meilleurs défenseurs de la Ligue depuis une demi-douzaine d’années, un seul n’a encore jamais eu les honneurs du trophée de DPOY et il joue pour le Heat. Défenseur hors-pair autant par son physique, ses capacités à devenir un caméléon et son intelligence, Bam Adebayo possède également l’avantage de jouer dans une équipe où l’objectif est chaque soir de prendre moins de 70 points. Ça n’arrive jamais mais on s’est compris, et pour moi en tout cas la saison 2022-23 semble idéale pour enfin aller chercher le trophée. Rudy Gobert aura besoin d’un temps d’adaptation dans une équipe qui va prendre 115 points par match jusqu’à la fin de l’hiver, Giannis Antetokounmpo a d’autres chatas à fouetter et Joel Embiid aussi, Anthony Davis est en mousse, Mikal Bridges a toute la vie devant lui tout comme Robert Williams, autant de raisons qui me donnent donc envie de donner ma voix à Bam Edrice, une récompense qui serait en tout cas logique après tant de saisons ponctuées pas si loin que ça du trophée.

Alex T

Draymond Green. Je devine d’ici les vannes de certains sur ce choix mais c’est un pari qui me tente bien. Candidat pour le DPOY 2022, Green a malheureusement été fauché en plein vol par les blessures mais son impact ne faisait pas le moindre doute (Golden State était à 104 au defensive rating avec lui contre 112 lorsqu’il n’était pas là…). Sa polyvalence et son intelligence défensive ? Pas la peine d’en écrire un bouquin, on sait que c’est un excellent joueur dans sa moitié de terrain et le général de la défense des Dubs. Les Warriors étaient la meilleure défense du pays l’an passé et le pitbull ferait bien de tout donner pour faire oublier (un peu) son récent pétage de câble. Si ça passe par des perfs encore plus sérieuses que d’habitude, il se pourrait bien que mon prono se révèle bon en avril prochain. De l’audace !

Clément

Bam Adebayo. Tyler Herro n’aura pas le trophée du meilleur sixième homme, mais il faut bien une petite statuette qui arrive du côté de South Beach non ? Après plusieurs années où il s’estime injustement snobé, c’est la bonne pour Edrice de son vrai nom, qui va enfin rafler le graal selon moi. Véritable point d’ancrage de l’une des meilleures défenses de la NBA, il peut défendre sur tous les postes, et à intérieur comme à extérieur, il y a très exactement 0 joueurs qui font peur au numéro 13 de Miami. Capable d’intercepter le ballon tout comme d’envoyer des contres du turfu (demandez à Jayson Tatum son avis sur la question), chaque personne défendue par Bam est susceptible de se retrouver à Fox River sous peu, même Michael Scofield pourrait bien galérer à échapper à la vigilance de l’intérieur. En envoyant plus d’une interception et plus d’un contre par match dans la forteresse du Heat, Adebayo pourrait bien caler ses empreintes digitales sur le trophée et réparer l’affront.

Arthur

Rudy Gobert. Je ne suis pas en quête d’originalité, ni de petits rigolos venus remettre en cause mon avis sous couvert d’un « chauvinisme » tout à fait indémontrable. On s’apprête juste à voir le fossé – non – la galaxie entre le Karl-Anthony Towns sans Rudy Gobert, et celui avec. Ou comment transformer une passoire en casserole : l’eau des pâtes risque d’être surprise. Avec un Jaren Jackson Jr. out en début de saison, un Bam Adebayo déjà vieux à 25 ans, un Draymond Green en perte de sang-froid et un Marcus Smart qui a remporté le premier et dernier trophée de DPOY de sa carrière – faut bien nourrir les extérieurs pour les quotas – Rudy Gobert a le champ libre pour faire ce qu’on attend de lui : lever les bras, dissuader, contrer, puis récupérer la statuette.

Nico V

Giannis Antetokounmpo. Contrairement au MIP où la liste de candidats est presque aussi longue que celle des joueurs de la ligue elle-même et permet de laisser aller nos esprits à quelques jolies fantaisies, celle des prétendants au titre de DPOY est bien plus réduite. Vous a-t-on déjà parlé de Giannis Adetokoubo ? Non parce qu’aujourd’hui, on parlera plus de Giannis Antetokounmpo, celui qui écrase tout le monde offensivement et qui sera aussi le meilleur protecteur de cercle l’année prochaine. Quels éléments pour aller en ce sens ? Plusieurs, pas d’inquiétude Pépito. Primo, une volonté de revanche sur la saison passée. Sortis par les Celtics, les Bucks n’ont pas pu défendre leur titre, et ça risque forcément de filer une bonne grosse dalle au demi dieu de l’Olympe. Deuzio ? Bah le monsieur arrive dans son prime, fin de l’argumentation. Giannis à 27 ans, n’a pas de limites hormis peut-être la stratosphère, et encore paraît qu’elle flippe les soirs de match à Milwaukee. Trophée de MVP confisqué depuis deux ans par Nikola Jokic, ça commence à bien faire. L’objectif sera de se rattraper tout en servant l’équipe. Il en a les capacités, il sait comment faire et ne loupera certainement pas le coche. Avec un bilan d’équipe qui suit, ça ne peut pas lui échapper.

Mattis

Kawhi Leonard. On fait tous les malins affalés dans nos canapés à agir comme si Kawhi Leonard n’était plus un joueur élite des deux côtés du terrain. Son retour va mettre une grande claque et il ne va surtout pas faire l’erreur de se ménager en défense pour être meilleur balle en main. Surtout pas. Kawhi a ça en lui, et ses adversaires directs vont sûrement trop penser qu’il n’est pas en cannes après tant d’absence. Ses énormes mains vont remettre les choses au clair pour tout le monde, puisqu’aucun ballon un peu hésitant ne va lui échapper. L’homme qui a plus d’interceptions que de fautes en carrière sera porté par la hyper naissante autour des Clippers qui afficheront l’une si ce n’est la meilleure défense NBA, et Kawhi en sera récompensé pour les Clippers, qui méritent d’être représentés lors de la cérémonie, une fois n’étant pas coutume.

Gauthier

Rudy Gobert. La seule récompense individuelle qu’un Frenchie peut gagner et vous voulez qu’on vote pour quelqu’un d’autre ? Le chauvinisme est la base de la panoplie d’un fan de sport, surtout quand on ne peut l’afficher que de temps en temps, parce qu’on ne va pas se mentir les Français en NBA, c’est un peu comme les bonnes raisons de regarder les Spurs cette saison, ça n’existe pas ou presque. Il va falloir attendre 2023 pour qu’un autre que Rudy Gobert mette l’Hexagone sur la carte, et en attendant donc on va le soutenir jusqu’au bout. Surtout que Marcus Smart est bien mignon, mais on sait très bien que sa victoire la saison dernière tient à quelques arguments foireux du genre fatigue des votants, volonté de récompenser un arrière même s’il défend moins bien que les autres, ou tout simplement chauvinisme américain (quand c’est les autres c’est condamnable). Alors cette saison Rudy va remettre les drapeaux sur leur piquet et montrer à tout le monde la défense, c’est son affaire.

Jérémy

Rudy Gobert. Cocorico ! Bien gentleman, Rudy Gobert a laissé le trophée à Marcus Smart l’an passé, mais il est temps de récupérer la statuette préférée de ton défenseur préféré. Les calculs sont d’ailleurs assez simples. Gobzilla arrive dans une nouvelle franchise. Sacrément bien entouré, il va devoir faire ses preuves. On aura donc droit à un Rudy bien concentré en défense et prêt à jaillir sur le moindre ballon qui osera se balader un brin trop près. Rebonds, contres… On ne va pas apprendre le métier à notre Rudy national. Si en plus D’Angelo Russell laisse passer quelques adversaires, la block party ne sera pas très loin pour l’ancien du Jazz. 4 trophées de meilleur défenseur en six ans, ça aurait de la gueule non ?